~ Malaisie ~ Dernier jour

Aujourd’hui, c’est mon dernier jour en Malaisie, vu que les vents vont être super sympa avec nous et chasser les cendres loin de Denpasar pour que l’aéroport puisse rouvrir à 21h30 ce soir comme prévu 😉

Je ne suis restée que 17 jours ici mais j’ai beaucoup aimé la Malaisie. J’ai eu un bon contact en général avec les malais. Ils sont assez francs et tu comprends assez vite dans quel état d’esprit ils sont. C’est reposant, surtout après la Thaïlande ! Les gens n’hésitent pas à t’envoyer balader ici ou au contraire à t’accueillir avec un grand sourire.

Le pays en général est aussi très beau : plein de fleurs, les bâtiments historiques sont bien entretenus, il y a une grande diversité entre les plages, la jungle, les mini-villages traditionnels et la megalopole Kuala Lumpur… Mais ce que j’ai préféré ici c’est le résultat des nombreux mélanges entre toutes les cultures à travers le temps. On ressent bien les différentes origines et pourtant il y a un ensemble assez cohérent et une culture commune qui en résulte qui est très riche et passionnante.

Je reviendrai un jour c’est sur ! Surtout pour aller voir Bornéo et les plages des îles de la côte Est du pays 🙂

~ Malaisie ~ Kuala Lumpur : les tours Petronas

Je ne pouvais pas quitter KL sans aller voir les fameuses tours Petronas et le centre ville.

Je pensais me promener dans les rues au milieu des tours en faisant les boutiques mais ce n’est pas trop possible. Tous les magasins sont regroupés dans des centres commerciaux reliés les uns aux autres par des galeries. On n’a même pas besoin de marcher dans la rue. Et du coup ça se ressent, les rues ne sont pas agréables à arpenter.

Les grattes-ciels par contre sont très beaux et très harmonieux. Ils brillent de mille feux avec leurs nombreuses vitres et mieux vaut avoir ses lunettes de soleil pour les regarder.

Les tours Petronas ne sont pas décevantes non plus. Je les avais vu plein de fois en photo mais en vrai elles sont encore mieux. Quelques photos à différent moments de la journée :

Quelques trucs sympas ou intéressants vu à l’intérieur du centre :

Le centre commercial des tours abrite aussi une galerie d’art que l’on peut visiter gratuitement. J’ai de la chance en ce moment l’exposition (la galerie n’abrite que des expositions temporaires) porte sur le journal satirique le plus connus de Malaisie, appelé Gila-Gila. Il publie des dessins humoristiques de différents artistes malais ayant chacun leur spécialité. Il y a de la politique mais aussi beaucoup de satires sociales et des dessins purement humoristiques. Il y a aussi beaucoup d’animaux ! Évidement dès qu’il y avait du texte je ne comprenais pas grand chose mais j’ai bien rigolé sur les autres dessins. L’humour malais n’est pas si différent que ça du notre (enfin du mien en tout cas !)

J’ai profité aussi d’être dans un endroit moderne pour revenir à des grands classiques 🙂

Mais très vite je suis retournée en Asie :


J’ai aussi complètement craqué en passant devant sephora (j’ai quand même tenu un mois c’est déjà pas mal !!) et je ne suis acheté… du vernis à  ongle rouge orangé ! On ne se refait pas 😉

Et pour finir une petite citation que j’ai bien aimé :

 

Au total j’ai marché 19068 pas.

~ Malaisie ~ Kuala Lumpur : la grande mosquée, le musée des arts islamiques et le parc aux oiseaux

Aujourd’hui mes 20944 pas me mènent à la grande mosquée, au musée des arts islamiques et au parc aux oiseaux.

Ce matin j’avais pensé commencer ma journée par le parc aux oiseaux pour que les animaux soient plus calmes et qu’il fasse moins chaud. Mais en chemin pour le parc il se met à pleuvoir (une vraie pluie d’ici : forte et qui à priori ne dure pas) juste quand je passe devant la grande mosquée que je n’avais pas pu visiter il y a 2 jours. Je décide donc de le faire maintenant.

