~ Tour du Monde ~

Après 5 335 256 pas à travers le monde, soit environ 3 630 km parcourus sur l’année ou 10 km par jour en moyenne…

Aujourd’hui nous repartons pour une nouvelle aventure !

En montant dans l’avion nous n’avons pas vraiment l’impression que quelque chose se termine. Nous avons tant de fois changé de lieu, pris des avions, des bus, des tuk-tuks, des carrioles… que nous ne réalisons pas encore tout à fait.

Aujourd’hui nous repartons pour une nouvelle aventure !

Les sentiments que je ressent sont complexes, mélange de joie, de retrouver ce et ceux qui m’ont tant manqué pendant ces 366 jours, et de mélancolie, de tristesse que cette belle page de ma vie, si riche en petites et grandes découvertes se termine.

Cette année, le temps m’a semblé s’écouler différemment. J’ai l’impression d’avoir profiter de chaque instant, de chaque seconde et qu’il s’est passé bien plus qu’une année. Quand je repense à tout ce qu’on a vécu, à toutes ces personnes qu’on a rencontré, j’ai du mal à croire qu’il ne s’est passé que si peu de temps.
Et pourtant ce matin, ce dernier jour m’a semblé arriver un peu trop vite, trop soudainement.

Aujourd’hui, comme chaque jour de ce voyage je me sens par dessus tout terriblement chanceuse.
Non pas chanceuse de voyager contrairement à ce que j’ai pu entendre si souvent. Je pense en effet que ça ce n’est pas de la chance mais un choix personnel qui, comme tout les autres choix, à ses bons et ses mauvais côtés.
Mais terriblement chanceuse : d’être née avec un passeport européen, d’être en bonne santé, d’être libre, d’avoir 30 ans, d’avoir été élevée par une famille qui m’a donné confiance en mes choix et en l’avenir et le courage de suivre ce que je pense être bon et juste, la chance de me sentir en sécurité la plupart du temps, la chance simplement d’avoir chaque jour suffisamment à manger… La chance de profiter de tant de choses dont beaucoup trop de gens sont privés quotidiennement à travers le monde.

Aujourd’hui nous repartons pour une nouvelle aventure !

Je me demande comment sera la France à notre retour, les choses ont-elles changé, l’ambiance sera-t-elle différente ? Il s’est passé beaucoup d’événements dramatiques au cours de cette petite année. Nous rencontrons beaucoup de français depuis un mois et le portrait qu’ils nous en dressent n’est pas toujours très positif.

Aujourd’hui nous repartons pour une nouvelle aventure !

Nous ne retournons pas à nos précédents postes, ni dans nos anciens appartements, puisque nous avons fait ce choix avant de partir. Là encore les sentiments sont mélangés : va-t-on trouver facilement un travail intéressant à notre retour ? Où aller afin de combiner nos ambitions professionnelles et personnelles à tous les deux ? Nous nous interrogeons et en même temps nous sommes excités par le challenge, heureux d’avoir de nouveaux projets devant nous, de nouveaux défis à relever et par dessous tout, de nouvelles choses à apprendre.

Aujourd’hui nous repartons pour une nouvelle aventure, et je suis sûre que, comme les précédentes, elle sera belle !

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~ Pérou ~ Lima, la brumeuse capitale péruvienne, notre dernière étape !

Lima est la brumeuse capitale du Pérou. Nous ne voyons pas beaucoup le ciel pendant notre séjour ! On nous a pourtant dit que c’était une des bonnes années car c’est l’année de El Niño, qui tous les 5 ou 6 ans environ, modifie considérablement la météo.

Lima est une ville très très grande pour le pays. Ici vivent 10 fois plus de personnes que dans la deuxième ville du pays : Arequipa. Elle est logiquement très développée et très moderne. Ici on a presque l’impression d’être dans un autre pays. Les réflexions des habitants sur les habitudes de la « campagne » péruvienne rajoute d’ailleurs à cette impression.

Nous avons logé à Miraflores puis nous avons exploré la ville tranquillement. Nous avons particulièrement visité le centre ville historique, avec le musée MALI, la cathédrale, la relève de la garde devant le palais présidentiel… Nous sommes ensuite allés au marché central puis dans le quartier chinois. En sortant du quartier chinois, qui est minuscule, nous sommes tombés sur un immense marché à ciel ouvert, couvrant de très nombreuses rues. Il n’y avait alors plus un seul touriste et les locaux semblaient étonnés de nous voir là. C’était très sympa et très vivant.

Nous sommes également allés voir le musée LARCO, qui est un peu excentré, mais qui est absolument immanquable et merveilleusement réalisé. Il m’a permis de bien résumer toutes les infos que l’on avait pu apprendre depuis le début de notre aventure en Amérique du Sud, sur les différents peuples pré-incas et sur les incas.

En sortant du musée nous sommes allés dans un des meilleurs restaurants de la ville, Astrid et Gaston, classé parmi les 50 meilleurs restaurants du monde. Nous n’avons pas réservé assez tôt et il n’y a plus de place le soir, nous avons donc décidé d’y aller pour le déjeuner. Nous n’avons pas regretté, la nourriture était délicieuse, péruvienne mais améliorée par de très nombreuses influences étrangères, et la maison traditionnelle dans laquelle il est situé est très agréable.

 

Nous avons terminé notre visite par le site Huaca Pucllana. Il s’agit d’une grande pyramide formée par des adobes placées verticalement au lieu de la position traditionnelle en horizontal. Grâce à cette construction, les édifices étaient plus résistants aux tremblements de terre. Dans ce site sacrée pré-inca étaient enterrés de nombreuses femmes sacrifiées par les différentes civilisations pré-incas qui ont utilisé le site, les unes après les autres. Toutes les briques utilisées pour la construction étaient fabriquées à la main, et le site était reconstruit sur l’ancien à chaque fois que la population changeait de chef, soit à peu près tous les 20 ans. Un travail impressionnant !

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Nous avons donc terminé notre séjour dans ce beau pays par 3 jours agréables à flâner dans cette gourmande capitale.

~ Pérou ~ Cusco et sa région

  • La ville de Cusco

Cusco, située à 3400m d’altitude, est une ville très importante pour le Pérou, aussi bien hier, car elle a été la capitale de l’empire inca, qu’aujourd’hui, où elle joue un rôle important dans l’économie du pays, notamment grâce à l’afflux massif de touristes.

Nous sommes restés quelques jours dans la ville, qui est très agréable à visiter malgré le très grand nombre de touristes et en particulier de touristes américains.

Fin mai commencent de nombreux festivals, qui dureront tout le mois de juin. La ville est donc constamment animée. C’est l’occasion pour nous de mieux connaître les musiques, les danses et les costumes traditionnels. Mais aussi d’observer la vie moderne des cusceños qui viennent très très nombreux pour assister aux festivals.

 

Nous avons visité la plaza de armas bien-sûr, et beaucoup de petites rues de la ville. Nous avons particulièrement aimé l’ambiance du quartier San Blast, le quartier des artistes, un peu bobo. Nous avons aussi notamment visité l’église San Cristobal et son joli point de vue, la cathédrale de la ville et l’église Saint Domingo, anciennement le temple inca Qorikancha.

