Dimanche matin, hier donc, départ de Bangkok pour Ayutthaya.
Ayutthaya, ou plutôt Phra Nakhon Si Ayutthaya, c’est un endroit important historiquement en Thailande puisque c’est l’ancienne capitale. Elle a été fondée en 1350 par le roi U-Thing et devint la capitale de son royaume, le royaume d’Ayutthaya. Après plusieurs siècles de prospérité, la ville a été pillée, puis détruite par des armées birmanes. Ils ne restent donc aujourd’hui que des ruines qui ont été constituées en parc historique d’Ayuttaya et une nouvelle ville a été construite à l’Est de l’ancienne. La ville se trouve au confluent de la Chao Phraya et de la Pa Sak, la vieille ville se trouvant dans un méandre du fleuve, recoupé par un canal pour en faire une île.
Je reprend donc le bus 53, que j’avais déjà pris la veille. Il faut changer de bus au milieu du trajet ce qui est beaucoup moins pratique avec les sacs à dos que sans. Arrivée à la gare, j’achète mon billet de train. Le trajet ne coûte que 20 baths (et encore c’est parce que je prend le premier qui vient, ceux d’après sont à 15 baths). Soit 50 centimes pour 2h de trains. Ça me parait toujours aussi dingue !
Le trajet se passe bien même si c’est vraiment peu pratique de ne pas avoir d’endroit pour mettre les bagages dans le train. Mon sac est posé au milieu de l’allée, avec les autres, et les passagers qui veulent passer doivent donc enjamber le tout.
Arrivé à Ayutthaya, pour se rendre sur « l’île » où sont situés tous les temples et accessoirement mon auberge, il faut prendre un bac qui te fait traverser la rivière. C’est sympa et pratique de ne pas avoir à marcher jusqu’au pont le plus proche qui est assez loin.
Après avoir négocié avec l’auberge pour pouvoir accéder à mon lit puisqu’il est vide malgré mon arrivé oh combien matinale à 11h (Welcome back in Thailand ! J’avais bien pris goût à la souplesse des auberges au Cambodge, au Vietnam et au Laos…), avoir posé mes affaires et mettre changée, je loue un vélo pour 1 jour et demi et me voilà partie à la découverte de la ville.
Lunch time
Les temples de la ville sont situés en grande partie dans un parc historique. Je pars donc un peu à l’aveuglette, avec mon vélo, en me disant que ça va être sympa de pédaler dans la forêt en m’arrêtant de tant en tant visiter un temple. Que neni !!! Le parc n’a de parc que le nom. Les rues entre les temples sont des 4 voir parfois 6 voies avec une circulation assez dense en ce dimanche après midi. Je visite les 2 premiers temples et entre le soleil qui tape très fort, ma migraine qui ne veut pas me lâcher et la circulation qui est un peu étourdissante, je décide de faire un pause et d’organiser un peu mieux ma visite pour me focaliser sur les temples les plus intéressants uniquement (après 4mois et demi en Asie et un nombre assez considérable de temple visité, je commence à être un peu moins enthousiaste devant un tas de briques avec un quart de genoux de bouddha dissimulé à l’intérieur).
C’est en fouillant dans les guides que je trouve alors 2 choses très intéressantes, que je me suis empressée d’aller découvrir en cette fin d’après-midi :
*La présence dans la ville du Ayutthaya tourist center, une sorte de musée qui présente la ville, les différents temples, les coutumes des habitants, les endroits où il faut manger… Bref un aperçu intéressant et bien mis en valeur de la ville. Avant de visiter Ayutthaya c’est donc pas mal de commencer par là.
*Une spécialité culinaire sucrée musulmane qu’on ne trouve que ici et encore seulement dans une partie de la ville : le Roti Sai Mai. Quand je lis roti, je me met de suite à saliver. Ceux-ci ne font pas exception, ils sont surprenants et délicieux : les rotis sont comme « tamponnés » sur une plaque chaude à partir d’une boule de pâte élastique et collante, ce qui forme les crêpes. Il faut ensuite les garnir d’une sorte de nuage/ cheveux d’ange en sucre au léger goût de caramel. C’est assez difficile à décrire mais c’est très bon !!
Il y a beaucoup de stands maintenant qui fabriquent ce dessert, il y a d’ailleurs de nombreuses nuances multicolores, un peu comme pour les barbes à papa. Je voulais goûter les originaux, et ça n’a pas été difficile de reconnaître le bon magasin en ce dimanche après-midi : les gens faisaient la queue pendant longtemps et en achetaient des quantités assez impressionnantes ! (J’y suis retournée le lendemain matin, le sucre était frais du matin et encore meilleur)
Je laisse ensuite la visite des temples en eux-mêmes au lendemain.
Ce matin, donc, après une bonne nuit de sommeil je suis de bien meilleure disposition pour aller découvrir les temples.
Je vous laisse découvrir en images :
Le plus connu, car c’est celui où il y a la tête de bouddha dans l’arbre.
- Wat Yai Chai Mongkol – un de mes préférés
Fortune teller, tu prends le tube et tu le secoues en faisant un vœu ou une demande, au bout d’un moment un des bâtons tombe et tu as ta réponse.
Je ne l’ai pas fait mais j’adore le bruit que ça fait, il est facilement reconnaissable et tu l’entends dans chaque temple
un exemple de réponse
Dans ce temple j’ai eu la chance d’assister à une cérémonie religieuse autour de la grande statue de Bouddha au centre du temple. C’était intéressant et impressionnant.
Ce temple est utilisé par les chinois et la légende raconte qu’il a écrit pour illustrer l’amour entre un prince Thaï et une princesse chinoise avant 1344.
Pour repartir de ce temple, j’ai pris un bateau… avec mon vélo. C’était assez marrant (à part les escaliers pour descendre et remonter de la rivière !!)
- Viharat Phra Mongkhon Bophit
Après l’effort le réconfort :
Calamars farcis au porc, miam !
Au final les temples que j’ai préféré sont les temples les plus excentrés, ceux du centre ayant été grandement détruits et peu reconstruits. Ceux situés un peu plus loin sont souvent moins remplis de touristes et sont beaucoup plus utilisés à des fins spirituelles, leur visite est donc plus intéressante.