~ Thaïlande ~ Chiang Rai

Aujourd’hui c’est ma dernière journée de visite en Thaïlande et je me promène dans Chiang Rai.
Cette ville est réputée pour être une mini Chiang Mai mais je ne trouve pas qu’elle ait son charme.

Je commence par aller voir le monument au roi sur les conseils de mon auberge. J’ai mis un moment à réaliser que le bâtiment était en fait seulement une photo du roi et de la reine, pas très impressionnant.

Je flâne ensuite dans la ville et tombe sur le musée des ethnies montagnardes. Le musée est loin d’être engageant, situé au 3iem étage d’un immeuble et un peu vieux. Mais les informations qu’il contient sont vraiment intéressantes.
Ils présentent les différentes ethnies vivants au Nord de la Thaïlande et explique l’histoire de la région notamment l’histoire de la culture d’opium.
La visite commence par une vidéo en français montrant les ethnies, leur histoire et leurs cultures.
Visiter ce musée m’a renforcé dans l’idée qu’il est difficile et discutable de réaliser des treks passant dans les différents villages de la région. Les femmes girafes par exemple, qui sont une des grandes « attractions » ici, ont été importées de force de Birmanie par un homme d’affaire et sont enfermées dans leur village, avec interdiction d’en sortir…

L’histoire de l’opium est aussi intéressante. Je vous la résume en simplifié ! Chiang Rai est située dans le triangle d’or. C’est la partie extrême Nord de la Thaïlande, aillant un accès direct au Laos, à la Birmanie et à la Chine.
L’opium au départ était cultivé par les ethnies pour leur propre consommation, ils pensaient, et pour certaines ethnies pensent toujours, que la consommation de cette drogue permet de réduire le risque de maladies. Au départ la production était minime. Mais tout c’est accéléré pendant la guerre froide. La région abritait alors de grands groupes anti-communistes et l’opium a été utilisée par les américains mais aussi par les français apparemment pour financer leur armement. Il y a même une compagnie d’avion qui a été créée spécialement pour transporter la drogue vers les États Unis.
Depuis le gouvernement thaïlandais a pris de fortes mesures punitives et la culture de pavot est maintenant considérablement réduite et cachée.

 

J’ai ensuite visité 2 temples :

Wat Phra Singh

Wat Phra Kaew

Ce temple abritait le bouddha d’émeraude qui est maintenant dans le temple du grand palais de Bangkok. Il abrite maintenant un autre bouddha d’émeraude, au dimension identique, et quasiment identique mais pas tout à fait ! Same same, but different 😉

Il y a aussi dans le temple un « musée » assez bien fait qui regroupe différent objets ou sculptures liés au bouddhisme en expliquant leur origine et leur signification.

La ville a également un marché de nuit mais après celui de Chiang Mai il paraît vraiment rikiki !

Chiang Rai c’est aussi :

Des dégustations d’insectes

Des sapins de noël improbables

My name is Bond, James Bond

Chiang Rai ne m’a donc pas trop impressionné. Mais la visite du temple blanc vaut largement le voyage jusqu’ici 🙂

~ Thaïlande ~ Du blanc, du doré et du noir : une journée du paradis à l’enfer

Aujourd’hui je passe la journée dans les environs de Chiang Rai.

2 lieux singuliers sont emblématiques de la ville : le temple blanc et la maison noire.
Tous les deux sont le résultat de l’œuvre à la fois spirituelle et artistique de deux artistes thaïlandais.

• Le temple blanc ou Wat Rong Khun

Le temple blanc est situé à 12km au Sud de la ville.

Pour y aller je prend un bus de ville après avoir acheté 2 croissants pour la route. Le bus est facile à trouver dans la gare routière car beaucoup de touristes l’utilisent et il y a une pancarte « white temple » dessus !

La fierté du chauffeur de bus

30 min et 20 baths plus tard, me voilà donc devant le temple. Il est encore relativement tôt, il n’y a pas encore trop de bus de touristes, même si je suis loin d’être seule sur place, je n’ai pas à subir les ordres et le minutage des employés, contrairement aux personnes venant aux heures de pointe.