Nous avons aussi fait plusieurs musées dont le musée d’art moderne, petit mais avec des œuvres originales, le musée des inkas, qui nous a paru très vieux et très fouillis, et le musée des arts religieux, dont le bâtiment est magnifique. Malheureusement la plupart du temps au Pérou les photos sont interdites.

Cusco c’est aussi la ville des marchés artisanaux et des boutiques. Nous en avons donc profité pour acheter des souvenirs et des cadeaux.

Nous avons enfin profité de notre visite à Cusco pour manger, au marché, dans la rue, pendant les festivals, dans des petits restaurants et même dans un très bon restaurant fusion. Nous avons 3 adresses préférées : le café Panam, avec ses viennoiseries à la française, la sandwicherie Juanito’s, avec son pain frais et ses 12 sauces maisons, et le restaurant Kion, fusion luxueuse péruvienne et chinoise. Parmi les plats que nous avons plus particulièrement remarqués il y a eu le fameux rocotto relleno, un piment farci, le plat du festival des saints, chiriuchu, qui contient de nombreuses choses (voir la photo) dont le fameux cochon d’inde, le lomo saltado, plat typique péruvien ressemblant à la fois à un wok asiatique et à un plat mexicain, et le chifa (fusion péruvienne et chinoise)  et particulièrement ses riz aromatisés.

Nous avons aussi pris un cours de fabrication de chocolat, nous montrant comment faire le chocolat à partir de la fève de cacao. C’était un peu trop survolé pour nous mais on a tout de même passé un bon moment.

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Un peu en dehors de la ville au nord on peut visiter le site sacré inca de Sacsayhuaman (prononcé sexy women par les américains) et le Cristo Blanco. Il s’agit d’une forteresse en forme de tête de puma (très stylisée), animal sacré de la tradition inca.

 

  • Montagne colorée

Après notre ballade dans la vallée sacrée, pour notre dernier jour dans la région de Cusco nous partons à la découverte de la montagne colorée dans le massif d’Ausangate.

Nous avons un peu hésité avant de nous lancer car la balade à la journée est un peu difficile : départ à 3h30 du matin pour plus de 3h de route puis 6h de marche avec 900m de dénivelés entre 4300 m et 5200m d’altitude. Mais nous avons bien fait d’y aller : la ballade est sublime tout au long, on croise de nombreux habitants de la région avec leurs chevaux, et les montagnes se parent peu à peu de couleurs avant de finir sur la plus belle vue en haut, extraordinaire :

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Marcher à cette altitude à finalement été beaucoup plus facile que prévu. Bien sûr on avait le souffle court mais en marchant lentement et régulièrement on a mis très peu de temps.

On a aussi eu l’occasion de faire connaissance dans notre groupe avec une portugaise très sympa qui va bientôt venir vivre à Paris. Ce qui nous donnera l’occasion de la revoir facilement 🙂

Le chemin pour rejoindre la montagne a quant à lui été assez mouvementé. Nous sommes partis plus tard que prévu et nous sommes arrivés trop tard : la seule route d’accès à la montagne était fermée pour cause de travaux et nous avons donc du négocier puis attendre qu’ils nous laissent passer. Au retour nous nous sommes retrouvés derrière un camion, rempli à ras bord d’hommes et de femmes (les conditions de transport ici sont catastrophiques pour les gens pauvres). Le camion était trop lourd pour traverser les petits ponts en bois et nous avons assisté à une scène assez originale quand tout le monde a du descendre pour alléger le véhicule. Le nombre de personnes qui sont descendus était très très impressionnant.

La ballade valait donc définitivement le coup, malgré l’organisation pas très professionnelle de l’agence par laquelle nous sommes passés.

~ Perou ~ la vallée sacrée, de Pisaq au Machu Picchu

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Rmq : si vous voulez visiter la région, aller voir Dircetur ils donnent gratuitement de vraiment très bonnes informations et une carte très pratique.

Rmq 2 : mon blog est plein alors je dois réduire considérablement le nombre de photos dans mes derniers articles !

  • Pisac (2950 m d’altitude)

Nous commençons notre visite de la vallée sacrée par la première des villes : Pisac. Elle marque le début de l’installation des incas dans cette vallée qu’ils considéraient sacrée.
Pisac est connue pour 2 choses : ses ruines incas et son marché artisanal, réputé comme étant le plus grand et le meilleur d’Amérique du Sud.

On prend un collectivo à Cusco et après seulement 45 min on se retrouve au centre de Pisac. On monte alors dans un taxi qui nous amène en haut des ruines.
Les ruines sont une très bonne surprise. Beaucoup de maisons sont bien préservées, ce qui permet de se rendre compte de l’organisation du village, et les terrasses sont magnifiques
Lorsque le village était à son apogée, les archéologues pensent que presque 3000 personnes vivaient ici.
Les maisons ne servaient que pour dormir, et n’avaient pas de fenêtre. La principale originalité étaient les niches présentes un peu partout sur les murs et servant à exposer des objet religieux en or, ou autre métal précieux, comme des lamas par exemple, ou des poupées.
Dans la montagne on peut aussi observer les tombes des guerriers, creusées dans la roche. Malheureusement elles ont toutes été pillées.

Nous nous promenons un long moment dans les ruines puis nous décidons de redescendre dans le village à pied. Et là, ça se complique. Les gardiens ne veulent pas nous laisser redescendre, nous disant que le chemin est trop dangereux. Surement sont-ils influencés par les chauffeurs de taxis, qui en profitent pour vendre leur course hors de prix… On négocie donc pendant un long moment et le gardien fini par nous laisser prendre un des deux chemins, nous précisant que c’est à nos risques et périls, et qu’il fait une exception.

On mettra au final une petite heure à descendre, sur le chemin qui n’a rien de particulièrement difficile et qui est vraiment très beau. En chemin on pourra voir plusieurs autres groupes de terrasses incas et d’autres maisons. Cela aurait été dommage de manquer ça !

Nous arrivons donc dans le marché et là on est plutôt déçu. Il y a vraiment beaucoup d’artisans mais ils font pratiquement tous la même chose, du coup c’est assez répétitif.

On a quand même pu voir travailler un des plus grands tisseurs du pays, dont on avait pu déjà observer les œuvres à Cusco. C’était assez impressionnant.

Il y a aussi autour du marché plusieurs fours traditionnels, accompagnés de leurs paniers à cochons d’indes, attendant patiemment qu’un touriste veuille les manger.

On retourne finalement à Cusco en fin de journée, un peu décus par le marché, mais agréablement surpris par la visite des ruines.

 

  • Chinchero (3760 m d’altitude) et Moray (3176m d’altitude)

Le lendemain nous partons de Cusco de nouveau, cette fois pour 5 jours afin de continuer à explorer la vallée jusqu’au Machu Pichu.

Nous prenons un autre minivan, qui nous dépose à Chinchero, où nous pouvons observer de nouvelles ruines incas.

Les ruines en elles-même ne sont pas des plus impressionnantes mais la ballade dans les terrasses est magnifique. On y croise plusieurs femmes, entrain de tricoter en gardant leur troupeau de moutons.

L’église est aussi très intéressante. Elle a été construite, comme beaucoup d’églises par ici, par les espagnols sur les anciens sites incas, en utilisant même les pierres utilisées par les incas avant eux, afin de montrer symboliquement leur supériorité.

