~ Malaisie ~ A quiet day in Cameron Highlands

Journée de repos aujourd’hui où j’ai envie de prendre mon temps. Je pars profiter de la fraîcheur du matin dans le jardin aux camélias. C’est un petit jardin pas facile à trouver mais très beau au sud de la ville. Il y a des camélias bien sûr mais pas seulement. Je peux y voir et y photographier plein de fleurs dont des orchidées. Il y a aussi des oiseaux, dont un champion du camouflage 😉 et des papillons de plein de couleurs différentes.

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J’ai envie de manger européen aujourd’hui. Ca commence à me manquer. J’en profites donc pour tester une chaîne de fast-food malaisienne qui est un peu un mélange étrange entre un restaurant malaisien traditionnel et un KFC. C’est assez marrant et assez bon aussi par la même occasion.
L’après-midi je me suis trouvé une belle paire de boucles d’oreilles indiennes, j’ai visité un temple indien et je suis allé me poser dans un parc. Au bout de quelques temps un indien vient me parler. Il me prend en photo avec sa nièce et avec lui pour montrer à sa femme. Quand il apprend que je suis dans les cosmétiques il me propose de distribuer mes produits pour moi en Malaisie ! J’adore les coïncidences de ce genre. Il est sympa et me raconte l’histoire de sa famille en me montrant les photos de tout le monde. Il a cette façon si particulière de parler, amicale et fière sans être supérieure, qu’on souvent les indiens que je trouve tellement sympathique.
En voyageant seule il m’arrive de me sentir un peu seule par moment mais il y a toujours des bonnes surprises : au hasard d’une rue, d’un plat ou de n’importe quoi tu rencontres des gens curieux qui partagent quelques temps un peu de leur vie avec toi. Et ces instants sont vraiment précieux !
Ce soir j’ai goûté une autre spécialité d’ici : Murtabak, une galette fourée, dans mon cas avec du bœuf, de l’oignon et de l’œuf, qui se mange avec une sauce au curry.
J’ai marché 13242 pas aujourd’hui et monté 27 étages et demain je pars pour Melaka via KL.

~ Malaisie ~ Cameron Highlands : Trek dans la jungle pour observer les Rafflesias, visite d’une plantation de thé et balade en foret tropicale

Aujourd’hui je pars pour découvrir le nord de la région (et le sud de la région plus au nord :)).

Les transports en commun sont quasi inexistants ici et tous les trucs sympas à voir sont éloignés les uns des autres alors je pars avec un groupe. On est que 11 et l’ambiance est conviviale. La journée commence avec une rando dans la jungle pour aller observer les rafflesias. La rando dure le temps de trouver une fleur car elles sont rares et difficiles à repérer. Il nous faut 1h30 de marche dans la forêt au milieu des moustiques et des sangsues pour en trouver une et le même temps pour revenir ! Je suis contente d’avoir pris mes chaussures de rando, mes chaussettes de marches et mon pantalon car je ne me suis pas fait mordre une seule fois ! La plupart du groupe est en short et mini baskets et finit avec les mollets en sang, dévorés par les sangsues. (elles sont super impressionnantes, pas par leur taille mais plutôt à cause de la façon qu’elles ont de se déplacer en cherchant désespérément un morceau de chair à laquelle s’accrocher). La ballade est super sympa en elle-même mais on est tous surexcité d’enfin pouvoir voir la fleur tant attendue ! Je connaissais cette fleur depuis toute petite en l’appelant « la fleur géante qui pue ». En réalité ce n’est pas une fleur mais un fongus, un champignon qui parasite les lianes. Elle dégage une odeur de putréfaction avant de mourir (là où sont les points blancs sur la photo) afin d’attirer les insectes qui transporterons ensuite ses graines jusqu’à une autre liane. La graine met 8 mois à grandir et la « fleur » ne reste ouverte que 5 jours avant de mourir. Elle est très fragile, s’il pleut ou si on la touche elle se casse.

Je suis heureuse d’avoir pu observer cette fleur qui est très belle et qui ne pousse que dans cette région de la Malaisie et en Indonésie. La fleur qu’on a observé était de taille moyenne, elles peuvent atteindre plus de 2 m de diamètre.