Je suis vraiment très contente d’être là ! Cet endroit ça fait longtemps que j’ai envie de le visiter. C’est un endroit vraiment particulier, résultat de la créativité d’un artiste un peu fou. Tout ce que j’adore.
Pour vous donner une idée, c’est un peu l’équivalent de la Sagrada Familia à Barcelone, mais en version asiatique avec un temple bouddhiste.
Le projet de l’artiste est gigantesques et ne sera terminé qu’en 2070, et encore si tout va bien. Le temple a en plus été victime d’un tremblement de terre et a été en parti démoli.
Le site est immense et sera occupé une fois fini par 9 bâtiments, chacun enseignant une valeur importante pour l’artiste. Parmi ces bâtiments il y a bien sûr le temple principale mais il y a aussi le bâtiment des toilettes par exemple qui est enorme, plus tard il y aura aussi un crématorium.
L’artiste, Chalermchai Kositpirat, est âgé de 54 ans. Il ne verra donc probablement pas son œuvre terminé mais est aidé de 67 disciples pour réaliser la construction.
Il est bien sûr provocateur, il utilise tous les codes classiques du bouddhisme en les détournant, mais aussi les héros et ennemies mondiaux.
Le temple est pratiquement terminé et il est génial. L’idée de l’artiste est que pour pouvoir accéder au paradis ou plutôt ici au nirvâna il faut passer par la souffrance.

Le temple est entièrement blanc à l’extérieur et recouvert de petits miroirs qui reflètent la lumière et lui donnent un côté étincelant, tout cela représentant bien sûr la pureté.
L’accès au temple est entouré de statues représentants des sortes de monstres et des personnes en souffrance. Un faux bassin est rempli de mains humaines, semblant appeler à l’aide depuis l’intérieur de la terre. C’est très bien fait !

Un fois à l’intérieur du temple le doré domine. Les murs sont recouverts de peintures magnifiques. On peut y retrouver aussi bien Yoda que Superman, en passant par les Minions. Mais on peut aussi y voir les tours jumelles entrain exploser, parmi de nombreux autres symboles.

Le temple est aussi destiné à la prière, il y a plusieurs statues de Bouddha à l’intérieur.

Le mur intérieur en miniature

Toilettes pour femmes

Toilettes pour hommes

Le bâtiment des toilettes, le seul à être doré

Cette visite est donc géniale et immanquable à tout voyage en Thaïlande.

Bus – Pause déjeuner – Bus

Pause déjeuner : les saucisses ici sont faites avec de la citronnelle, du piment et du gingembre ! Ça pique et c’est bon 🙂

Je ne suis pas bien grande, mais ici c’est déjà trop !

• La maison noire ou Baan Sii Dam

La maison noire est à l’opposé du temple blanc par rapport à Chiang Rai, mais aussi par sa couleur et par les émotions que l’on ressent en la visitant, ce qui est assez rigolo.

Elle est la véritable maison de Tawan Duchanee, un artiste thaïlandais. Cette « maison » est en réalité composée de nombreux bâtiments, reprenants les styles architecturaux classiques du Nord de la Thaïlande, et d’autres formes très personnelles à l’artiste. A l’intérieur de chaque bâtiment, l’artiste expose ses œuvres mais aussi sa collection d’animaux morts, de peaux de bête et d’ossements. La plupart des bâtiments sont bien sûr noirs.

J’ai vraiment été dérangée par les lieux. Tu ne peux observer l’intérieur des bâtiments que depuis l’extérieure, à travers de grandes vitres, ce qui n’arrange pas vraiment la visite. J’ai d’abord visité tout le parc et en dernier le bâtiment principal, le temple, où l’artiste a placé quelques textes. J’ai vraiment été surprise par le coté glauque des collections sans aucun sens apparent. Apparemment ça serait normale. Selon l’artiste il n’y aurait pas de sens à son oeuvre, ni à sa collection animalière… Il veut que le public ressente qui il est ! Et bien moi ce que j’ai ressenti ne m’a vraiment pas donné envie de le connaitre. Le « temple » par lequel j’ai terminé et qui contient de nombreux autoportraits n’a pas vraiment amélioré mon impression. Les animaux vivants enfermés dans de minuscules cages dans le parc non plus.

Cet endroit ne laisse en tout cas définitivement pas indifférent, il y a aussi de belles choses, et ça mérite amplement une visite.