L’intérieur de l’église est entièrement peint et est très impressionnant. Les photos sont par contre interdites comme dans tous les bâtiments religieux et les musées du Pérou.

A midi on déjeune dans un petit restaurant, très bon.

On trouve ensuite un taxi que l’on partage avec deux argentines en vacances au Pérou et on se dirige vers Moray. Là-bas il y a de nouveau des ruines mais cette fois il s’agit de ruines agricoles. Les chercheurs ne sont pas sûrs à 100% de la fonctionnalité du lieu, mais l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agissait d’un laboratoire agricole à ciel ouvert. Les terrasses construites en cercles concentriques permettent en effet d’avoir une variation constante de la température (5°C) d’une terrasse à l’autre et ainsi de tester différentes conditions de cultures. Les incas auraient même importé d’autres plantes afin d’obtenir plus de diversité alimentaire.

C’est assez impressionnant :

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Nous repartons ensuite vers Urubamba où nous avons prévu de passer la nuit.

Nous ne pouvons pas prendre de minivan du coup nous finissons par négocier avec un taxi pour qu’il nous dépose sur la route principale pour un prix raisonnable. Au fur et à mesure du trajet d’autres personnes souhaitent monter avec nous, les taxis sont très souvent partagés par ici, et le chauffeur finira par nous amener jusqu’à la ville, accompagnés de 2 autres femmes.

  • Salineras de Maras (3028 m d’altitude)

Nous partons pour notre troisième jour dans la vallée à la découverte des salines à côté de Urubamba.
Le taxi est beaucoup trop cher donc nous prenons un collectivo qui nous dépose au croisement de la route pour Maras, que nous avons déjà utilisé hier. Arrivés au croisement, nous redemandons le prix des taxis : 20 soles ou 30 aller-retour. C’est encore trop cher. Du coup nous demandons le prix du taxi pour la ville de Maras, située à mi-chemin, et le chauffeur nous répond : 1 sol par personne ! La différence est tellement grande qu’on lui demande de répéter…
Le choix est donc vite fait, on monte dans le taxi pour Maras, à 4 sur la banquette arrière et une personne dans le coffre. Le taxi nous dépose gentiment au début du chemin de randonnée pour les salines (les gens sont vraiment très gentils dans la vallée, malgré l’afflux touristique très important).

Nous voila donc partis pour 4km de marche, très jolie et toute en descente, au milieu des plantes grasses. On fait la connaissance d’un cusceño, sur le chemin, qui vient ici pour s’occuper de ses arbres fruitiers. Une belle rencontre, il nous confie qu’il a hâte d’économiser suffisamment d’argent pour aller en France, puis en Italie et s’il est vraiment chanceux, faire un deuxième voyage en Égypte.

Arrivés au salinas, on est émerveillés.
Ces salines ont été utilisées depuis les incas et sont vraiment originales. Construites en terrasses elles permettent de récupérer le sel par évaporation. L’eau provient d’une source dans la montagne et est très chargée en sel.
Comme d’habitude ici, il n’y a aucune information mais on est tombés sur un employé très sympa qui nous a expliqué comment elles fonctionnent.

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On a traversé toutes les terrasses à pied puis on a continué à descendre jusqu’à la rivière. Arrivés au pont pour la traverser, on entend des enfants crier et courir un peu partout.
On se retrouve donc sur la route, à côté du bus scolaire, avec une cinquantaine d’enfants. Le chauffeur est d’accord pour nous amener aussi, à condition qu’on s’assoit au fond (les maîtresses galèrent pour compter les enfants, qui sont très dissipés…). Du coup on a fait tout le trajet, au milieu des enfants, surpris et amusés d’être avec des gringos pour retourner à l’école ! Un excellent moment.

Nous sommes donc de retour à Urubamba, nous déjeunons, récupérons nos sacs et repartons en collectivo pour Ollantaytambo.

  • Ollantaytambo (2750 m d’altitude)

Ollantaytambo est absolument magnifique. Ici il n’y a pas seulement des ruines mais tout un village inca dans lequel les habitants vivent toujours.

Nous passons la soirée à arpenter les toutes petites rues pavées et à observer le système complexe d’irrigation et d’évacuation d’eau de la ville.

Le lendemain nous montons dans les ruines de l’ancienne forteresse inca qui a été un lieu important lors de la lutte avec les espagnols. C’est en effet le lieu de la dernière victoire de l’inca Manco Capac sur les espagnols.

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  • Aguas Calientes / Machu Picchu Pueblo (1870 m d’altitude)

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Nous prenons ensuite le train pour Aguas Calientes. Ce train est vendu beaucoup trop cher mais c’est un des seuls moyens pour se rendre au Machu Picchu. La seule autre solution consistant à prendre des minibus ou des taxi pendant 10h sur une route très dangereuse puis de marcher 2h, nous avons donc décidé de prendre malgré tout le train.

Les wagons sont originaux, imitant d’anciens trains à vapeur, et très confortables. La vue à travers les nombreuses vitres est aussi très jolie et permet d’observer les sommets enneigés de la région.

En discutant en arrivant avec d’autres français dans notre dortoir qui eux avaient pris l’option bus et avaient vécu un véritable enfer, nous n’avons pas regretté notre choix.

  • Machu Picchu (2430 m d’altitude) et Huayna Picchu (2693 m d’altitude)

Aujourd’hui, nous visitons enfin ce lieu mythique, pour lequel nous avons acheté notre billet en février. Nous terminons donc la visite de la vallée sacrée par la dernière et plus belle de ces constructions.

Merveille du monde qui a été redécouverte en 1911, le Machu Picchu combine beauté naturelle et architecturale. Le site se divise en deux grands secteurs : la ville supérieure avec les terrasses, les garnisons et la ville inférieure avec les greniers et les temples. La population estimée vivant sur le site serait d’environ 1 200 personnes.

Nous sommes allés à l’ouverture à 6h du matin ce qui nous a permis de découvrir le site seuls. Les personnes se dirigent en effet toutes au même endroit à cette heure là et le reste de la cité est vide ! Puis nous sommes montés en haut du Huayna Picchu, la montagne sacrée que l’on voit sur toutes les photos classiques. La vue depuis le sommet est superbe. J’ai aussi eu la chance de pouvoir célébrer mon anniversaire en haut de la montagne, où nous sommes arrivés les premiers et avons pu profiter de l’endroit un bon moment avant d’être rejoints par d’autres touristes.

Nous sommes ensuite retournés finir la visite des ruines. Il y avait à cette heure-ci beaucoup plus de monde et les gardiens du site étaient beaucoup moins agréables, nous obligeant à prendre des chemins bien précis et refaire parfois tout le tour pour visiter une maison juste à côté.

Nous avions un peu peur d’être déçus. Le Machu Picchu est tellement connu, nous avions vu tellement de photos que nous attendions de le voir avec impatiente et curiosité. Il n’en ai rien. La magie du lieu existe toujours 🙂 Nous avons juste un peu regretté le côté excessivement mercantile, bien plus exagéré que dans tous les autres lieux touristiques que j’avais pu visiter à travers le monde.

Nous avons donc passé une super journée, à profiter de la beauté de ce lieu unique au monde.

~ Pérou ~ 3 jours à la découverte de la jungle

Après 16h de bus interminable entre Arequipa et Puerto Maldonado dans lequel j’ai eu ma deuxième intoxication alimentaire du Pérou après seulement une semaine, nous sommes arrivés au milieu de la jungle.

