~ Perou ~ la vallée sacrée, de Pisaq au Machu Picchu

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Rmq : si vous voulez visiter la région, aller voir Dircetur ils donnent gratuitement de vraiment très bonnes informations et une carte très pratique.

Rmq 2 : mon blog est plein alors je dois réduire considérablement le nombre de photos dans mes derniers articles !

  • Pisac (2950 m d’altitude)

Nous commençons notre visite de la vallée sacrée par la première des villes : Pisac. Elle marque le début de l’installation des incas dans cette vallée qu’ils considéraient sacrée.
Pisac est connue pour 2 choses : ses ruines incas et son marché artisanal, réputé comme étant le plus grand et le meilleur d’Amérique du Sud.

On prend un collectivo à Cusco et après seulement 45 min on se retrouve au centre de Pisac. On monte alors dans un taxi qui nous amène en haut des ruines.
Les ruines sont une très bonne surprise. Beaucoup de maisons sont bien préservées, ce qui permet de se rendre compte de l’organisation du village, et les terrasses sont magnifiques
Lorsque le village était à son apogée, les archéologues pensent que presque 3000 personnes vivaient ici.
Les maisons ne servaient que pour dormir, et n’avaient pas de fenêtre. La principale originalité étaient les niches présentes un peu partout sur les murs et servant à exposer des objet religieux en or, ou autre métal précieux, comme des lamas par exemple, ou des poupées.
Dans la montagne on peut aussi observer les tombes des guerriers, creusées dans la roche. Malheureusement elles ont toutes été pillées.

Nous nous promenons un long moment dans les ruines puis nous décidons de redescendre dans le village à pied. Et là, ça se complique. Les gardiens ne veulent pas nous laisser redescendre, nous disant que le chemin est trop dangereux. Surement sont-ils influencés par les chauffeurs de taxis, qui en profitent pour vendre leur course hors de prix… On négocie donc pendant un long moment et le gardien fini par nous laisser prendre un des deux chemins, nous précisant que c’est à nos risques et périls, et qu’il fait une exception.

On mettra au final une petite heure à descendre, sur le chemin qui n’a rien de particulièrement difficile et qui est vraiment très beau. En chemin on pourra voir plusieurs autres groupes de terrasses incas et d’autres maisons. Cela aurait été dommage de manquer ça !

Nous arrivons donc dans le marché et là on est plutôt déçu. Il y a vraiment beaucoup d’artisans mais ils font pratiquement tous la même chose, du coup c’est assez répétitif.

On a quand même pu voir travailler un des plus grands tisseurs du pays, dont on avait pu déjà observer les œuvres à Cusco. C’était assez impressionnant.

Il y a aussi autour du marché plusieurs fours traditionnels, accompagnés de leurs paniers à cochons d’indes, attendant patiemment qu’un touriste veuille les manger.

On retourne finalement à Cusco en fin de journée, un peu décus par le marché, mais agréablement surpris par la visite des ruines.

 

  • Chinchero (3760 m d’altitude) et Moray (3176m d’altitude)

Le lendemain nous partons de Cusco de nouveau, cette fois pour 5 jours afin de continuer à explorer la vallée jusqu’au Machu Pichu.

Nous prenons un autre minivan, qui nous dépose à Chinchero, où nous pouvons observer de nouvelles ruines incas.

Les ruines en elles-même ne sont pas des plus impressionnantes mais la ballade dans les terrasses est magnifique. On y croise plusieurs femmes, entrain de tricoter en gardant leur troupeau de moutons.

L’église est aussi très intéressante. Elle a été construite, comme beaucoup d’églises par ici, par les espagnols sur les anciens sites incas, en utilisant même les pierres utilisées par les incas avant eux, afin de montrer symboliquement leur supériorité.

L’intérieur de l’église est entièrement peint et est très impressionnant. Les photos sont par contre interdites comme dans tous les bâtiments religieux et les musées du Pérou.

A midi on déjeune dans un petit restaurant, très bon.