 

La grande mosquée vu du musée des arts islamiques

La grande mosquée vu du musée des arts islamiques

Le matin la mosquée est ouverte sans soucis et avec le sourire aux visiteurs. J’arrive même à faire rire la femme qui m’aide à mettre mon voile. Dans cette mosquée si tu portes des vêtements couvrant tu dois juste te voiler tu n’as pas besoin de mettre tout le jilbab (enfin je crois que ça s’appelle comme ça je ne maîtrise pas toutes les subtilités du voilage).
Le voile ne me sied pas au teint

Le voile ne me sied pas au teint

L’intérieur de la mosquée est de nouveau assez vide mais tout est très symétrique et avec la lumière de pluie ça donne une ambiance très sympa.
Au bout d’un moment, un malais vient me voir et me demande si quelqu’un m’a expliqué comment fonctionne la mosquée. Il est très ouvert et modéré dans ses propos. Ici les gens ont l’habitude d’échanger avec des personnes de confession très différente de la leur. Il y a d’ailleurs des groupes de discussion qui sont formés dans la mosquée ou dans des temples et églises de la ville. La discussion est très intéressante, il m’explique comment est construite la mosquée, comment elle fonctionne, quand ont lieux les prières, que veulent dire les phrases marquées en arabe le long du hall principal, ce qui se passe pendant le ramadan, pourquoi les femmes et les hommes ne peuvent pas prier ensemble… Bien sûr il veut promouvoir l’islam mais il le fait avec intelligence je trouve et j’apprend plein de chose.
Il me conseille aussi d’aller sur la côte est de la Malaisie et particulièrement sur l’île de Redang.
Lorsque nous avons fini de parler la pluie s’est arrêtée mais le temps est toujours orageux. Je visite donc le musée des arts islamiques (pour rester dans le thème :)). Les arts islamiques rassemblent l’ensemble des arts et artisanats en rapport avec l’islam (facile à retenir !)
Le musée en lui même est très beau. Il a été construit spécialement et représente en lui-même les caractéristiques de l’art islamique.
A l’intérieur sont présentées différents types d’œuvres (bijoux, costumes, statues, peintures), ainsi que des représentations miniatures des principales mosquées du monde, avec des explications. Du coup on voyage de l’Inde à l’Afrique, de l’Afrique à la Chine et de la Chine à la Malaisie. C’est très intéressant de voir les différences de style tout en gardant bien sûr les mêmes caractéristiques : très peu de représentations humaines ou animalière, des formes géométriques, des représentations des végétaux et bien sur l’inscription calligraphique de versets du Coran.
Après tout ça j’ai eu bien assez de spiritualité pour la journée et je pars faire le parc aux oiseaux. J’ai très faim et il n’y a rien à manger dans les parages alors je suis contente que le parc est un café, où je peux d’ailleurs remanger avec bonheur mon plat préféré de Penang 🙂
 
Le parc aux oiseaux regroupe plein d’espèces d’oiseaux différentes en semi-liberté. Il est bien fait et très grand. Tout est fait pour que tu puisses voir les oiseaux au mieux :
Je dors mais je te surveille quand même !

Je dors mais je te surveille quand même !

Entrain de faire leur nid

Entrain de faire leur nid

Maman et bébés paons

Maman et bébés paons

En famille on se protège (il y a un deuxieme bébé caché!)  Et oui ici il y a aussi des drôles d'oiseaux à poils

En famille on se protège (il y a un deuxième bébé caché!)
Et oui ici il y a aussi des drôles d’oiseaux à poils

Et à écailles

Et à écailles

Je rencontre pas mal de touristes, l’ambiance est très conviviale. Depuis quelques jours je peux constater la différence : on est en juillet et les français notamment sont en vacances, je n’arrête pas d’en croiser partout (alors que j’avais du en croiser uniquement 2 fois pendant les 3 premières semaines). Ça fait plaisir de discuter, la langue ne me manque pas trop mais l’humour français lui par contre me manque parfois !
J’ai aussi pu constater qu’il y a pire que d’être rousse avec les yeux verts pour te faire remarquer ici : avoir entre 2 et 5 ans et être blond !! Ces enfants n’arrêtent pas d’être regardés et arrêtés pour être pris en photo.
Ce soir j’ai faim ! du coup je vais manger malais et je prend un chicken rôti murtabak :
et un roti bom ! miam miam
J’ai pris les couverts pour décorer mais en vrai ça se mange avec les doigts 😉

~ Malaisie ~ Kuala Lumpur : les grottes de Batu et Publika

Aujourd’hui je visite les grottes de Batu.

Pour y aller il faut prendre un train. Ici il n’y a pas de métro mais plusieurs réseaux de trains qui parcourent la ville. Ils ne sont pas vraiment difficiles à prendre mais ils ne sont pas non plus très userfriendly ! En comparaison le métro de Shanghaï est plus sympa malgré le chinois. Heureusement il y a toujours quelqu’un qui va te voir et te dire : « Si tu veux prendre le prochain train ce n’est pas ici mais là-bas qu’il faut attendre ! » C’est vraiment appréciable. C’était déjà le cas un peu partout en Malaisie. Par exemple dans le bus à Malaka les gens qui ne se connaissaient pas se réveillaient entre eux pour ne pas louper les arrêts principaux.
Cette entraide que l’on a perdu en Europe peut parfois nous paraître intrusive (les gens t’arrêtent tout le temps dans la rue pour te demander où tu vas !) mais c’est quand même tellement agréable qu’ils ne passent pas à côté de toi sans te voir !
 Partout ici il y a des endroits réservés aux femmes. Les trains ne font pas exception avec 2 wagons par train dans lesquels les hommes n’ont pas le droit de circuler. C’est un peu étrange.
 