Puerto Maldonado , capitale de la région Madre de Dios, est une petite ville sans grand intérêt sauf pour être le point de départ d’expéditions touristiques dans la jungle dans la réserve de Tambopata.

Nous passons la journée à choisir un tour, faire la lessive et dormir et nous sommes prêts à partir. La lessive est assez drôle car quand on retourne chercher notre linge la laverie s’est transformée en salon de coiffure. Logique !
Nous sommes assez contents car avant d’arriver ici on avait vu que des séjours hors de prix et sur place on a finalement réussi à négocier 3 jours complets de visite pour seulement 700 soles.

Le lendemain donc nous partons avec 7 autres personnes direction Collpa Tambopata Inn, notre lodge pour les 2 prochaines nuits.
Le trajet est marrant ! On commence par un peu de route puis on bifurque sur un chemin de terre pour lequel notre 4×4 se révèle plus que nécessaire.
J’ai sympathisé avec le chauffeur en route alors il me conseille de monter dans la benne pour mieux profiter du paysage. Nous passons donc 40 min, secoués dans tous les sens, à découvrir la première partie de la forêt.
On peut aussi observer les nombreux vautours qui vivent par ici.


On embarque ensuite sur un petit bateau, qui remonte le fleuve Tambopata pendant 20 min puis nous arrivons au lodge.

Après mangé nous partons pour une première balade dans la forêt à la découverte des plantes médicinales et des animaux. On aura la chance de voir plusieurs types de singes, plein de fourmis énormes, des arbres qui marchent, des arbres qui mangent d’autres arbres, des termites, pleins de plantes contre la diarrhée, la fièvre et les parasites. On a aussi pu entendre les toucans mais ils vivent toujours dans la canopée et ils sont difficilement observables depuis le sol.

Une fois la nuit tombée on reprend le bateau et on part à la recherche de caïmans. Ils sont plus faciles à observer de nuit car ils chassent à ce moment là et avec une lampe on peut facilement repérer leurs yeux qui brillent dans le noir. En journée ils sont difficiles à voir car ils sont exactement de la couleur du sol et de la rivière. On n’a pas beaucoup de chance, ce soir c’est la pleine lune. Du coup il y a trop de lumière pour les animaux, ils ont peur et ils se cachent.
On aura quand même la chance d’en apercevoir 2 : un jeune et un adulte, tous deux des caïmans blancs. Ici il y a deux types de caïmans : les noirs et les blancs. Ils peuvent atteindre 5 m mais le font rarement car quand ils commencent à être assez grands, ils sont souvent tués pour leur peau.
On est rentrés quand même un peu déçus de ne pas avoir pu les voir, ni d’avoir pu les toucher.
C’était aussi un peu dérangeant d’avoir l’impression de vraiment faire peur aux caïmans. On a vu beaucoup de fois leur yeux briller de loin mais en s’approchant ils finissaient par fuir. La méthode nous a un peu apparu comme de l’acharnement.

La hutte dans laquelle on a ensuite dormi était ouverte sur l’extérieur. J’ai donc pu m’endormir avec le plaisir d’écouter tous les bruits de la jungle. C’était magique !

Pour notre deuxième jour nous nous levons très tôt afin d’être à l’heure pour pouvoir observer les aras.
C’est unique au monde, ici les aras et les perroquets viennent tous les matins sur des falaises d’argiles afin de se purifier en mangeant de l’argile riche en minéraux.
Dans la forêt ils se nourrissent souvent de fruit d’un ficus, qui est toxique, et l’argile permet de le digérer sans soucis (les hommes se servent d’ailleurs de la sève du même arbre pour se débarrasser des nombreux parasites qu’ils attrapent dans la forêt).

En route nous essayons d’observer les grands animaux de la jungle : capibara, tapirs et surtout le roi de la jungle : le jaguar.
On verra juste une famille de capibara, le plus grand rongeur du monde (en gros des énormes cochons d’inde)
Il a plu cette nuit et le temps est couvert, les conditions ne sont donc pas très bonnes.
On verra quand même un drôle d’oiseau : mélange entre un flamand rose et un canard, qui ne montre que très rarement le bout de son nez bec !

Arrivés sur l’île, on se prépare à voir les aras. On les entend arriver, ils sont très bavards. Ils sont monogames et se promènent toujours à deux, sauf s’ils ont un petit, dans ce cas ils sont trois. Si leur partenaire meure, ils ne cherchent pas de nouveaux partenaires et restent seuls.
Ils se perchent dans les arbres et on les prend en photo en attendant qu’ils descendent manger l’argile. Comme il ne fait pas beau, ils ne peuvent pas voir très loin (ils ont une très mauvaise vue) et ils sont très craintifs du coup il faut être patient.
On doit partir à 11h car certains de notre groupe ont un avion à prendre. A 10h45 finalement on aura la chance d’observer les aras sur la falaise. C’est super beau et on est heureux de pouvoir voir ce spectacle après autant d’attente (on est parti à 5 h ce matin).

Dans la matinée on a aussi eu la chance d’observer…. un caïman ! Après avoir tant galérés hier pour en apercevoir, nous en avons aujourd’hui un qui prend la pause et le soleil juste devant nous !

L’après midi nous partons faire du kayak sur la rivière. Le soleil et le ciel bleu pointent enfin le bout de leur nez 🙂

Nous remontons la rivière en bateau à moteur, puis nous montons dans notre kayak pour suivre le courant jusqu’au lodge. Autant dire que l’effort sportif n’est pas des plus intenses. Ça nous permet de bien profiter du paysage. A un moment nous passons à côté d’un caïman gigantesque (dans les 3m) qui rentre dans l’eau quand il nous aperçoit, me laissant juste le temps d’en profiter et à Clément de me demander où je le vois. Dans l’euphorie, on se trompe de chemin et on bloque notre kayak, qui se met en sens inverse. On n’a pas vraiment envie de tomber dans l’eau juste à côté de notre nouvel ami… Après quelques minutes qui nous ont un peu parues longues, on finit par réussir à faire avancer le kayak de nouveau. Sans mettre les pieds à l’eau !!

En passant nous avons l’occasion de voir de nouveau les singes jouer dans les branches des arbres.

A la nuit tombée, nous partons faire une ballade nocturne. Les animaux de la jungle vivent et chassent en effet pour la plupart la nuit et nous avons ainsi beaucoup plus de chance de pouvoir les observer. Nous ne sommes alors plus que 3 avec les guides, les autres n’étant pas trop rassurés par l’idée de se balader la nuit dans la jungle. Je suis pour ma part super impatiente et j’ai hâte de pouvoir observer les araignées en particulier. Nous avons eu de la chance, nous avons vu : plusieurs grenouilles, un phasme, un criquet en forme de feuille, un mâle mante religieuse, des araignées tarentules, des araignées loups (appelées comme ça car elles peuvent relever leur tête), un serpent aux yeux de chat, des fourmis balles (il s’agit de la plus grosse du monde, dont la morsure provoque une douleur équivalente à celle d’une balle et donne des fièvres parfois mortelles. L’animal le plus dangereux qu’on ait vu au final !). J’avais trop envie de pouvoir observer les fameuses grenouilles vertes mais aujourd’hui elles se cachent.