On trouve ensuite un taxi que l’on partage avec deux argentines en vacances au Pérou et on se dirige vers Moray. Là-bas il y a de nouveau des ruines mais cette fois il s’agit de ruines agricoles. Les chercheurs ne sont pas sûrs à 100% de la fonctionnalité du lieu, mais l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agissait d’un laboratoire agricole à ciel ouvert. Les terrasses construites en cercles concentriques permettent en effet d’avoir une variation constante de la température (5°C) d’une terrasse à l’autre et ainsi de tester différentes conditions de cultures. Les incas auraient même importé d’autres plantes afin d’obtenir plus de diversité alimentaire.

C’est assez impressionnant :

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Nous repartons ensuite vers Urubamba où nous avons prévu de passer la nuit.

Nous ne pouvons pas prendre de minivan du coup nous finissons par négocier avec un taxi pour qu’il nous dépose sur la route principale pour un prix raisonnable. Au fur et à mesure du trajet d’autres personnes souhaitent monter avec nous, les taxis sont très souvent partagés par ici, et le chauffeur finira par nous amener jusqu’à la ville, accompagnés de 2 autres femmes.

  • Salineras de Maras (3028 m d’altitude)

Nous partons pour notre troisième jour dans la vallée à la découverte des salines à côté de Urubamba.
Le taxi est beaucoup trop cher donc nous prenons un collectivo qui nous dépose au croisement de la route pour Maras, que nous avons déjà utilisé hier. Arrivés au croisement, nous redemandons le prix des taxis : 20 soles ou 30 aller-retour. C’est encore trop cher. Du coup nous demandons le prix du taxi pour la ville de Maras, située à mi-chemin, et le chauffeur nous répond : 1 sol par personne ! La différence est tellement grande qu’on lui demande de répéter…
Le choix est donc vite fait, on monte dans le taxi pour Maras, à 4 sur la banquette arrière et une personne dans le coffre. Le taxi nous dépose gentiment au début du chemin de randonnée pour les salines (les gens sont vraiment très gentils dans la vallée, malgré l’afflux touristique très important).

Nous voila donc partis pour 4km de marche, très jolie et toute en descente, au milieu des plantes grasses. On fait la connaissance d’un cusceño, sur le chemin, qui vient ici pour s’occuper de ses arbres fruitiers. Une belle rencontre, il nous confie qu’il a hâte d’économiser suffisamment d’argent pour aller en France, puis en Italie et s’il est vraiment chanceux, faire un deuxième voyage en Égypte.

Arrivés au salinas, on est émerveillés.
Ces salines ont été utilisées depuis les incas et sont vraiment originales. Construites en terrasses elles permettent de récupérer le sel par évaporation. L’eau provient d’une source dans la montagne et est très chargée en sel.
Comme d’habitude ici, il n’y a aucune information mais on est tombés sur un employé très sympa qui nous a expliqué comment elles fonctionnent.

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On a traversé toutes les terrasses à pied puis on a continué à descendre jusqu’à la rivière. Arrivés au pont pour la traverser, on entend des enfants crier et courir un peu partout.
On se retrouve donc sur la route, à côté du bus scolaire, avec une cinquantaine d’enfants. Le chauffeur est d’accord pour nous amener aussi, à condition qu’on s’assoit au fond (les maîtresses galèrent pour compter les enfants, qui sont très dissipés…). Du coup on a fait tout le trajet, au milieu des enfants, surpris et amusés d’être avec des gringos pour retourner à l’école ! Un excellent moment.

Nous sommes donc de retour à Urubamba, nous déjeunons, récupérons nos sacs et repartons en collectivo pour Ollantaytambo.

  • Ollantaytambo (2750 m d’altitude)

Ollantaytambo est absolument magnifique. Ici il n’y a pas seulement des ruines mais tout un village inca dans lequel les habitants vivent toujours.

Nous passons la soirée à arpenter les toutes petites rues pavées et à observer le système complexe d’irrigation et d’évacuation d’eau de la ville.

Le lendemain nous montons dans les ruines de l’ancienne forteresse inca qui a été un lieu important lors de la lutte avec les espagnols. C’est en effet le lieu de la dernière victoire de l’inca Manco Capac sur les espagnols.