Il y a une autre coutume en Malaisie dont je n’ai pas encore parlé mais qui est frappante quand on achète quelque chose : il est très impoli de donner quelque chose à quelqu’un avec sa main gauche. Les gens te tendent donc ce que tu viens d’acheter ou ce qu’ils veulent te donner avec leur main droite en appuyant leur main gauche sur leur bras droit. Ce geste est très élégant !
J’arrive donc aux grottes de Batu. A l’arrivée je suis accueilli par une meute de singes. Les hindous qui gardent le temple leur donnent des fruits afin qu’on puisse plus facilement les voir. Ici les singes sont beaucoup moins agressifs que ceux que j’avais vu en Thaïlande 🙂
J’ai bien fait de venir tôt car il n’y a pas encore trop de monde mais les cars de touristes chinois commencent à arriver.
Il y a en tout 272 marches à monter avant d’arriver à l’entrée de la grotte. Je suis heureuse qu’il ne fasse pas trop chaud aujourd’hui!
Après avoir monté à peine 10 marches une suissesse me demande si je peux monter avec elle car elle a le vertige. Elle est super sympa et nous avons passer la matinée ensemble. Arrivé en haut le temple est classique mais la grotte est belle :
Un hindou prie pour moi :
Les singes sont aussi à l’intérieur de la grotte ! Mieux vaut ne pas leur montrer que tu as à manger. Ils sont d’une rapidité, tu n’as pas le temps de dire ouf qu’ils t’ont déjà volé ton gâteau, tes chips ou le must du must pour eux : ta banane !
 La visite vaut vraiment le détour, j’avais lu des commentaires désobligeants sur internet sur la propreté des lieux mais ce n’est plus le cas, c’est maintenant assez propre.
 Cette après-midi j’ai envie daller à Publika. C’est un endroit moderne qui regroupe de nombreuses choses. Le problème c’est que c’est très excentré. Je m’arrête donc à un arrêt de train sur le retour. J’ai vu sur Googlemaps qu’il ne faut que 40min de marche de la gare à Publika et je me suis dit que ça serait sympa de découvrir une autre partie de la ville en marchant ! Évidemment ce n’était pas l’idée du siècle et je me suis retrouvée à marcher complètement seule sur les bords des artères périphériques de la ville entourées uniquement de grands immeubles résidentiels. Heureusement, et ce n’était pas gagné d’avance en Asie, il y a un trottoir ( le luxe suprême 🙂 ) et j’arrive finalement à destination.
 Je ne suis pas déçue l’endroit est sympa. C’est un peu un mélange entre un centre commerciale, des galeries d’art, des restaurants, des bureaux… Il y a même un spa pour bébé, un supermarché tout à 100yens japonais qui m’a rappelé de bons souvenirs (ici c’était tout à 5,30 ringgits bien sûr ) et un jean-bar : qui vend des jeans et sert du vin ! Tout est super design et il y a des sculptures et des peintures un peu partout.
Le centre est découpé en nombreux étages et galleries qui communiquent entre-eux. On ne peut jamais avoir une vue générale il est donc parfois un peu difficile de se repérer mais ça permet de « casser » visuellement l’ensemble et de rendre le tout beaucoup plus chaleureux.
Il y a aussi un supermarché bio très beau où je peux enfin trouver des starfruits que je cherche sans succès depuis quelques jours. J’ai aussi pu y récupérer des recettes :
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La galerie d’art officielle de l’ensemble, la MAP, ne contient aujourd’hui qu’une seule exposition, la deuxième galerie étant occupée par un événement privé. L’exposition est un événement interactif permettant de se questionner sur notre rapport aux sons et à l’image. L’ensemble des ateliers a été réalisé par des étudiants qui sont présents et super motivés pour t’expliquer leur travail.
Il y a plein d’autres galeries d’art. Pleines de peintures et de sculptures mais pas tellement de visiteurs. J’ai demandé s’il y avait plus de monde le weekend car j’étais seule dans toutes les galléries et apparemment pas tellement, les gens viennent dans le centre plutôt pour faire des magasins.
Beaucoup d’œuvres étaient intéressantes, par exemple :

La disparition de la culture et des traditions dans les grandes mégalopoles modernes

La disparition de la culture et des traditions dans les grandes mégalopoles modernes

Une des galeries était dédiée entièrement à des artistes chinois contemporains et le travail de Sanzi a particulièrement attiré mon attention :

 