Cependant le soir, en revenant du repas, dans notre salle de bain, nous avons eu la bonne surprise de trouver… une grenouille verte ! Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre.

Pour notre troisième et dernier jour, nous partons à la pêche aux piranhas. Nous avons très envie de les voir et de les goûter, car apparemment ils sont très bons. Nous nous installons avec nos canes et nos morceaux de viande saignante pour les appâter. Malheureusement on rentrera tous bredouille, même notre guide. J’ai quand même sauvé l’honneur en attrapant 2 poissons chats mais ils étaient trop petits pour être mangés et je les ai remis à l’eau.

Sur le chemin,nous avons eu la chance de voir un capibara tué par un Jaguar, et une grosse chenille étrange. On a du coup chercher le jaguar dans les environs mais il était déjà reparti.

Nous pouvons observer du coup les vautours attirés par l’odeur de la bête morte et en particulier le grand vautour royal, très difficile à observer habituellement. Il est majestueux avec ses plumes blanches.

Autour du lodge nous avons aussi observer de très gros lézards, marrons et verts fluo, soit de la même couleur que l’herbe et le sol sur lesquelles ils vivent. S’ils ne bougent pas on ne les voit pas du tout !

Avant de repartir nos partons avec Clément faire une dernière balade en forêt, pour en profiter jusqu’au bout. Comme nous ne sommes que deux nous ne faisons pas de bruit et nous pouvons observer tranquillement les singes. Ils sont joueurs et très curieux et nous observent autant que nous les observons.

Enfin, last but not least, durant les 3 jours nous avons eu la compagnie de Poly, un perroquet très très bavard, qui vit en liberté tout en étant apprivoisé et qui adore la compagnie des humains. Elle nous a beaucoup fait rire avec ses bruits et ses mimiques.

Sur un plan plus culinaire, nous pouvions aussi manger à volonté les fameuses noix du Brésil. Elles étaient assez difficiles à sortir de leur coque mais étaient délicieuses !

Sur la route du retour, nous avons pu profiter d’un dernier drôle d’oiseau : l’oiseau sexy. Il s’appelle ainsi car son chant est exactement le même que le sifflement des machos qui appellent les femmes dans la rue. C’est original !

Pour notre dernier jour à Puerto Maldonado, nous avons visité le grand parc aux papillons, si nombreux dans la régions, et goûté aux spécialités culinaires de la jungle :

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~Pérou ~ Le canyon del Colca, 4 iem plus profond canyon au monde

Arequipa est le point de départ pour des treks dans le canyon del colca. Il a longtemps été considéré comme le deuxième plus profond canyon au monde, après son voisin le canyon de Cotahuasi. Mais aujourd’hui il est seulement le 4iem car deux nouveaux canyons ont été découverts en Chine.

Après de nombreuses délibérations nous décidons de partir avec un guide. Le trek peut se faire tout seul mais le transport pour y aller est un peu relou si tu ne prends pas de guide, on aime bien avoir des explications en cours de route, après avoir été au lit pendant 2 jours ça me rassure d’avoir un guide et de ne pas me rajouter 3h de marche pour rien si on se perd et le guide nous revient à peine 30€ plus cher que si on se débrouillait seul.

On ne veut cependant pas être avec trop de monde du coup on prend un guide alternatif, plus cher, mais qui propose un circuit plus intéressant et avec plus d’heures de marche.
Quand nous avons croisé les autres groupes à la fin de notre parcours nous n’avons pas regretté d’avoir payés plus cher.

On part donc pour trois jours de marche dans le canyon accompagnés de Johnny, notre guide privé (ça c’était la bonne surprise du matin, le couple qui devait nous accompagner étant malade).

La première journée est très longue. Départ 3h30 pour un long trajet en minibus. En chemin on s’arrête pendre le petit déjeuner puis voir les condors depuis la Cruz del Condors. Cette endroit permet d’avoir une vue plongeante sur le canyon et d’observer les condors entrain de voler. Pour être sûr que les condors viennent les guides leur mettent régulièrement une vache morte à disposition… Et oui nous avons appris aujourd’hui seulement, après en avoir vu pendant 4 mois, que les condors sont des charognards, de la même famille que les vautours. De près on peut bien voir leur tête et leur cou déplumés.
En vol ils sont toujours aussi majestueux et on les regarde voler un moment avec plaisir, sans réussir à faire une photo correcte.

Nous repartons ensuite en direction de Cabanaconde, la ville depuis laquelle nous commençons le trek.

Notre parcours :

canyon del colca

On commence par prendre notre déjeuner. On goûte plusieurs spécialités : une soupe, du maïs grillé, du lama en ragoût et des fruits : les tambos, un cousin du fruit de la passion qui pousse sur une sorte de vigne. C’était délicieux.

On commence ensuite la marche, et après un peu de plat, on descend, on descend, on descend et on descend pour atteindre le fond du canyon !!
Les paysages sont très beaux mais on est contents de finalement arriver à notre logement et de profiter de ses sources naturelles qui permettent d’obtenir des piscines à 36°C et 39°C. Rien de mieux pour se dégourdir les jambes.

Dans l’auberge on est pratiquement que des français (il n’y a qu’une canadienne et une coréenne). La plupart des touristes qui viennent ici sont français ou allemands apparemment.
On retrouve d’ailleurs des voyageurs qu’on a croisé plusieurs fois pendant notre tour du monde. C’est rigolo.

Le soir on ne fait pas long feu car le lendemain il faut partir tôt et éviter la chaleur.
Ici c’est un désert il n’y a donc pratiquement pas d’ombre à part celle créée parfois par les montagnes et il faut profiter de la moindre fraîcheur.

Le deuxième jour donc après avoir avalés nos crêpes à la banane nous partons pour la plus belle journée de marche. On traverse le fond du canyon et on passe du désert à la « forêt ». Ce qui est très agréable. Dès qu’il y a de l’eau, la végétation pousse rapidement et peu devenir très dense. On s’arrête en milieu de matinée pour goûter deux nouveaux fruits de deux cactus différents : le tuna et le sancayo. Un fruit acide qui ressemble un peu au dragon fruit pour l’aspect et qui est délicieux.


En dessert je goûte également la grenadilla, lointaine cousine de la grenade. C’est succulent, on a l’impression de manger et de boire un jus en même temps. C’est très rafraîchissant malgré son aspect un peu étrange !

Pendant la première montée nous avons eu la chance d’observer plusieurs colibris, dont l’espèce la plus grande du monde, qui fait la taille d’un moineau et qui est très impressionnante !

En fin d’après midi on rejoint Sangalle, aussi appelé l’oasis, où on se pose au bord de la piscine.

Le troisième jour est assez difficile. Il faut maintenant remonter pour ressortir du canyon ! On part à 4h30. A la fois pour éviter le soleil et parce que aujourd’hui la route est coupée à 8h du matin.
Nous commençons la montée dans le noir puis nous voyons peu à peu la lumière se lever. C’est très joli.
La montée n’est pas très difficile mais assez monotone et longue. Il nous faudra 3 h10 pour attendre le sommet et 15 min de plus pour atteindre le village.
Certaines personnes font la montée en mules mais quand on voit à quelle point elles en bavent ça ne donne pas vraiment envie…

Nous avons donc passé 3 jours très agréables en compagnie de Johnny et de plusieurs chiens vivants dans le canyon, à observer un paysage quasi désertique et ses très nombreux cactus.
Nous avons aussi pu voir des canaris, de l’arnica, des aloe vera, un renard marron et gris et plein d’oiseaux non identifiés. On a également observé et entendu nos premiers punk chickens et vu les plantes qui servent à fabriquer la tequila : agave tequilana.
On a aussi appris beaucoup sur la région mais aussi sur le Pérou en général grâce à nos échanges constants avec le guide qui était très intéressant et très attentionné.