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  • Aguas Calientes / Machu Picchu Pueblo (1870 m d’altitude)

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Nous prenons ensuite le train pour Aguas Calientes. Ce train est vendu beaucoup trop cher mais c’est un des seuls moyens pour se rendre au Machu Picchu. La seule autre solution consistant à prendre des minibus ou des taxi pendant 10h sur une route très dangereuse puis de marcher 2h, nous avons donc décidé de prendre malgré tout le train.

Les wagons sont originaux, imitant d’anciens trains à vapeur, et très confortables. La vue à travers les nombreuses vitres est aussi très jolie et permet d’observer les sommets enneigés de la région.

En discutant en arrivant avec d’autres français dans notre dortoir qui eux avaient pris l’option bus et avaient vécu un véritable enfer, nous n’avons pas regretté notre choix.

  • Machu Picchu (2430 m d’altitude) et Huayna Picchu (2693 m d’altitude)

Aujourd’hui, nous visitons enfin ce lieu mythique, pour lequel nous avons acheté notre billet en février. Nous terminons donc la visite de la vallée sacrée par la dernière et plus belle de ces constructions.

Merveille du monde qui a été redécouverte en 1911, le Machu Picchu combine beauté naturelle et architecturale. Le site se divise en deux grands secteurs : la ville supérieure avec les terrasses, les garnisons et la ville inférieure avec les greniers et les temples. La population estimée vivant sur le site serait d’environ 1 200 personnes.

Nous sommes allés à l’ouverture à 6h du matin ce qui nous a permis de découvrir le site seuls. Les personnes se dirigent en effet toutes au même endroit à cette heure là et le reste de la cité est vide ! Puis nous sommes montés en haut du Huayna Picchu, la montagne sacrée que l’on voit sur toutes les photos classiques. La vue depuis le sommet est superbe. J’ai aussi eu la chance de pouvoir célébrer mon anniversaire en haut de la montagne, où nous sommes arrivés les premiers et avons pu profiter de l’endroit un bon moment avant d’être rejoints par d’autres touristes.

Nous sommes ensuite retournés finir la visite des ruines. Il y avait à cette heure-ci beaucoup plus de monde et les gardiens du site étaient beaucoup moins agréables, nous obligeant à prendre des chemins bien précis et refaire parfois tout le tour pour visiter une maison juste à côté.

Nous avions un peu peur d’être déçus. Le Machu Picchu est tellement connu, nous avions vu tellement de photos que nous attendions de le voir avec impatiente et curiosité. Il n’en ai rien. La magie du lieu existe toujours 🙂 Nous avons juste un peu regretté le côté excessivement mercantile, bien plus exagéré que dans tous les autres lieux touristiques que j’avais pu visiter à travers le monde.

Nous avons donc passé une super journée, à profiter de la beauté de ce lieu unique au monde.

~ Pérou ~ 3 jours à la découverte de la jungle

Après 16h de bus interminable entre Arequipa et Puerto Maldonado dans lequel j’ai eu ma deuxième intoxication alimentaire du Pérou après seulement une semaine, nous sommes arrivés au milieu de la jungle.

Puerto Maldonado , capitale de la région Madre de Dios, est une petite ville sans grand intérêt sauf pour être le point de départ d’expéditions touristiques dans la jungle dans la réserve de Tambopata.

Nous passons la journée à choisir un tour, faire la lessive et dormir et nous sommes prêts à partir. La lessive est assez drôle car quand on retourne chercher notre linge la laverie s’est transformée en salon de coiffure. Logique !
Nous sommes assez contents car avant d’arriver ici on avait vu que des séjours hors de prix et sur place on a finalement réussi à négocier 3 jours complets de visite pour seulement 700 soles.

Le lendemain donc nous partons avec 7 autres personnes direction Collpa Tambopata Inn, notre lodge pour les 2 prochaines nuits.
Le trajet est marrant ! On commence par un peu de route puis on bifurque sur un chemin de terre pour lequel notre 4×4 se révèle plus que nécessaire.
J’ai sympathisé avec le chauffeur en route alors il me conseille de monter dans la benne pour mieux profiter du paysage. Nous passons donc 40 min, secoués dans tous les sens, à découvrir la première partie de la forêt.
On peut aussi observer les nombreux vautours qui vivent par ici.


