~ Indonésie ~ Bali : Sidemen

Sidemen est un village au pied du mont Agung. La région est magnifique et est une retraite agréable hors des coins touristiques de Bali tout en ayant des hôtels et restaurants ce qui est quand même pratique 😉
On est resté ici 2jours et 3 nuits.

Le premier jour on a loué un scooter pour aller au temple Besakih à 1h de route et ensuite à Kuklung à une autre heure de route vers le sud.

Le temple est en fait un regroupement de plusieurs temples (23 en tout). On demande à l’auberge avant de partir comment ça se passe là-bas et il nous dit que les « guides » du temple sont très agressifs, mais qu’en vrai tu peux ne payer que l’entrée du site et visiter les temples toi-même. On part donc en scooter, ultra motivés. La route est sinueuse et belle. On traverse différentes vallées et on passe dans les cultures en terrasse. Arrivés à Bekasi un policier essaye de nous arrêter. Ici il est coutume d’éviter les contrôles de police car ils trouvent toujours un moyen de te faire payer pour rien. On avance donc en se disant que s’il insiste on s’arrêtera. Il ne nous prête pas plus attention que ça alors on continue. Au bord de la route des tas de vendeurs de sarong nous crient dessus. On ne comprend pas trop alors on continue (ici, dans le doute, tu continues !). Arrivés à l’entrée du temple on nous demande nos tickets. Évidement on n’en a pas, vu qu’on n’a pas vu de guichet ! Un homme nous explique qu’il fallait acheter les tickets 2km avant (là où les vendeurs criaient donc…) mais que c’est pas grave si on veut il peut nous guider si on le paye lui. Le tout en français quasi parfait ! Tous les guides ici parlent au moins 4 langues étrangères c’est assez impressionnant (et ils comprennent vraiment, ils ne baragouinent pas juste 2 mots…). On le remercie et on repart acheter nos tickets en bas de la colline.

On achète donc nos tickets et on nous explique qu’aujourd’hui c’est un jour spécial qu’il y a une cérémonie et qu’on ne peut pas rentrer sans « gardien » dans le temple. Quand il y a une cérémonie ici tu ne peux pas la louper (les balinais ont des cérémonies très très très très régulièrement !!) : il y a de la musique, les gens sortent en tenues spéciales, les rues et les temples sont décorés plus qu’à l’ordinaire… On sait donc pertinemment que le mec nous ment, tout est bien trop calme pour qu’il se passe quelque chose. On repart donc tranquille et on va se garer à gauche du temple pour éviter l’entrée principale et la horde de solliciteurs ! Enfin pour essayer… A peine arrivés on nous saute dessus et nous refait le même speech. Ils sont vraiment très doués ici pour te baratiner !!! La plupart des gens finissent par céder ou ne se posent pas de questions et payent leur gardien. Au bout d’un moment ils nous soûlent alors on reprend le scooter et on va se garer devant l’entrée arrière du temple. On est tranquille et on se prépare à visiter quand un gardien accompagnant un groupe d’Allemands vient nous voir pour nous dire que ce parking est réservé aux locaux et que si on reste là il ne garantit pas ce qui arrivera à notre scooter… Sympa ! Je suis finalement rentrée dans le temple, Clément est allé garer le scooter ailleurs et m’a rejointe en passant par la porte principale en prétextant qu’il me rejoignait. Chacun de notre côté on avait un peu plus la paix !

Passé cette introduction fort peu agréable, le temple est magnifique. Comme il y a plein de temples dans l’enceinte on peut passer de l’un à l’autre. Il y a plein de fleurs et de statues. Les gens sont entrain de prier dans le temple principal, d’autres y déposent des offrandes.

No food !

No food !


Nous repartons ensuite pour le Sud ! En route on s’arrête dans un petit restaurant qui fait de la nourriture locale et chinoise. Moi qui suis en manque de plats chinois depuis que j’ai quitté la Malaisie, je suis super contente. La vue depuis notre table va jusqu’à la mer en traversant les rizières. Et tout ça pour un prix dérisoire ! 🙂

Clément prend du porc frit sucré-salé et je prend des nouilles de riz sautées. Miam !


Ensuite nous repartons direction Kuklung. On ne sait pas exactement pourquoi on va là-bas mais on a entendu que c’était sympa alors on a décidé d’aller voir. La ville regroupe pas mal de bâtiments administratifs et militaires de la région.

On s’arrête dès que ça a l’air joli et on est bien tombé. En face l’un de l’autre se trouvent un temple sur l’eau et un bâtiment commémoratif en souvenirs des différentes dominations (japonaise et hollandaise) et de l’indépendance de l’Indonésie. Le bâtiment commémoratif est très bien fait. Il regroupe plusieurs maquettes expliquant l’histoire du pays.

Le temple en face est vraiment très beau. Les plafonds à l’intérieur des bâtiments sont peints. Les temples sont entourés d’eau afin de maintenir une température agréable dans le bâtiment (en gros c’est la clim à l’ancienne). L’eau et le feu ont aussi une symbolique très forte pour les balinais.

Il y a aussi un musée tout petit mais intéressant expliquant les savoir-faires balinais à l’intérieur du temple.


Le lendemain on est parti se balader dans les rizières et autres cultures en terrasse qui sont magnifiques.

On a goûté de nouveaux plats :

Currie

Currie

Poulet cuit dans des feuilles de bananiers

Poulet cuit dans des feuilles de bananiers

Street food : riz, tofu et sauce aux cacahuètes

Street food : riz, tofu et sauce aux cacahuètes

On a aussi essayé d’aller voir des artisans fabriquant des bijoux en argent et des tisseurs mais ce n’était pas très bien fait et on ne pouvait voir personne travailler !

J’ai aussi goûté les fruits salak ou fruits serpent, car la coque ressemble à la peau d’un serpent. C’est le fruit d’un palmier. La texture est surprenante : en même temps sèche et juteuse.

Et on a prépare un peu la suite du voyage : Ubud d’abord et la suite de Bali avec Marion.

 

Une remarque plus générale : c’est frappant ici, en Indonésie, à quel point les hommes sont machos. Dans le sud de Lombok j’étais assez tranquille mais depuis qu’on est arrivé au nord de Lombok et jusqu’à ici les gens ne m’adressent quasiment pas la parole. Même quand je pose une question il arrive très très fréquemment que les personnes à qui je parlais se tournent vers Clément et répondent : « Boss… » Ou « mister… » ou encore « Sir… ». C’est assez agaçant à la longue. Mais comme il ne comprend rien à leur accent, ils finissent par enfin daigner me parler: « Miss… » Comme on l’a vu écrit plusieurs fois: You can ask to the man in charge or to the woman who knows what it is going on…. (les dernières remarques sont de Clément pas de moi 😉 )