~Pérou ~ La belle Arequipa

Le trajet de Copacabana à Arequipa a été mouvementé !

Nous avons acheté un billet direct en Bolivie ce qui n’a pas été une très bonne idée. Le premier bus s’est bien passé, nous avons ensuite traversé à pied les 2 frontières puis nous avons repris le bus jusqu’à Puno. Et là ça n’a plus été très sympa. Arrivés à la gare routière nous avons mis un moment à comprendre dans quel bus nous devions aller, car il ne s’agissait plus de la même compagnie. Bien sûr, ils ont changé notre billet pour une compagnie méga cheap et méga pourrie. On s’est donc retrouvé devant un bus très bizarre, avec seulement 3 autres touristes. Le chauffeur nous a filmé à l’entrée du bus et nous a fait asseoir tout au fond du bus. J’ai failli ne pas prendre ce bus car je ne me sentais pas du tout en sécurité. Pendant la nuit nous avons eu plusieurs contrôles de « police ». Des hommes, habillés normalement, montaient dans le bus et fouillaient tout. C’était assez stressant, surtout que les locaux qui étaient avec nous avaient manifestement peur et vérifiaient leurs sacs à chaque fois que les hommes redescendaient.
J’avais lu plusieurs fois qu’autour du lac il y a beaucoup de trafics, marché noir et cocaïne, et des voleurs de bus, qui attaquent un bus complet pour voler tous les passagers. Je n’ai donc pas vraiment dormi de la nuit et pour la première fois depuis que je suis partie de France il y a 11 mois, j’ai eu vraiment peur.

Nous sommes finalement arrivés sains et saufs à Arequipa, à 4h du matin.

Arequipa est une ville magnifique. Nous assistons au réveil de la ville. Le soleil se lève très tôt ici. A 7h on a l’impression qu’il est déjà 11h du matin.

On se trouve un petit hôtel qui accepte de nous recevoir à 5h du matin, on prend une douche et on est prêt pour l’exploration de la ville.

La place centrale, plaza de Armas, comme dans toutes les villes du pays, ressemble aux autres places de villes coloniales que nous avons déjà traversées, en plus grande. Elle est entourée de plusieurs bâtiments importants, dont la cathédrale de la ville.

En fond, on aperçoit les montagnes et leurs sommets enneigés qui entourent la ville.

Aujourd’hui c’est la fête d’Arequipa, alors la place est très animée. Plein de gens viennent défiler dans la rue et sur la place pour représenter leur école ou leur corps de métier ou leur église.

 

On se promène au hasard puis on visite le musée sanctuarios andinos. Le musée et la visite guidée sont vraiment très intéressants. Il raconte l’histoire des enfants sacrifiés dans le volcan proche de la ville. Le musée aide vraiment à comprendre pourquoi ils faisaient ça.
Les scientifiques ont retrouvé des momies sous les glaciers. En effet lorsqu’il y a une éruption volcanique, la chaleur fait fondre la glace et permet de libérer les corps momifiés, extrêmement bien préservés pendant des centaines d’années par la glace. La visite s’achève d’ailleurs par la vue de la plus belle momie retrouvée, Juanita, qui est assez extraordinaire.
Les incas comme beaucoup de peuples pré-incas, vénéraient les dieux de la nature : le soleil, la lune, les montagnes, l’eau… Quand ils se passaient des événements naturels inhabituels comme des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques par exemple, ils réalisaient des sacrifices afin d’apaiser les dieux. Parfois les peuples andins sacrifiaient des animaux, mais beaucoup sacrifiaient des humains. Les incas eux sacrifiaient uniquement des enfants. Ils étaient sélectionnés selon des critères physiques et étaient séparés très jeunes de la population et de leurs parents. Etre choisi était vécu comme un extrême honneur car les sacrifiés devenaient des dieux après leur mort. Les enfants étaient tous regroupés à Cusco et faisaient ensuite le chemin jusqu’aux sommets des montagnes pour leur mise à mort. Ils allaient parfois à pied jusqu’au Chili actuel et de très nombreux enfants mouraient d’épuisement et de faim pendant la marche. Tout ceux qui survivaient étaient ensuite tués au sommet de la montagne par un coup sur la tête et leur corps était ensuite replié en position fœtal, enroulé dans de nombreux tissus tissés spécialement, accompagné de différentes statues en or, en argent, en coquillages ainsi que de poterie. Ils étaient ensuite placés dans un grand panier et leur « tombe » était sacrée.
Ça paraît assez dingue comme idée avec nos habitudes de vie occidentales mais avec les explications on arrive à comprendre un peu mieux leur croyance.

Après le musée la visite d’Arequipa a été moins sympa car je suis tombée malade (merci la nourriture du marché de Copacabana…). J’ai donc passé une bonne partie des journées à me reposer et nous avons décalé notre départ pour un trek dans le canyon del Colca.

Nous avons tout de même réussi à visiter le couvent de Santa Catalina, qui est immanquable. Le couvent est tellement grand que c’est comme une ville dans la ville, il y a même des rues à l’intérieur de l’enceinte.

Nous avons aussi visité l’église de la Compania avec la chapelle San Ignacio. Elle est magnifique car elle est entièrement peinte.

Dans la cours de l’ancien couvent il y a plusieurs magasins hors de prix et pas très intéressants mais il y a aussi un chapelier super sympa qui fait de très beaux chapeaux. J’ai d’ailleurs été forcée d’en acheter un

Comme je ne mangeais pas grand chose la plupart du temps nous faisions des économies et nous en avons profité pour faire des restaurants dès que j’ai pu remanger. Il y a de nombreux très bons restaurants ici et on a commencé à goûter à la cuisine péruvienne, si réputée, notamment grâce à ses fusions. Nous sommes d’abord allez à Zig Zag où nous avons pu manger 4 viandes grillées pour comparer les goûts : le poulet, le canard, le bœuf et bien sûr l’alpaga. On a aussi bu du thé andin, de la bière Arequipa et de la chicha morada, la boisson nationale à base de maïs violet.


Nous sommes ensuite allés au Chicha du célèbre chef péruvien Gastón Acurio, où nous avons mangé un ceviche, du poulpe grillé, et un steak. C’était délicieux.

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En revenant de la marche dans le canyon lors de notre deuxième passage par Arequipa, j’allais mieux, et nous en avons profité pour visiter le marché et goûter au fast food des locaux, principalement des sandwichs au poulet avec des frites ficelles, des empanadas et des papas rellenas. Nous n’avons par contre pas trop été tentés par les anticuchos (qui sont des brochettes de cœur de bœuf).

 

~Bolivie ~ Copacabana et le lac Titikaka

Le fameux lac Titikaka. Tout le monde le connait. A cause de son nom, qui fait bien rire les enfants. Et surtout à cause de son unicité : c’est le lac le plus haut du monde, situé à 3808m, et d’une étendue extrême. La légende raconte qu’il est aussi le berceau de plusieurs civilisations inca et pre-incas. Il aurait même fait naître le soleil.