Les photos :

~ Thaïlande ~ Chiang Mai

Comme promis un article pour vous parler de la charmante ville de Chiang Mai.

Chiang Mai est une ville de taille moyenne, une des plus grandes du Nord de la Thaïlande, peut être même la plus grande.
Elle a une histoire très riche et est notamment un des grands centres de l’artisanat thaïlandais. Depuis des siècles les marchandises nécessaires au pays sont fabriquées ici et transitent ensuite par Bangkok où elles sont vendues sur le marché. Au départ les marchandises étaient transportées à dos de buffle ou de cheval quand les fabricants étaient riches. Le train est ensuite venu grandement simplifier la vie de ses habitants…

Chiang Mai est aussi un centre religieux et culturel important du pays. Il y a énormément de temples dans la ville ! Encore plus qu’ailleurs où il y en a déjà beaucoup… Ces temples sont toujours utilisés activement aujourd’hui.

La ville garde des traces bien visibles de son histoire. La « vieille ville » qui est la partie la plus jolie est toujours partiellement entourée de ses anciens murs et par un canal. Elle a une forme carrée et quatre grandes portes aux quatre points cardinaux ce qui fait qu’il est facile de s’y repérer.
En dehors de la vieille ville, la nouvelle ville s’étend sur plusieurs kilomètres carrés.

Chiang Mai me fait fortement penser à Luang Prabang au Laos même si leur taille ne sont pas comparables. Ces deux villes ont d’ailleurs une histoire en commun, puisqu’elles ont longtemps appartenu aux mêmes royaumes avant de faire partie de deux pays différents. Le Nord de la Thaïlande et le Laos ont d’ailleurs de nombreuses choses en commun, avec le Nord du Vietnam aussi d’ailleurs.

Les deux villes sont des villes où il fait bon de voyager car elles sont à la fois très locales, avec une vrai vie de ville provinciale mais avec également une petite touche internationale qui leur ajoute un charme certain.
Chiang Mai est donc une ville très visitée.

Il est possible d’y faire de nombreuses activités et de découvrir la culture thaïlandaise.

Je suis restée finalement 11 nuits, ce qui est long, mais le stage de massage m’a pris une bonne partie du temps (et de mon budget!) je n’ai donc pas pu faire certaines activités comme les ziplines par exemple ou des randonnées sur plusieurs jours dans les montagnes de la région (mais elles soient apparemment très très touristiques donc ce n’est pas si grave). Ça sera pour un autre pays 🙂

• Les marchés

 Les marchés sont très très nombreux dans la ville. Depuis le petit marché de fruits et légumes local jusqu’au grand marché touristique il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses et pour tous les jours.
Les marchés classiques sont disséminés un peu partout, il y en a notamment deux près des portes Nord et Sud. Je logeais juste à côté de la porte Sud c’était donc bien pratique : le matin il y a une friperie qui vend des vêtements, des stands de nourritures et des stands où on peut acheter des fruits, des légumes, de la viande, du riz…

Un des stands est devenu mon endroit préféré pour déjeuner : ils te servent un café et un thé (les deux sont compris dans le prix) et des toasts grillés au feu de bois avec du beurre et du sucre. Miam, Miam. Bien sûr pour un prix rikiki.

Le soir le marché se transforme et on trouve alors pratiquement que des stands de nourriture. (Pas les mêmes que le matin!)

Le marché chinois, appelé Waroros, est le marché le plus intéressant pour acheter des souvenirs classiques à petits prix. Ce marché est destiné aux Thaïlandais principalement. Il n’y a pas beaucoup de touristes. Il est divisé en deux grands bâtiments principaux, de plusieurs étages, remplis à craquer de mini-stands vendant un peu de tout, mais beaucoup de vêtements et d’articles de maison.

Le night bazzar
Comme son nom l’indique c’est un marché de nuit. C’est le plus touristique de tous, les prix des articles sont ridiculement chers, les vendeurs ne sont pas très sympas. Il y a aussi des bars, des restaurants et des bars qui font des spectacles de ladyboy.
Ce n’est donc pas le plus intéressant mais il recèle un trésor : un terrain à l’abandon dans lequel sont installés plein de food trucks et des tables et chaises de récupération. L’ambiance y est géniale. Tu peux manger et boire, des plats venant de plein de pays différents. On se croirait à New York. 🙂

D’ailleurs j’en ai profité pour manger… un burger (on ne se refait pas). C’était un des meilleurs de ce voyage !