Finalement j’ai aussi pu voir une exposition très intéressante réalisée pour dénoncer les violences conjugales faites aux femmes et le secret qui souvent les entoure.
Des femmes ont acceptées de témoigner pour l’exposition et il y a des sculptures de leur visage devant lesquelles sont placées les phrases qu’elles prononcent en public. Dans leur tête il y a ensuite un trou et on peut y lire leur secret, ce que la phrase prononcée à voix haute cache en réalité.
L’idée est géniale : simple mais terriblement efficace et marquante !
En sortant je suis heureuse de constater que je peux prendre un bus puis un train pour retourner en ville car je ne me voyais pas trop refaire le trajet jusqu’à la gare dans l’autre sens.
J’ai monté 41 étages et marché 19614 pas !

 

~ Malaisie ~ Kuala Lumpur : Merdeka square, le musée national des textiles, Masjid Jamek et le jardin botanique

Aujourd’hui je parcours 25167 pas et monte 17 étages à la découverte de l’ouest de la ville de Kuala Lumpur.

Je commence la journée en allant à la laverie, ce qui à priori n’a rien de palpitant mais je rencontre en route une américaine qui cherche elle aussi à laver son linge. On en profite pour partager notre machine ainsi qu’un petit moment ensemble, avec son copain qui nous rejoint un peu plus tard. Ce sont 2 américains qui ont la trentaine et qui parcours le monde. Ils ont d’abord fait l’Amérique centrale chacun de leur cotés, ils se sont rencontrés au Guatemala, viennent de faire un tour d’Asie et repartent faire du woofing aux US avant de monter leur propre ferme dans quelques années. Finalement c’est super intéressant de faire la lessive 😉

Je pars ensuite visiter le Merdeka square, qui est un quartier de la ville regroupant les plus beaux anciens bâtiments qui sont de styles mixtes Victorien, Mauresque et Moghol (comme le Taj Mahal !). C’est vraiment très beau ce mélange de genre, et très bien entretenu aussi.


Le dernier bâtiment renferme le marché des textiles qui explique l’ensemble des techniques de tissage, de teinture, d’impression et de broderie utilisées par les malaisiens. Là encore on retrouve les différentes influences historiques du pays : ils utilisent à peu près toutes les techniques existantes et en ont adaptées certaines en les mélangeant. Le musée est vraiment passionnant et m’a rappelé toutes les techniques que j’ai pu essayer notamment avec ma grand-mère étant enfant.

Il y a aussi de nombreuses étoffes historiques et une présentation des différents costumes traditionnels.

 

Je visite ensuite la mosquée Masjid Jamek qui est la première chose que j’ai vu de loin en arrivant dans la ville.

Avant de commencer la visite je me transforme en petit chaperon rouge (bouillant, car vu la chaleur l’addition de cette couche de vêtement supplémentaire c’est juste intenable !)

L’extérieur de la mosquée est très jolie, l’intérieur est vide !

 

Attention les calèches ne sont pas autorisées à se garer ici:

Je me rend ensuite dans la région du lac pour pouvoir visiter le jardin botanique. En passant je peux observer:

La grande mosquée, que je n’ai pas pu visiter car les horaires pour les touristes sont vraiment trop changeant  :

 

Un touriste dans la tenue du parfait touriste qui a été en Asie du sud-est un jour dans sa vie

 

L’ancienne gare :

et le bâtiment administratif de la KTM :

Le jardin botanique est assez grand et il est découpé en différentes parties dédiées à différentes fleurs, particulièrement les hibiscus et les orchidées. Malheureusement mon appareil photo n’a plus de batteries et je dois prendre les fleurs avec mon téléphone. Je pense y retourner dans deux jours pour pouvoir visiter le parc aux oiseaux et le musée de l’art islamique qui est aussi dans le parc car je n’avais pas assez de temps aujourd’hui.

J’ai quand même pu voir de très belles fleurs :

Et mes préférées les mini-orchidées aux oreilles de lapin :

 

Et malgré tous ces panneaux je n’ai pas aperçu de singes aujourd’hui 🙂

~ Malaisie ~ Départ pour Kuala Lumpur

Aujourd’hui je parcours 19194 pas de Malaka à Kuala Lumpur.

J’arrive à KL en fin d’après-midi et j’ai juste le temps de visiter 2 temples dont le temple hindou Sri Mahamariamman et de m’imprégner de l’ambiance de la ville autour de mon auberge.

L’ambiance de la ville est très mouvementée et bruyante. Ici les musulmans sont majoritaires et il n’y a pas beaucoup de femmes dans les rues, je pense qu’il doit y avoir plus de 80% d’hommes ce qui donne une impression assez étrange. Beaucoup ont des regards assez appuyés et mieux vaut éviter de les regarder en marchant dans la rue. J’espère que ce n’était qu’une première impression et que ça sera plus agréable demain.