On embarque ensuite sur un petit bateau, qui remonte le fleuve Tambopata pendant 20 min puis nous arrivons au lodge.

Après mangé nous partons pour une première balade dans la forêt à la découverte des plantes médicinales et des animaux. On aura la chance de voir plusieurs types de singes, plein de fourmis énormes, des arbres qui marchent, des arbres qui mangent d’autres arbres, des termites, pleins de plantes contre la diarrhée, la fièvre et les parasites. On a aussi pu entendre les toucans mais ils vivent toujours dans la canopée et ils sont difficilement observables depuis le sol.

Une fois la nuit tombée on reprend le bateau et on part à la recherche de caïmans. Ils sont plus faciles à observer de nuit car ils chassent à ce moment là et avec une lampe on peut facilement repérer leurs yeux qui brillent dans le noir. En journée ils sont difficiles à voir car ils sont exactement de la couleur du sol et de la rivière. On n’a pas beaucoup de chance, ce soir c’est la pleine lune. Du coup il y a trop de lumière pour les animaux, ils ont peur et ils se cachent.
On aura quand même la chance d’en apercevoir 2 : un jeune et un adulte, tous deux des caïmans blancs. Ici il y a deux types de caïmans : les noirs et les blancs. Ils peuvent atteindre 5 m mais le font rarement car quand ils commencent à être assez grands, ils sont souvent tués pour leur peau.
On est rentrés quand même un peu déçus de ne pas avoir pu les voir, ni d’avoir pu les toucher.
C’était aussi un peu dérangeant d’avoir l’impression de vraiment faire peur aux caïmans. On a vu beaucoup de fois leur yeux briller de loin mais en s’approchant ils finissaient par fuir. La méthode nous a un peu apparu comme de l’acharnement.

La hutte dans laquelle on a ensuite dormi était ouverte sur l’extérieur. J’ai donc pu m’endormir avec le plaisir d’écouter tous les bruits de la jungle. C’était magique !

Pour notre deuxième jour nous nous levons très tôt afin d’être à l’heure pour pouvoir observer les aras.
C’est unique au monde, ici les aras et les perroquets viennent tous les matins sur des falaises d’argiles afin de se purifier en mangeant de l’argile riche en minéraux.
Dans la forêt ils se nourrissent souvent de fruit d’un ficus, qui est toxique, et l’argile permet de le digérer sans soucis (les hommes se servent d’ailleurs de la sève du même arbre pour se débarrasser des nombreux parasites qu’ils attrapent dans la forêt).

En route nous essayons d’observer les grands animaux de la jungle : capibara, tapirs et surtout le roi de la jungle : le jaguar.
On verra juste une famille de capibara, le plus grand rongeur du monde (en gros des énormes cochons d’inde)
Il a plu cette nuit et le temps est couvert, les conditions ne sont donc pas très bonnes.
On verra quand même un drôle d’oiseau : mélange entre un flamand rose et un canard, qui ne montre que très rarement le bout de son nez bec !

Arrivés sur l’île, on se prépare à voir les aras. On les entend arriver, ils sont très bavards. Ils sont monogames et se promènent toujours à deux, sauf s’ils ont un petit, dans ce cas ils sont trois. Si leur partenaire meure, ils ne cherchent pas de nouveaux partenaires et restent seuls.
Ils se perchent dans les arbres et on les prend en photo en attendant qu’ils descendent manger l’argile. Comme il ne fait pas beau, ils ne peuvent pas voir très loin (ils ont une très mauvaise vue) et ils sont très craintifs du coup il faut être patient.
On doit partir à 11h car certains de notre groupe ont un avion à prendre. A 10h45 finalement on aura la chance d’observer les aras sur la falaise. C’est super beau et on est heureux de pouvoir voir ce spectacle après autant d’attente (on est parti à 5 h ce matin).

Dans la matinée on a aussi eu la chance d’observer…. un caïman ! Après avoir tant galérés hier pour en apercevoir, nous en avons aujourd’hui un qui prend la pause et le soleil juste devant nous !