Je n’avais pas vraiment envie de venir ici. Tout le monde en parle tout le temps et le côté ultra-touristique voir zoo humain de certaines parties du lac m’avait un peu rebuté. Je me suis quand même laissée convaincre d’aller explorer une de ses îles : l’ile du soleil, la première île sacrée des incas (située juste à côté de sa femme : l’île de la lune).

Nous partons donc de Coroico en compartido. Arrivés à La Paz nous prenons un taxi pour changer de gare routière puis nous sautons dans le premier bus pour Copacabana. Le trajet est magnifique, nous passons d’abord par la vallée, d’où nous pouvons observer la cordillère des Andes, puis nous longeons le lac Titikaka. Arrivés à Tiquina nous descendons du bus afin de lui faire traverser la rivière sur une barque. Nous prenons quant à nous un petit bateau puis nous reprenons le bus jusqu’à Copacabana.

Nous voila donc à Copacabana, pas la célèbre plage brésilienne mais le petit village bolivien qui lui a donné son nom. Le nom de Copacabana viendrait de la langue Aymara et signifie « Observer le lac », un nom très bien trouvé ! Cette ville est extrêmement touristique mais a quand même du charme.

Le lendemain de notre arrivée nous prenons un des nombreux bateaux qui nous amène sur l’île. Le trajet est petit mais long car le bateau est très lent. Arrivés au Nord de l’île on est arrêtés par un guide local qui veut absolument qu’on le suive pour découvrir les ruines Inca. On écoute ses explications quelques minutes puis on finit par laisser tomber car il n’est pas très intéressant et on préfère… aller se baigner ! Et oui ici aussi il y a des plages, ce sont d’ailleurs les seules de tout le pays. Bien sûr à cette altitude l’eau est plus que fraîche. Les locaux nous on dit qu’elle est à 16°C mais il doit s’agir d’une moyenne à l’année car elle était bien plus fraîche que ça. On était quand même contents de se baigner pour la première fois à presque 4000m. Il n’y avait que des français dans l’eau avec nous !! Les autres visiteurs avaient l’air de penser qu’on était barjos…
Après nous être rafraîchit les idées, on parcourt l’île du Nord au Sud en passant par les différents villages. Il y a beaucoup de boliviens qui vivent sur l’île, c’est une bonne surprise de pouvoir observer leur mode de vie et de ne pas être seulement avec les autres touristes. On a même la chance de tomber le jour de la fête de l’école et de pouvoir observer les enfants de l’île danser en costumes traditionnels.
La randonnée était très sympa et les paysages très beaux, le lac étant entouré de très hauts sommets (+ de 6000m). Il est juste dommage que le bateau retour soit très tôt et que j’ai eu parfois le sentiment de devoir me presser pour ne pas le louper !

 

Pour notre deuxième journée ici nous visitons la ville de Copacabana.

Nous commençons par une visite de la basilique de la ville, Notre Dame de Copacabana, très originale par son architecture et par son musée aux vierges Marie.
En sortant de l’église on assiste à la cérémonie de bénédiction des voitures. Cette cérémonie à lieu tous les jours à 10h (en semaine il n’y a par contre pas beaucoup de voitures) et sert à protéger les propriétaires de la voiture de tout accident grâce à la bénédiction de la voiture et de toute la famille par un prêtre. C’est amusant à voir et très joli car les voitures sont joliment décorées pour l’occasion avec plein de fleurs.


Nous poursuivons par la visite du marché, toujours aussi vivant :


Puis nous prenons de la hauteur en montant sur le cerro Calvario, en suivant le chemin de pèlerinage. Copacabana est d’ailleurs un des centres religieux les plus importants de la Bolivie depuis l’apparition le 2 février 1583 de la Vierge de Copacabana, une statue en bois sculptée par l’indien Tito Yupanqui.

 

Après deux dernières belles journée en Bolivie nous prenons ce soir un bus de nuit direction Arequipa au Pérou !

~ Bolivie ~ Coroico, le paradis des Yuncas

Après avoir passés plusieurs semaines à plus de 3000 m d’altitude, nous faisons une petite pause dans le paradis des boliviens : Coroico. On a entendu parler de cette ville en discutant avec un bolivien devant un stand de choripan à Sucre ! Ici il y a un micro-climat particulier. Le reste de la Bolivie est composé majoritairement de hauts plateaux, dans lesquels la journée est très chaude et la nuit très froide, et de forêt tropicale. Ici il y a un climat doux, sub-tropical, avec de la végétation luxuriante et du soleil. Les boliviens aiment donc venir en vacances ici, et les étrangers aussi.
Nous arrivons donc en seulement 2h30 de mini-bus depuis La Paz (ca n’améliore pas vraiment mon torticolie mais ca vaut le coup…), en empruntant la « nouvelle route », celle qui longe et remplace la route la plus meutrière du monde, fermée en 2006 et aujourdhui empruntée seulement par des touristes en vélo (Ils vendent d’ailleurs la journée de vélo à prix d’or depuis La Paz !). La route est très belle, on passe de 4000m d’altitude à seulement 1700m d’altitude et on voit apparaitre progressivement la forêt en passant au travers des nuages.
On a réservé à sol y luna, un eco-lodge magnifique, situé dans un immense jardin au coeur de la montagne. C’est superbe et très paisible. Et pour couronner le tout on paye le même prix que pour 2 lits en dortoir à Uyuni.
Ca nous fait du bien de pouvoir respirer avec le changement d’altitude et de quitter l’air méga-sec des haut-plateaux.
On passe donc la journée à nous promener et à observer les plantes et les animaux. On teste aussi la piscine, qui est bien froide ;), et on combat les sandflyes locales, beaucoup plus voraces que la version Néo-Zélandaise, ce qui n’est pas peu dire !

Nous avons donc passé 1 jour et 2 nuits agréables à nous reposer dans cette petite bulle bolivienne avant de repartir aujourd’hui pour Copacabana en repassant par La Paz.

~ Bolivie ~ La Paz, petit tour dans notre deuxième capitale bolivienne

Nous voilà maintenant depuis 2 petits jours à La Paz, la capitale politique du pays.

Cette ville est située sur le flanc de plusieurs montagnes, ici le climat est rude et en arrivant on se demande un peu comment des gens ont pu avoir l’idée de construire une ville ici ! -en vrai on sait bien sur, l’attrait de l’argent est plus important que beaucoup d’autre chose…-

On commence notre séjour par déposer nos bagages dans un petit hôtel puis on fonce prendre notre petit déjeuner au marché central. Après 12 heures dans un bus on est contents de prendre l’air et on a bien faim. Le marché de La Paz est très coloré et très organisé comparé aux autres marchés qu’on a pu faire en Bolivie. Chaque commerçant à une mini boutique de 4 à 5 m² et chaque allée correspond à un thème. Nous nous dirigeons donc vers l’allée « petits déjeuners » et on se fait appeler par toutes les vendeuses, qui nous font la liste de ce qu’elles vendent. On choisit celle qui nous parait le plus sympathique et on savoure notre café et notre sandwich à la viande préparée, dans la mini maison rose bonbon. C’est très conviviale.