Je suis proche du quartier chinois et j’en profite pour manger un plat de riz cuit au charbon dans un pot en terre cuite à base de saucisse chinoise, de poulet et de poisson que j’avais déjà mangé dans le sud de la Chine. La cuisson est lente et le riz à le temps de s’imprégner de toutes les saveurs. C’est délicieux !

 

Ce soir j’ai aussi enfin eu assez de réseau pour publier toutes les photos dans mon article du 27 juin sur la ville de Georgetown 😉

Message personnel groupé : Merci pour les photos 🙂 Vous êtes top et vous me manquez !!!!

~ Malaisie ~ Musée de Malaka et cours de cuisine Nyonya

Aujourd’hui je commence par un petit déjeuner chinois à base de dim sum puis je pars à la découverte du quartier néerlandais de la ville aussi appelé le carré rouge car tous les bâtiments ont été peints en rouge par les anglais après qu’ils aient repris la ville.

Comme la plupart des villes ici, Malaka a une grande histoire coloniale : elle a été tour à tour sous la domination portugaise, néerlandaise et anglaise, après avoir été dominée par un sultan venu d’Indonésie et protégée par les Chinois !
Pas étonnant que la ville soit aussi cosmopolite aujourd’hui !
Le quartier néerlandais possède de nombreux bâtiments de construction néerlandaise bien-sûr mais qui ont ensuite été modifiés pour paraître plus anglais : des balcons et décorations ont été rajoutés, certaines entrées ont été modifiées par exemples.
Quant à la couleur je pensais que c’était pour rappeler la couleur des briques mais l’explication n’est pas claire. Une des raisons évoquées est que les murs étaient tellement sales, les malais vennant cracher un mélange de plantes dessus pour protester contre la domination anglaise, qu’ils ont du les repeindre en rouge pour pouvoir recouvrir la teinture.
Les bâtiments étaient précédemment utilisés comme bâtiments administratifs mais comme ils s’abîmaient trop vite avec cet usage, ils en ont maintenant fait 5 musées que tu peux visiter en achetant un seul ticket. Ils font des visites guidées gratuites 2 fois par jour alors j’en ai profité. Et comme j’étais toute seule j’ai eu le droit à une visite privée par un prof d’histoire de la ville qui fait aussi guide. Il était marrant et c’était sympa d’avoir l’histoire de la ville racontée par un homme vivant ici depuis toujours. Il ponctuait la visite d’anecdotes de son enfance ce qui rendait le tout beaucoup plus vivant.
Je n’ai pas visité l’ensemble des musées complètement car j’y ai déjà passé 5 heures et après je devais partir pour être à l’heure pour mon cours de cuisine, mais avec l’ensemble des musées on peut connaître beaucoup de choses sur l’histoire de la ville, l’agriculture du pays, la politique, les arts, les mariages, la céramiques… Il y en a vraiment pour tous les goûts !

Le quartier abrite aussi une église en ruine qui a servit entre autre de cimetière à une certaine époque.