L’après midi nous partons faire du kayak sur la rivière. Le soleil et le ciel bleu pointent enfin le bout de leur nez 🙂

Nous remontons la rivière en bateau à moteur, puis nous montons dans notre kayak pour suivre le courant jusqu’au lodge. Autant dire que l’effort sportif n’est pas des plus intenses. Ça nous permet de bien profiter du paysage. A un moment nous passons à côté d’un caïman gigantesque (dans les 3m) qui rentre dans l’eau quand il nous aperçoit, me laissant juste le temps d’en profiter et à Clément de me demander où je le vois. Dans l’euphorie, on se trompe de chemin et on bloque notre kayak, qui se met en sens inverse. On n’a pas vraiment envie de tomber dans l’eau juste à côté de notre nouvel ami… Après quelques minutes qui nous ont un peu parues longues, on finit par réussir à faire avancer le kayak de nouveau. Sans mettre les pieds à l’eau !!

En passant nous avons l’occasion de voir de nouveau les singes jouer dans les branches des arbres.

A la nuit tombée, nous partons faire une ballade nocturne. Les animaux de la jungle vivent et chassent en effet pour la plupart la nuit et nous avons ainsi beaucoup plus de chance de pouvoir les observer. Nous ne sommes alors plus que 3 avec les guides, les autres n’étant pas trop rassurés par l’idée de se balader la nuit dans la jungle. Je suis pour ma part super impatiente et j’ai hâte de pouvoir observer les araignées en particulier. Nous avons eu de la chance, nous avons vu : plusieurs grenouilles, un phasme, un criquet en forme de feuille, un mâle mante religieuse, des araignées tarentules, des araignées loups (appelées comme ça car elles peuvent relever leur tête), un serpent aux yeux de chat, des fourmis balles (il s’agit de la plus grosse du monde, dont la morsure provoque une douleur équivalente à celle d’une balle et donne des fièvres parfois mortelles. L’animal le plus dangereux qu’on ait vu au final !). J’avais trop envie de pouvoir observer les fameuses grenouilles vertes mais aujourd’hui elles se cachent.

Cependant le soir, en revenant du repas, dans notre salle de bain, nous avons eu la bonne surprise de trouver… une grenouille verte ! Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre.

Pour notre troisième et dernier jour, nous partons à la pêche aux piranhas. Nous avons très envie de les voir et de les goûter, car apparemment ils sont très bons. Nous nous installons avec nos canes et nos morceaux de viande saignante pour les appâter. Malheureusement on rentrera tous bredouille, même notre guide. J’ai quand même sauvé l’honneur en attrapant 2 poissons chats mais ils étaient trop petits pour être mangés et je les ai remis à l’eau.

Sur le chemin,nous avons eu la chance de voir un capibara tué par un Jaguar, et une grosse chenille étrange. On a du coup chercher le jaguar dans les environs mais il était déjà reparti.

Nous pouvons observer du coup les vautours attirés par l’odeur de la bête morte et en particulier le grand vautour royal, très difficile à observer habituellement. Il est majestueux avec ses plumes blanches.

Autour du lodge nous avons aussi observer de très gros lézards, marrons et verts fluo, soit de la même couleur que l’herbe et le sol sur lesquelles ils vivent. S’ils ne bougent pas on ne les voit pas du tout !

Avant de repartir nos partons avec Clément faire une dernière balade en forêt, pour en profiter jusqu’au bout. Comme nous ne sommes que deux nous ne faisons pas de bruit et nous pouvons observer tranquillement les singes. Ils sont joueurs et très curieux et nous observent autant que nous les observons.

Enfin, last but not least, durant les 3 jours nous avons eu la compagnie de Poly, un perroquet très très bavard, qui vit en liberté tout en étant apprivoisé et qui adore la compagnie des humains. Elle nous a beaucoup fait rire avec ses bruits et ses mimiques.

Sur un plan plus culinaire, nous pouvions aussi manger à volonté les fameuses noix du Brésil. Elles étaient assez difficiles à sortir de leur coque mais étaient délicieuses !

Sur la route du retour, nous avons pu profiter d’un dernier drôle d’oiseau : l’oiseau sexy. Il s’appelle ainsi car son chant est exactement le même que le sifflement des machos qui appellent les femmes dans la rue. C’est original !