La première fleur a été découverte en Indonésie par un homme appelé raffi d’où son nom. Les indonésiennes et les malaysiennes ne sont pas exactement les mêmes. Celle en Indonésie ont de la pourriture tout autour sur les pétales et sentent très fort. Celle découverte à l’époque faisait 2m10.

On nous fait ensuite essayer des sarbacanes qui sont utilisées traditionnellement pour chasser des petits animaux à peau tendre. Les fléchettes sont imbibées d’un venin venant d’un arbre appelé ipoh. Auparavant ils utilisaient du venin de serpent mais le venin de l’arbre permet de seulement paralyser l’animal et ne pas l’empoisonner. C’est assez surprenant de souffler dans la sarbacane car on n’a vraiment pas besoin de souffler fort pour que la fléchette parte très vite!

A midi il nous arrête dans un restaurant routier indien avec un buffet. Ca ne m’inspire pas du tout donc je commande les seuls plats de la carte qui sont fait sur demande et qui en plus sont une spécialité indo-malaisienne : les rottis (tous les rottis sont différents dans les différents pays asiatiques mais la base est souvent la même: une pâte étalée avez les mains, un peu comme les pizzaïolos étalent les pâtes à pizza, garnis ou non et cuite sur une plaque en métal chaude à l’aide de, beaucoup ! de gras, souvent de l’huile et du beurre). J’en ai goûté 2 : poulet/oignon/ œuf et pandan kaya / beurre (le pandan kaya c’est la confiture la plus courante ici). Miam !

On est ensuite parti se balader dans les plantations de thé et visiter la première usine de thé de la région, la BOH factory (pour Best Of Highlands, pourquoi chercher un nom compliqué…). Les champs de thé sont magnifiques. Je les trouve très apaisant, ça me fait un peu la même sensation que lorsque je regarde la mer et je pense que je pourrais rester longtemps à les contempler.
Les 2 couleurs que vous voyez sur la photo viennent du fait que les camélias sont des arbres et pour les maintenir à l’état d’arbustes et ramasser les feuilles de thé ils doivent les étêter très régulièrement. En seulement 3 mois les feuilles peuvent être récoltées à nouveau. Le rendement est vraiment très bon !
Les arbres de la plantation ont plusieurs centaines d’années et ont été importés de Chine.
La visite de l’usine en elle même est intéressante et les explications sont bien faites ce qui permet de mieux comprendre comment est préparé le thé. La compagnie a maintenant 2 usines dans la régions et garde dans celle-ci les machines traditionnelles toujours en fonctionnement, probablement pour continuer à y attirer les touristes.

Vient ensuite la balade dans la forêt tropicale. Nous montons sur les hauteurs pour arriver dans les nuages et visiter la forêt tropicale, ou rainforest. L’ambiance est très différente de celle de ce matin. Pour avancer il ne faut pas vraiment marcher mais plutôt grimper d’arbre en arbre, c’est vraiment très sympa ! Le sol, quand on peut y aller, est rebondissant. Si on saute tout le monde autour de soi rebondi avec nous (pas de 2 mètres hein, mais quand même !). Ici poussent de nombreuses plantes médicinales et on peut y goûter les feuilles de cannelier. Il nous montre aussi cette fleur rose à partir de laquelle est faite une boisson locale destinée à calmer les hormones des femmes. Le guide nous explique en effet que les femmes ne doivent pas boire de Redbul car ce n’est pas compatible avec leur corps mais boire cette boisson là à la place… La boisson s’appelle carrément Fatima si jamais on oublie à qui elle s’adresse !

On termine la journée avec la visite d’une plantation de fraisiers, ce qui n’a pas grand intérêt pour des européens mais bon. Dans la région le climat est humide et frais (entre 16 et 25 degrés ce qui est froid pour la Malaisie !) et en même temps ensoleillé alors on retrouve beaucoup de cultures qu’on peut aussi trouver en France : des fraises, de la lavande, du miel…

Je termine ma journée en allant déguster un steamboat qui est une des spécialités de la ville et qui bien sûr est délicieux. C’est une sorte de soupe/fondue chinoise. J’en avais déjà mangé en Chine et quand j’avais lu qu’ils en faisaient des bonnes ici je ne voulais pas rater ça !

Je me couche après une très belle journée où j’ai marché 21556 pas et monté 217 étages.