Je profite ensuite d’aller dans un quartier plus moderne pour me racheter un nouveau petit sac à dos car le mien a déjà rendu l’âme (heureusement que j’avais pris de la bonne qualité pour être tranquille…) et je me rend avec enthousiasme à mon cour de cuisine ! Je suis contente car j’essaie de prendre un cours depuis que je suis arrivée en Malaisie mais sans succès : les cours sont soit overbookés soit fermés à cause du ramadan.
Je choisi un cours de cuisine nyonya car l’association de sucre et de piment dans la plupart des plats est vraiment particulière.
Encore une fois je suis seule alors j’ai un cours particulier au lieu d’un cours collectif.
J’ai pu cuisiner 3 plats : Ayam Pongteh, Udang Lemak Nenas and Apam Balik.
La chef a malheureusement déjà préparé le mélange clef pour le Udang Lemak Nenas, ce que je trouvais le plus intéressant à faire. Du coup je lui ai demandé de me montrer tous les ingrédients frais pour que je puisse les goûter et les sentir, ce qu’elle a fait avec plaisir. Les racines ressemblent à du gingembre, et sont d’ailleurs de la même famille, mais l’odeur et le goût sont très différents. Je peux aussi goûter les noix qui étaient déjà dans mon plat d’hier midi. Elle m’explique que ces noix sont utilisées énormément par les indiens. Dans les plats c’est très bon mais comme ça elles ne sont pas très bonnes car un peu sèches. Elles ressemblent un peu aux noix de macadamia.
Comme je le disais avant la cuisine nyonya est très sucrée et la chef m’a dit qu’elle met toujours du sel et du sucre dans ses plats, quelqu’ils soient.
Je n’ai pas eu le choix des plats mais je suis contente des trois recettes car elles sont à la fois délicieuses et différentes de la cuisine française mais je pourrais les refaire facilement je pense en France en adaptant certains ingrédients et en achetant les ingrédients clefs dans un supermarché asiatique.
Les recettes 
  • Ayam Pongteh : ragoût de pommes de terre et de poulet 
Ingrédients :
1kg de poulet
300g de pâte d’haricots de soja sucrée (appelée Taucu en chinois)
300g d’échalotes
150g d’ail
300g de patates
30g de champignons noirs
30ml de sauce soja ( salée)
50 g de sucre
30g de sucre de palm (gula melaka)
160ml d’huile
1,5L d’eau
1 pincée de sel
On peut adapter cette recette en changeant de variété de champignon ou en ajoutant des légumes, en remplaçant le poulet par du poisson… Un peu comme on veut en fait : l’important c’est la sauce, et elle doit être sucrée!
  • Udang Lemak Nenas : crevettes à la coco et à l’ananas
Ingrédients
Pour la pâte:
25g de piments séchés ( on peut aussi les prendre frais)
200g d’échalotes
20g de candlenuts
15g de galangal
20g de tumeric frais
10g de pâte de crevettes séchées
Mixer le tout jusqu’à former une pâte
Autres ingrédients
600g de crevettes
400ml de lait de coco épais
150ml d’huile de cuisine
300g d’ananas
400ml de lait de coco fluide
10g de fruit séché amer ( Assam keping)
5g de sucre
10g de sel
  • Apam Balik : les pancakes nyonya
Ingrédients :
300g de farine entière
7g de levure
2g de sel
200ml d’eau de coco ( si on n’en a pas on peut la remplacer par de l’eau)
200g de sucre de Palm (gula melaka) ( c’est du sucre très peu purifié, brun et humide, qui se présente en pâte dure, très bon!)
31/3 cc de sucre cristallise de canne
3 feuilles de pandan ( à défaut on peut mette du jus de pandan que l’on peut acheter en France!)
1 œufs
400ml de lait de coco
La recette est assez logique.
Il faut juste préparer d’abord un sirop avec l’eau de coco, les sucres et les feuilles de pandan en portant le tout a ébullition.
Et laisser reposer la pâte au min 40min et jusqu’à une nuit.
On peut ajouter à la pâte de la banane ou des durians mixés avant ou pendant la cuisson suivant son goût.
Ils servent aussi souvent ces crêpes garnies de cacahuètes et de maïs.
Après une journée de pluie le soleil revient et je termine mes 16021 pas en me promenant sur les bords de la rivière.

~ Malaisie ~ Malaka

Aujourd’hui je pars à la découverte du centre historique de Malaka classé patrimoine de l’UNESCO depuis 2008.

Je commence par la visite de la plus ancienne mosquée de la ville. C’est assez étrange car la mosquée ressemble vraiment à une mosquée mais en même temps est très influencé par les temples hindous et est aussi décorée de céramiques portugaises et anglaises.
Je parcours ensuite les rues de la ville. L’ambiance est très sympa. La ville est traversée par une rivière, la Sungai Malaka, dont les bords sont bien aménagés. Kiehl’s en a d’ailleurs profité pour se faire une belle pub : elle a peint un mur entier d’un dessin très beau qui est la première chose qu’on voit quand on arrive dans la ville.
En sortant d’un temple je m’approche d’un vendeur de durians. 3 chinoises ou malaysiennes, je ne sais pas, sont entrain de se faire un festin de fruits et me proposent de le partager avec elles. Elles sont super 🙂
Pour ceux qui ne le connaisse pas, le durian est vraiment très particulier. Je l’ai goûté la première fois sans savoir ce que c’était : une de mes anciennes collègues chinoises avait voulu me faire une blague en me faisant goûter un dessert à base de ce fruit et depuis je l’adore ! Si on regarde la description sur internet ça ne fait pas vraiment envie. L’odeur est très forte et très reconnaissable, certains disent que ça sent les pieds mais je ne trouve pas du tout, à tel point qu’il est interdit dans beaucoup de lieux publiques. A forte dose et surtout combiné avec de l’alcool il peut être mortel. Cet article est intéressant sur le sujet :  http://www.lemanger.fr/index.php/le-durian-fruit-qui-pue-fruit-qui-tue/
Les asiatiques en général adorent ce fruit qui se vend cher et on trouve de nombreuses déclinaisons :
Je visite ensuite un magasin de chaussures traditionnelles qui est un des seuls magasins à encore fabriquer des chaussures pour les chinoises ayant des pieds de lotus. C’est frappant et effrayant de voir à quel point elles sont petites ! C’est assez incroyable de les voir en vrai. L’artisan m’a expliqué que maintenant il n’a plus de clientes qui les portent (la coutume a été interdite) mais il en avait encore récemment. Maintenant ce sont surtout les touristes français qui lui en achètent ! Les photos sont à la fois terrifiantes et fascinantes. Pour obtenir de si petits pieds il faut bander les pieds des bébés très vite après la naissance. Les enfants (et les femmes ensuite d’ailleurs) ne peuvent quasi plus marcher ni se tenir debout sans soutient.
 