Pour notre dernier jour à Puerto Maldonado, nous avons visité le grand parc aux papillons, si nombreux dans la régions, et goûté aux spécialités culinaires de la jungle :

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~Pérou ~ Le canyon del Colca, 4 iem plus profond canyon au monde

Arequipa est le point de départ pour des treks dans le canyon del colca. Il a longtemps été considéré comme le deuxième plus profond canyon au monde, après son voisin le canyon de Cotahuasi. Mais aujourd’hui il est seulement le 4iem car deux nouveaux canyons ont été découverts en Chine.

Après de nombreuses délibérations nous décidons de partir avec un guide. Le trek peut se faire tout seul mais le transport pour y aller est un peu relou si tu ne prends pas de guide, on aime bien avoir des explications en cours de route, après avoir été au lit pendant 2 jours ça me rassure d’avoir un guide et de ne pas me rajouter 3h de marche pour rien si on se perd et le guide nous revient à peine 30€ plus cher que si on se débrouillait seul.

On ne veut cependant pas être avec trop de monde du coup on prend un guide alternatif, plus cher, mais qui propose un circuit plus intéressant et avec plus d’heures de marche.
Quand nous avons croisé les autres groupes à la fin de notre parcours nous n’avons pas regretté d’avoir payés plus cher.

On part donc pour trois jours de marche dans le canyon accompagnés de Johnny, notre guide privé (ça c’était la bonne surprise du matin, le couple qui devait nous accompagner étant malade).

La première journée est très longue. Départ 3h30 pour un long trajet en minibus. En chemin on s’arrête pendre le petit déjeuner puis voir les condors depuis la Cruz del Condors. Cette endroit permet d’avoir une vue plongeante sur le canyon et d’observer les condors entrain de voler. Pour être sûr que les condors viennent les guides leur mettent régulièrement une vache morte à disposition… Et oui nous avons appris aujourd’hui seulement, après en avoir vu pendant 4 mois, que les condors sont des charognards, de la même famille que les vautours. De près on peut bien voir leur tête et leur cou déplumés.
En vol ils sont toujours aussi majestueux et on les regarde voler un moment avec plaisir, sans réussir à faire une photo correcte.

Nous repartons ensuite en direction de Cabanaconde, la ville depuis laquelle nous commençons le trek.

Notre parcours :

canyon del colca

On commence par prendre notre déjeuner. On goûte plusieurs spécialités : une soupe, du maïs grillé, du lama en ragoût et des fruits : les tambos, un cousin du fruit de la passion qui pousse sur une sorte de vigne. C’était délicieux.

On commence ensuite la marche, et après un peu de plat, on descend, on descend, on descend et on descend pour atteindre le fond du canyon !!
Les paysages sont très beaux mais on est contents de finalement arriver à notre logement et de profiter de ses sources naturelles qui permettent d’obtenir des piscines à 36°C et 39°C. Rien de mieux pour se dégourdir les jambes.

Dans l’auberge on est pratiquement que des français (il n’y a qu’une canadienne et une coréenne). La plupart des touristes qui viennent ici sont français ou allemands apparemment.
On retrouve d’ailleurs des voyageurs qu’on a croisé plusieurs fois pendant notre tour du monde. C’est rigolo.

Le soir on ne fait pas long feu car le lendemain il faut partir tôt et éviter la chaleur.
Ici c’est un désert il n’y a donc pratiquement pas d’ombre à part celle créée parfois par les montagnes et il faut profiter de la moindre fraîcheur.

Le deuxième jour donc après avoir avalés nos crêpes à la banane nous partons pour la plus belle journée de marche. On traverse le fond du canyon et on passe du désert à la « forêt ». Ce qui est très agréable. Dès qu’il y a de l’eau, la végétation pousse rapidement et peu devenir très dense. On s’arrête en milieu de matinée pour goûter deux nouveaux fruits de deux cactus différents : le tuna et le sancayo. Un fruit acide qui ressemble un peu au dragon fruit pour l’aspect et qui est délicieux.