Nous ne souhaitons pas passer trop de temps à La Paz. Nous n’avons en effet plus qu’un mois de voyage et nous voulons accélérer un peu le rythme pour pouvoir voir plus de choses avant de rentrer. Nous partons donc ensuite pour une journée bien chargée au travers de la vile !

Nous avons vu :
La cathédrale, très très remplie car c’était dimanche et l’heure de la messe.


La calle Jaen et ses 4 petits musées mignons racontants l’histoire et la culture de la ville, les trésors incas retrouvés par loin de la ville, le regret du pays de ne plus avoir la région d’Attacama, qui lui donnait un accès à la mer et qui appartient maintenant au Chili (il y a tout un musée pour ça !) et la maison d’un homme célèbre qui n’est pas très intéressante.
Le premier musée présente les cholas, un groupe très particulier de la société bolivienne, que nous observons avec attention depuis notre arrivée dans le pays. Pour en savoir plus cet article est très intéressant : https://civilisations.revues.org/2707 dont voici quelques extraits :  » Ces dernières sont principalement identifiables par leur apparence. Elles portent quotidiennement la pollera, lourde jupe colorée agrémentée de jupons, se coiffent de deux longues tresses, portent un châle et un chapeau en équilibre sur la tête. Revêtir la pollera implique pour ces femmes un positionnement identitaire manifeste puisque d’une part, elles marquent volontairement une rupture esthétique et socio-économique avec le monde rural et indien et que d’autre part, elles se distinguent d’une mode occidentale (tailleur, robe, pantalons) adoptée par la majorité des femmes appartenant à d’autres milieux sociaux.
Les termes espagnols mestizo (métis) ou cholo ont désigné, depuis l’époque coloniale, les personnes nées des relations entre Espagnols et Indiens, les Cholos étant en général associés à la couche sociale inférieure des Métis. Aujourd’hui, ces termes ne renvoient plus uniquement à une origine ethnique ou à un supposé « mélange de sang » mais également à une catégorie sociale, celle d’une population urbaine en pleine croissance, issue des vagues de migrations rurales et indiennes, principalement d’origine aymara en ce qui concerne la ville de La Paz.
Depuis une trentaine d’années, elle a acquis une forte visibilité et un poids institutionnel et politique croissant (universités, administrations, chaînes de télévision, etc), phénomène accentué notamment depuis l’élection en 2005 du président « indien » Evo Morales.
Les Cholos constituent cependant une catégorie extrêmement hétérogène dont les limites sont difficilement saisissables et dont les membres n’expriment pas forcément, tout du moins à travers leurs discours, un sentiment d’appartenance sociale commune.
Par ailleurs, la limite entre la catégorie cholo/chola et celle des Indiens est souvent relative, puisque un individu sera considéré comme métis (ou cholo) dans certaines situations et comme indien dans d’autres.
L’ambivalence du positionnement des Cholos dans le complexe ensemble ethnique des Andes,représenterait, encore aujourd’hui, une menace pour les élites politiques de La Paz, leur rappelant quotidiennement la fragilité de leurs privilèges.
Par ailleurs, ce serait cet « entre deux » ethnique et politique qui aurait induit les fortes connotations négatives liées à la catégorie cholo/chola (Seligmann 1989). En effet, ce rapide panorama historique montre comment le maintien des termes cholos/cholas a toujours désigné une position sociale marginalisée dans la société urbaine, celle-ci étant occupée par différentes populations au cours du temps. Ainsi, depuis le XVIe siècle, ces termes renvoient à un contenu extrêmement péjoratif (Peredo Beltrán 2001 : 5-10) et sont, encore aujourd’hui, emprunts d’un fort stigmate social. Les Cholas vont donc rarement s’auto-désigner comme telles. Elles préféreront dire qu’elles sont des femmes en pollera ou des Cholas Paceñas (originaire de La Paz). Le terme « paceña », utilisé dans ce contexte, renvoie à une identité locale associée à la ville de La Paz et témoigne surtout d’une forte volonté d’adhésion à un monde urbain et moderne.
De plus, on remarque que le statut cholo/chola s’inscrit plus clairement sur les vêtements et le corps des femmes. En effet, la différenciation ethnique et sociale, opérée par le port d’un vêtement comme la pollera, est une pratique féminine puisque les hommes n’ont pas d’équivalent aussi significatif dans leur habillement. En ville, la visibilité des catégories cholo et chola n’est donc pas la même et la stigmatisation touche plus fortement les femmes, leur « indianité » étant plus marquée que celle des hommes (Canessa 2005, De la Cadena 1995). Cette différence en termes de genre pourrait s’expliquer par le fait que les hommes indiens, et par extension les Cholos, sont plus susceptibles d’être considérés comme apportant une contribution à la Nation par leur travail salarié et le service militaire, alors que les femmes sont considérées comme étant en dehors de l’État-nation. »


Plaza Pedro D. Murillo, encerclé par plus de policiers que nous n’en avions jamais vu. Pour rentrer sur la place il faut passer par un barrage mais ensuite sur la place tout est normal, les gens se promènent et les vendeuses vendent des sucreries comme sur toutes les autres places du pays. On n’a pas réussi à savoir s’il y avait un événement spécial, si c’est uniquement pour protéger tous les bâtiments officiels situés sur la place, ou si c’est à cause du climat particulier dans le pays actuellement, avec des manifestations quasi-journalières.


Avenue Santa Cruz où nous avons eu la bonne surprise de tomber sur un marché gigantesque censé promouvoir la diversité culturelle de la Bolivie. C’était très sympa 🙂


Plaza San Predro où Clément a pu manger sa millionième glace du voyage.


Parc Raul Salmon de la Barra, et son mirador qui nous a permis d’avoir une meilleure idée de l’étendue de la ville.


Calle Linares, avec ses marchands « d’artisanat » non local fait à la main en machine.
et pour finir la journée nous avons fait un tour au marché des sorcières où on peut acheter divers portes-bonheurs, des potions et des bébés et fétus de lamas séchés (censés porter chance pour les futures récoltes par exemple).


Le lendemain nous avons pris un compartido (sorte de minibus local) pour aller voir la vallée de la Lune, située à une dizaine de kilomètres de La Paz. Le trajet est chaotique mais nous permet d’observer la vie des pacenos. Plutôt me permet car Clément n’est pas dans son assiette aujourd’hui et le trajet lui parait interminable. A l’arrivée nous sommes contents de respirer un peu d’air en dehors de la ville. Le site est vraiment étrange et extraordinaire. Ici on n’est pas réellement dans un vallée mais dans un paysage hors du commun. Il n’y a pas de végétation à part les cactus mais il y a des constructions géologiques en argiles très particulières. On s’éclate à parcourir les différents chemins.
A la fin de la visite un musicien vient jouer au milieu des pics pour récolter quelques pièces. C’est vraiment agréable de l’entendre jouer, avec la musique qui fait écho dans le fond de la vallée. J’en profite pour lui acheter une belle flûte traditionnelle (quena) en os de lama et bois de la région qui ressemble à de l’ébène.


Nous repartons ensuite vers la ville et nous arrivons pour assister à la fin de la manifestation organisée pour obtenir plus de droits pour les handicapés boliviens.

Nous repartons ensuite direction la gare routière de Villa Fatima pour sauter dans un mini-van pour notre prochaine destination.