~ Pérou ~ 3 jours à la découverte de la jungle

Après 16h de bus interminable entre Arequipa et Puerto Maldonado dans lequel j’ai eu ma deuxième intoxication alimentaire du Pérou après seulement une semaine, nous sommes arrivés au milieu de la jungle.

Puerto Maldonado , capitale de la région Madre de Dios, est une petite ville sans grand intérêt sauf pour être le point de départ d’expéditions touristiques dans la jungle dans la réserve de Tambopata.

Nous passons la journée à choisir un tour, faire la lessive et dormir et nous sommes prêts à partir. La lessive est assez drôle car quand on retourne chercher notre linge la laverie s’est transformée en salon de coiffure. Logique !
Nous sommes assez contents car avant d’arriver ici on avait vu que des séjours hors de prix et sur place on a finalement réussi à négocier 3 jours complets de visite pour seulement 700 soles.

Le lendemain donc nous partons avec 7 autres personnes direction Collpa Tambopata Inn, notre lodge pour les 2 prochaines nuits.
Le trajet est marrant ! On commence par un peu de route puis on bifurque sur un chemin de terre pour lequel notre 4×4 se révèle plus que nécessaire.
J’ai sympathisé avec le chauffeur en route alors il me conseille de monter dans la benne pour mieux profiter du paysage. Nous passons donc 40 min, secoués dans tous les sens, à découvrir la première partie de la forêt.
On peut aussi observer les nombreux vautours qui vivent par ici.


On embarque ensuite sur un petit bateau, qui remonte le fleuve Tambopata pendant 20 min puis nous arrivons au lodge.

Après mangé nous partons pour une première balade dans la forêt à la découverte des plantes médicinales et des animaux. On aura la chance de voir plusieurs types de singes, plein de fourmis énormes, des arbres qui marchent, des arbres qui mangent d’autres arbres, des termites, pleins de plantes contre la diarrhée, la fièvre et les parasites. On a aussi pu entendre les toucans mais ils vivent toujours dans la canopée et ils sont difficilement observables depuis le sol.

Une fois la nuit tombée on reprend le bateau et on part à la recherche de caïmans. Ils sont plus faciles à observer de nuit car ils chassent à ce moment là et avec une lampe on peut facilement repérer leurs yeux qui brillent dans le noir. En journée ils sont difficiles à voir car ils sont exactement de la couleur du sol et de la rivière. On n’a pas beaucoup de chance, ce soir c’est la pleine lune. Du coup il y a trop de lumière pour les animaux, ils ont peur et ils se cachent.
On aura quand même la chance d’en apercevoir 2 : un jeune et un adulte, tous deux des caïmans blancs. Ici il y a deux types de caïmans : les noirs et les blancs. Ils peuvent atteindre 5 m mais le font rarement car quand ils commencent à être assez grands, ils sont souvent tués pour leur peau.
On est rentrés quand même un peu déçus de ne pas avoir pu les voir, ni d’avoir pu les toucher.
C’était aussi un peu dérangeant d’avoir l’impression de vraiment faire peur aux caïmans. On a vu beaucoup de fois leur yeux briller de loin mais en s’approchant ils finissaient par fuir. La méthode nous a un peu apparu comme de l’acharnement.

La hutte dans laquelle on a ensuite dormi était ouverte sur l’extérieur. J’ai donc pu m’endormir avec le plaisir d’écouter tous les bruits de la jungle. C’était magique !

Pour notre deuxième jour nous nous levons très tôt afin d’être à l’heure pour pouvoir observer les aras.
C’est unique au monde, ici les aras et les perroquets viennent tous les matins sur des falaises d’argiles afin de se purifier en mangeant de l’argile riche en minéraux.
Dans la forêt ils se nourrissent souvent de fruit d’un ficus, qui est toxique, et l’argile permet de le digérer sans soucis (les hommes se servent d’ailleurs de la sève du même arbre pour se débarrasser des nombreux parasites qu’ils attrapent dans la forêt).

En route nous essayons d’observer les grands animaux de la jungle : capibara, tapirs et surtout le roi de la jungle : le jaguar.
On verra juste une famille de capibara, le plus grand rongeur du monde (en gros des énormes cochons d’inde)
Il a plu cette nuit et le temps est couvert, les conditions ne sont donc pas très bonnes.
On verra quand même un drôle d’oiseau : mélange entre un flamand rose et un canard, qui ne montre que très rarement le bout de son nez bec !

Arrivés sur l’île, on se prépare à voir les aras. On les entend arriver, ils sont très bavards. Ils sont monogames et se promènent toujours à deux, sauf s’ils ont un petit, dans ce cas ils sont trois. Si leur partenaire meure, ils ne cherchent pas de nouveaux partenaires et restent seuls.
Ils se perchent dans les arbres et on les prend en photo en attendant qu’ils descendent manger l’argile. Comme il ne fait pas beau, ils ne peuvent pas voir très loin (ils ont une très mauvaise vue) et ils sont très craintifs du coup il faut être patient.
On doit partir à 11h car certains de notre groupe ont un avion à prendre. A 10h45 finalement on aura la chance d’observer les aras sur la falaise. C’est super beau et on est heureux de pouvoir voir ce spectacle après autant d’attente (on est parti à 5 h ce matin).