En dessert je goûte également la grenadilla, lointaine cousine de la grenade. C’est succulent, on a l’impression de manger et de boire un jus en même temps. C’est très rafraîchissant malgré son aspect un peu étrange !

Pendant la première montée nous avons eu la chance d’observer plusieurs colibris, dont l’espèce la plus grande du monde, qui fait la taille d’un moineau et qui est très impressionnante !

En fin d’après midi on rejoint Sangalle, aussi appelé l’oasis, où on se pose au bord de la piscine.

Le troisième jour est assez difficile. Il faut maintenant remonter pour ressortir du canyon ! On part à 4h30. A la fois pour éviter le soleil et parce que aujourd’hui la route est coupée à 8h du matin.
Nous commençons la montée dans le noir puis nous voyons peu à peu la lumière se lever. C’est très joli.
La montée n’est pas très difficile mais assez monotone et longue. Il nous faudra 3 h10 pour attendre le sommet et 15 min de plus pour atteindre le village.
Certaines personnes font la montée en mules mais quand on voit à quelle point elles en bavent ça ne donne pas vraiment envie…

Nous avons donc passé 3 jours très agréables en compagnie de Johnny et de plusieurs chiens vivants dans le canyon, à observer un paysage quasi désertique et ses très nombreux cactus.
Nous avons aussi pu voir des canaris, de l’arnica, des aloe vera, un renard marron et gris et plein d’oiseaux non identifiés. On a également observé et entendu nos premiers punk chickens et vu les plantes qui servent à fabriquer la tequila : agave tequilana.
On a aussi appris beaucoup sur la région mais aussi sur le Pérou en général grâce à nos échanges constants avec le guide qui était très intéressant et très attentionné.

~Pérou ~ La belle Arequipa

Le trajet de Copacabana à Arequipa a été mouvementé !

Nous avons acheté un billet direct en Bolivie ce qui n’a pas été une très bonne idée. Le premier bus s’est bien passé, nous avons ensuite traversé à pied les 2 frontières puis nous avons repris le bus jusqu’à Puno. Et là ça n’a plus été très sympa. Arrivés à la gare routière nous avons mis un moment à comprendre dans quel bus nous devions aller, car il ne s’agissait plus de la même compagnie. Bien sûr, ils ont changé notre billet pour une compagnie méga cheap et méga pourrie. On s’est donc retrouvé devant un bus très bizarre, avec seulement 3 autres touristes. Le chauffeur nous a filmé à l’entrée du bus et nous a fait asseoir tout au fond du bus. J’ai failli ne pas prendre ce bus car je ne me sentais pas du tout en sécurité. Pendant la nuit nous avons eu plusieurs contrôles de « police ». Des hommes, habillés normalement, montaient dans le bus et fouillaient tout. C’était assez stressant, surtout que les locaux qui étaient avec nous avaient manifestement peur et vérifiaient leurs sacs à chaque fois que les hommes redescendaient.
J’avais lu plusieurs fois qu’autour du lac il y a beaucoup de trafics, marché noir et cocaïne, et des voleurs de bus, qui attaquent un bus complet pour voler tous les passagers. Je n’ai donc pas vraiment dormi de la nuit et pour la première fois depuis que je suis partie de France il y a 11 mois, j’ai eu vraiment peur.

Nous sommes finalement arrivés sains et saufs à Arequipa, à 4h du matin.

Arequipa est une ville magnifique. Nous assistons au réveil de la ville. Le soleil se lève très tôt ici. A 7h on a l’impression qu’il est déjà 11h du matin.

On se trouve un petit hôtel qui accepte de nous recevoir à 5h du matin, on prend une douche et on est prêt pour l’exploration de la ville.

La place centrale, plaza de Armas, comme dans toutes les villes du pays, ressemble aux autres places de villes coloniales que nous avons déjà traversées, en plus grande. Elle est entourée de plusieurs bâtiments importants, dont la cathédrale de la ville.

En fond, on aperçoit les montagnes et leurs sommets enneigés qui entourent la ville.

Aujourd’hui c’est la fête d’Arequipa, alors la place est très animée. Plein de gens viennent défiler dans la rue et sur la place pour représenter leur école ou leur corps de métier ou leur église.