Je profite aussi de la ville pour visiter des galeries d’art.
Mon plus gros coup de cœur a été pour un artiste taïwanais : Li Chi Mao. Il ne vit pas ici mais un habitant aime sont travail et présente sa collection privée. L’artiste utilise des techniques chinoises traditionnelles d’encrage sur papier de riz mais avec un œil très moderne. Le résultat est très beau.
J’ai bien aimé aussi les aquarelles de Thiam Siew Inn.
 
Il y a pas mal de galeries ou d’art-café tout au long de la ville. Il y a aussi un potier :
A midi je m’arrête dans un des restaurants les plus réputés de la ville pour déguster la cuisine Nyonya. Les Nyonyas (les femmes) et les babas (les hommes) sont les populations et la culture issues de mariages entre les chinois et les malais.
Je mange :
Popiah

Popiah

Ayam Buah Keras Chicken Candlenut

Ayam Buah Keras Chicken Candlenut

C’est vraiment délicieux ! Et je tombe à la même table que 2 françaises en vacances donc le repas est très agréable.
Cette après-midi je continue la visite de la ville et fait quelques boutiques. La plupart des magasins ici sont destinés aux touristes malaisiens et singapouriens très nombreux les weekends et ne présentent pas grand intérêt dans ce qu’ils vendent, des produits fabriqués en masse, mais qui sont vraiment intéressant côté shop design. Par contre dans une petite rue excentrée je tombe sur une boutique de commerce équitable vendant de l’artisanat o-Orang Asli de très bonne qualité ! Je ne peux pas résister et craque pour un bracelet en bois collés. Le vendeur est très sympa. Il est entrain d’apprendre le français. Quand je lui demande comment il s’y prend il me dit qu’il n’y a pas de cours de français ici alors il apprend avec Google translation ! Et en demandant aux voyageurs de passage… Bon courage à lui ! Il se donne 5ans pour apprendre, il est assez réaliste.
Je fais ensuite le musée des peuples et de la beauté qui n’est vraiment pas bien réalisé. J’apprend quelques faits intéressants sur les populations locales. Mais le reste est décevant, particulièrement la partie beauté qui est en fait un résumé de toutes les tortures existant dans le monde afin de se rendre plus « beau »: scarification, anneaux, modification de la dentition, pied de lotus… C’est assez glauque !
Pour faire une pause, à la chaleur et au bruit, je déguste un Cendol, le dessert de rue le plus typique de la Malaisie. Et pour ne pas changer du thème de la journée je le prend au Durian 🙂
Je termine mes 18349 pas en parcourant le marché de nuit qui se trouve dans la principale rue de la ville fermée à la circulation pour l’occasion.
On y trouve vraiment de tout dans ce marché, encore plus que dans les marchés de nuit que j’ai pu faire jusqu’alors : de la serviette de bain, aux vêtements, aux accessoires de voiture, à la glace-bonzaille et aux stands de chambouletou. Et j’en passe 🙂
Je goûte une autre spécialité, de Malaka cette fois : les doudous chicken rice ball, accompagné d’un jus de canne à sucre.

~ Malaisie ~ Départ pour Malaka

Départ pour Kuala Lumpur ce matin afin d’y prendre le bus pour Malaka. La route dans les montagnes est toujours aussi sinueuse et belle. Le chauffeur s’arrête en route pour acheter des salades à des maraîchers de la région qu’il emballe dans du papier journal et puis repart! Il les déposera ensuite chez un marchand à la ville suivante en lui expliquant à qui les livrer ( le commerçant n’avait pas l’air vraiment au courant…). J’adore l’Asie !!