Dans la matinée on a aussi eu la chance d’observer…. un caïman ! Après avoir tant galérés hier pour en apercevoir, nous en avons aujourd’hui un qui prend la pause et le soleil juste devant nous !

L’après midi nous partons faire du kayak sur la rivière. Le soleil et le ciel bleu pointent enfin le bout de leur nez 🙂

Nous remontons la rivière en bateau à moteur, puis nous montons dans notre kayak pour suivre le courant jusqu’au lodge. Autant dire que l’effort sportif n’est pas des plus intenses. Ça nous permet de bien profiter du paysage. A un moment nous passons à côté d’un caïman gigantesque (dans les 3m) qui rentre dans l’eau quand il nous aperçoit, me laissant juste le temps d’en profiter et à Clément de me demander où je le vois. Dans l’euphorie, on se trompe de chemin et on bloque notre kayak, qui se met en sens inverse. On n’a pas vraiment envie de tomber dans l’eau juste à côté de notre nouvel ami… Après quelques minutes qui nous ont un peu parues longues, on finit par réussir à faire avancer le kayak de nouveau. Sans mettre les pieds à l’eau !!

En passant nous avons l’occasion de voir de nouveau les singes jouer dans les branches des arbres.

A la nuit tombée, nous partons faire une ballade nocturne. Les animaux de la jungle vivent et chassent en effet pour la plupart la nuit et nous avons ainsi beaucoup plus de chance de pouvoir les observer. Nous ne sommes alors plus que 3 avec les guides, les autres n’étant pas trop rassurés par l’idée de se balader la nuit dans la jungle. Je suis pour ma part super impatiente et j’ai hâte de pouvoir observer les araignées en particulier. Nous avons eu de la chance, nous avons vu : plusieurs grenouilles, un phasme, un criquet en forme de feuille, un mâle mante religieuse, des araignées tarentules, des araignées loups (appelées comme ça car elles peuvent relever leur tête), un serpent aux yeux de chat, des fourmis balles (il s’agit de la plus grosse du monde, dont la morsure provoque une douleur équivalente à celle d’une balle et donne des fièvres parfois mortelles. L’animal le plus dangereux qu’on ait vu au final !). J’avais trop envie de pouvoir observer les fameuses grenouilles vertes mais aujourd’hui elles se cachent.

Cependant le soir, en revenant du repas, dans notre salle de bain, nous avons eu la bonne surprise de trouver… une grenouille verte ! Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre.

Pour notre troisième et dernier jour, nous partons à la pêche aux piranhas. Nous avons très envie de les voir et de les goûter, car apparemment ils sont très bons. Nous nous installons avec nos canes et nos morceaux de viande saignante pour les appâter. Malheureusement on rentrera tous bredouille, même notre guide. J’ai quand même sauvé l’honneur en attrapant 2 poissons chats mais ils étaient trop petits pour être mangés et je les ai remis à l’eau.

Sur le chemin,nous avons eu la chance de voir un capibara tué par un Jaguar, et une grosse chenille étrange. On a du coup chercher le jaguar dans les environs mais il était déjà reparti.

Nous pouvons observer du coup les vautours attirés par l’odeur de la bête morte et en particulier le grand vautour royal, très difficile à observer habituellement. Il est majestueux avec ses plumes blanches.

Autour du lodge nous avons aussi observer de très gros lézards, marrons et verts fluo, soit de la même couleur que l’herbe et le sol sur lesquelles ils vivent. S’ils ne bougent pas on ne les voit pas du tout !

Avant de repartir nos partons avec Clément faire une dernière balade en forêt, pour en profiter jusqu’au bout. Comme nous ne sommes que deux nous ne faisons pas de bruit et nous pouvons observer tranquillement les singes. Ils sont joueurs et très curieux et nous observent autant que nous les observons.

Enfin, last but not least, durant les 3 jours nous avons eu la compagnie de Poly, un perroquet très très bavard, qui vit en liberté tout en étant apprivoisé et qui adore la compagnie des humains. Elle nous a beaucoup fait rire avec ses bruits et ses mimiques.

Sur un plan plus culinaire, nous pouvions aussi manger à volonté les fameuses noix du Brésil. Elles étaient assez difficiles à sortir de leur coque mais étaient délicieuses !

Sur la route du retour, nous avons pu profiter d’un dernier drôle d’oiseau : l’oiseau sexy. Il s’appelle ainsi car son chant est exactement le même que le sifflement des machos qui appellent les femmes dans la rue. C’est original !

Pour notre dernier jour à Puerto Maldonado, nous avons visité le grand parc aux papillons, si nombreux dans la régions, et goûté aux spécialités culinaires de la jungle :

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