 

On se promène au hasard puis on visite le musée sanctuarios andinos. Le musée et la visite guidée sont vraiment très intéressants. Il raconte l’histoire des enfants sacrifiés dans le volcan proche de la ville. Le musée aide vraiment à comprendre pourquoi ils faisaient ça.
Les scientifiques ont retrouvé des momies sous les glaciers. En effet lorsqu’il y a une éruption volcanique, la chaleur fait fondre la glace et permet de libérer les corps momifiés, extrêmement bien préservés pendant des centaines d’années par la glace. La visite s’achève d’ailleurs par la vue de la plus belle momie retrouvée, Juanita, qui est assez extraordinaire.
Les incas comme beaucoup de peuples pré-incas, vénéraient les dieux de la nature : le soleil, la lune, les montagnes, l’eau… Quand ils se passaient des événements naturels inhabituels comme des tremblements de terre ou des éruptions volcaniques par exemple, ils réalisaient des sacrifices afin d’apaiser les dieux. Parfois les peuples andins sacrifiaient des animaux, mais beaucoup sacrifiaient des humains. Les incas eux sacrifiaient uniquement des enfants. Ils étaient sélectionnés selon des critères physiques et étaient séparés très jeunes de la population et de leurs parents. Etre choisi était vécu comme un extrême honneur car les sacrifiés devenaient des dieux après leur mort. Les enfants étaient tous regroupés à Cusco et faisaient ensuite le chemin jusqu’aux sommets des montagnes pour leur mise à mort. Ils allaient parfois à pied jusqu’au Chili actuel et de très nombreux enfants mouraient d’épuisement et de faim pendant la marche. Tout ceux qui survivaient étaient ensuite tués au sommet de la montagne par un coup sur la tête et leur corps était ensuite replié en position fœtal, enroulé dans de nombreux tissus tissés spécialement, accompagné de différentes statues en or, en argent, en coquillages ainsi que de poterie. Ils étaient ensuite placés dans un grand panier et leur « tombe » était sacrée.
Ça paraît assez dingue comme idée avec nos habitudes de vie occidentales mais avec les explications on arrive à comprendre un peu mieux leur croyance.

Après le musée la visite d’Arequipa a été moins sympa car je suis tombée malade (merci la nourriture du marché de Copacabana…). J’ai donc passé une bonne partie des journées à me reposer et nous avons décalé notre départ pour un trek dans le canyon del Colca.

Nous avons tout de même réussi à visiter le couvent de Santa Catalina, qui est immanquable. Le couvent est tellement grand que c’est comme une ville dans la ville, il y a même des rues à l’intérieur de l’enceinte.

Nous avons aussi visité l’église de la Compania avec la chapelle San Ignacio. Elle est magnifique car elle est entièrement peinte.

Dans la cours de l’ancien couvent il y a plusieurs magasins hors de prix et pas très intéressants mais il y a aussi un chapelier super sympa qui fait de très beaux chapeaux. J’ai d’ailleurs été forcée d’en acheter un

Comme je ne mangeais pas grand chose la plupart du temps nous faisions des économies et nous en avons profité pour faire des restaurants dès que j’ai pu remanger. Il y a de nombreux très bons restaurants ici et on a commencé à goûter à la cuisine péruvienne, si réputée, notamment grâce à ses fusions. Nous sommes d’abord allez à Zig Zag où nous avons pu manger 4 viandes grillées pour comparer les goûts : le poulet, le canard, le bœuf et bien sûr l’alpaga. On a aussi bu du thé andin, de la bière Arequipa et de la chicha morada, la boisson nationale à base de maïs violet.


Nous sommes ensuite allés au Chicha du célèbre chef péruvien Gastón Acurio, où nous avons mangé un ceviche, du poulpe grillé, et un steak. C’était délicieux.

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En revenant de la marche dans le canyon lors de notre deuxième passage par Arequipa, j’allais mieux, et nous en avons profité pour visiter le marché et goûter au fast food des locaux, principalement des sandwichs au poulet avec des frites ficelles, des empanadas et des papas rellenas. Nous n’avons par contre pas trop été tentés par les anticuchos (qui sont des brochettes de cœur de bœuf).