On a ensuite eu un contrôle de police. Ils cherchaient manifestement en homme malais mais en ont profité pour vérifier tout le monde.
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Le long de la route je peux observer les maisons traditionnelles des Orang Asli, les premiers habitants de la région. Ce sont de petites maisons sur pilotis en bambou. Certaines sont très simples et d’autres sont un peu modernisées. Ils vendent pour la plupart des fleurs et des plantes tropicales, de l’artisanat traditionnel et des bouteilles ressemblant à des rhums arrangés.
A l’arrivée à Kuala Lumpur c’est le choc thermique. La gare routière est un immeuble bruyant non climatisé où les démarcheurs viennent te chercher pour que tu achètes un ticket dans leur compagnie. Le premier étage est entièrement constitué de différentes agences de voyage se faisant concurrences les unes aux autres. De mon côté je n’ai guère le choix, les bus pour Malaka ne partent généralement pas de cette gare et une seule agence vend donc cette destination (au double du prix par la même occasion !). Il n’y a pas de numéro de quai dans cette gare alors tu es obligé d’attendre en face de l’agence de voyage que quelqu’un vienne te chercher. Sachant que la dame qui vend les tickets avait oublié mon visage le temps que j’aille manger un sandwich et que le bus arrive un peu n’importe quand il vaut mieux être attentif. Le bus n’a finalement que 40 min de retard mais une des personnes ayant achetées son ticket n’est pas là et le vendeur m’explique qu’elle ne pourra pas être rembourser ni prendre un autre bus.
Les bus en général en Malaisie ne sont pas chers et confortables car ils ne contiennent que 3 sièges inclinables par rangé. Suivant leur âge ils sont par contre plus ou moins propres et plus ou moins habités par nos amis les insectes !
On arrive finalement à Malaka après 3 h 30 de bus au lieu des 2h prévus car on s’est arrêté en route aider un autre bus tombé en panne au bord de l’autoroute, et je rejoins le centre ville à l’aide d’un bus local.
Je suis bien contente d’arrivée après tout ça et je suis encore plus contente de constater que le restaurant de rue à coté de mon auberge cuisine une des spécialités qui me disait bien et que je n’avais pas pu goûter à Penang : Fried oisters (une sorte d’omelette aux huîtres, aromatisée notamment à la coriandre). Je n’ai pas été déçue : c’est délicieux!
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Au final avec tous ces bus je n’ai marché aujourd’hui que 8028 petits pas et monté 14 étages.

~ Malaisie ~ Un coup de cœur culinaire facile à réaliser : la kaya

La « kaya » ou « serikaya » est une confiture de lait de coco, préparée à base d’œufs et souvent parfumée au pandan. C’est une spécialité de Malaisie et de Singapour.

Ils l’utilisent dans plein de desserts ici ou comme pâte à tartiner. Suivant la recette elle a une couleur plus ou moins verte.

J’ai trouvé des recettes sur le net, il y a des variantes mais celles-ci ont l’air pas mal il faudra que je les teste en rentrant 🙂

Kaya simple

Pour 2 pots de confiture de lait, il faut :

  • 600ml de lait de coco
  • 200 gr de sucre
  • 5 jaunes d’oeuf
  • 3/4 gouttes d’essence de Pandan ou 1/2 c. à s. de poudre de vanille (facultatif)

Mélanger tous les ingrédients dans une casserole puis faire cuire longuement à feu moyen pendant 45 min à 1 heure.

Remuer régulièrement jusqu’à ce que le mélange épaississe et ressemble à une texture et une couleur proche de la confiture de lait.

Pandan Kaya (bien meilleure mais bon il faut trouver des feuilles de pandan fraiches!)

Ingredients:
5 large eggs (about 65g each)
220g castor sugar
300 ml coconut milk (preferable freshly squeezed and undiluted)
13-15 fresh pandan leaves (screw pine leaves) (depending on the size)

Methods:

  1. Wash the pandan leaves and set aside 5 leaves which will be used during cooking. To extract the pandan juice, use a pair of scissors snip the pandan leaves into thin strips. Blend them with 100ml coconut milk. until they become pulp. Pour the pulp into a muslin bag and squeeze out the juice. Return a little juice back to the pulp and squeeze again. Repeat this step for 2-3 times. This will give the jam a greener hue and a more fragrant taste. You can also squeeze the pandan pulp by using your hands with a sieve below to filter the juice.
  2. In a mixing bowl, crack the eggs. Use a hand balloon whisk to lightly beat the eggs. Add sugar and stir until  dissolved. Then add coconut milk and pandan juice to combine.
  3. Pour the mixture into a large cooking pot (pan or wok) through a sieve (or strainer). Cut the remaining 5 pandan leaves into pieces (about 5-6inches length) and add to the mixture.
  4. Start cooking the mixture under medium heat. Use hand whisk balloon or wood spatula to constantly stir the mixture to avoid lumps from forming and the kaya sticks to the bottom.After 5-8 minutes when the pot is hot, reduce the heat to medium low. Continue cooking until it is thickened and turns to jam-like texture. Use low heat towards the end of the cooking process. It takes you about half an hour. If you stir the mixture, the lines appearing will stay on the mixture. This indicates the kaya is done.
  5. Remove the pandan leaves and let the jam cool down completely. Transfer the jam to a sterilised glass container and refrigerate it

J’ai pris la recette sur : http://food-4tots.com/2013/10/03/homemade-pandan-kaya/

La version commerciale :