Ensuite il y a les marchés des samedis et dimanches soirs. Ils sont à peu près équivalents mais ont lieu un jour et à un endroit différent.
On peut y trouver plein d’artisanat local et d’articles made in China bien-sûr, ainsi que plein de plats différents.
Ces marchés sont super sympas. L’ambiance est très bonne, conviviale et festive, et les vendeurs sont très agréables : ils sourient, t’expliquent te laissent acheter ou non sans te harceler.
Par contre les marges de négociations sont assez faibles car il y a beaucoup de vacanciers ici, et ils ne négocient souvent pas beaucoup. Les marchants savent qu’ils vont vendre à leur prix.
J’y suis allé les 4 soirs, principalement pour voir et pour manger 🙂 et je me suis régalée ! (Je n’ai pas tout le temps pensé à prendre des photos par contre)

Celle là elle est pour toi Marion 😉

• Les musées

Il y a plusieurs musées dans la ville. Les trois principaux sont situés au centre de la ville autour de la place à la statue des 3 rois.

Ils sont situés dans de beaux bâtiments historiques. Ils sont gérés par la ville je crois, on peut donc visiter les 3 pour seulement 4,5€. Ils sont destinés de premier abord aux thaïs pour leur apprendre leur histoire.
Ils ont des thématiques différentes mais ils s’entrecroisent parfois.
Ils sont assez bien fait, avec plein de stands interactifs, des vidéos et des maquettes. Tout est traduit en anglais, et parfois en chinois, même si les traductions sont un peu tarabiscotées parfois. Des explications audios peuvent être écoutées régulièrement en plein de langues, dont le français.

Il y a d’abord le centre des arts et de la culture. C’est le plus grand des trois, je l’ai fait en premier. Il présente la ville de Chiang Mai et son histoire, la façon de vivre de ses habitants, il parle aussi du bouddhisme.

Le deuxième musée est le musée de la vie du peuple Lanna. Lanna est l’ethnie majoritaire de cette région de la Thaïlande. Elle a une culture particulière, des rites particuliers, une musique, une religion… Et tout est présenté dans ce musée.

Le troisième est le moins intéressant pour moi. C’est le musée historique. Il présente l’histoire de la région mais les informations sont un peu confuses et certaines parties se recoupent avec le premier musée. Il y a aussi une petite partie sur la faune et la flore, un peu perdue et hors sujet au milieu du reste.

• Les temples

Comme je l’ai dit au début de cet article, les temples sont treeees nombreux ici.
J’en ai fait un certain nombre, pas tous bien sûrs. Certains sont très jolis.
Il y avait également pas mal de cérémonies, je pense notamment qu’il y avait des mariages les weekends où j’y étais et certains temples étaient bien décorés.

Les temples de la vieille ville en photos :

Wat Phrathat Doi Suthep
Ce temple est très important et emblématique dans la région. Il est situé en haut d’une colline à l’Ouest de la ville et les habitants considèrent qu’on ne peut pas connaître la ville sans l’avoir vu !
Pendant les pèlerinages, les croyants parcourent le chemin jusqu’au temple à pied, en prenant soin de n’avoir que des pensées positives en chemin.
Ça fait quand même 15km… alors nous on a pris le bus 🙂 (nous c’est Aneta, une copine de massage, et moi). Ces bus ont d’ailleurs la désagréable habitude de te faire payer le trajet plus cher au retour, une fois que tu es bloqué en haut et que tu n’as plus le choix. Je leur ai fait remarquer que ce n’était pas correct, ça sert à rien mais ça soulage lol!
Le temple est vraiment très joli, avec de belles peintures murales et de nombreuses statues.
Les gens viennent en masse prier ici ce qui fait que le temple est très vivant.

Eux ils font de la peine, ils apprennent à mendier au lieu d’aller à l’école

Cette fois je l’ai fait

Ma réponse ! ouf je n’ai pas été poursuivie en justice récemment 😉

Depuis le haut de la colline on peut aussi observer la ville en contrebas :

Le carré de la vieille ville

• Borsang et ses belles ombrelles

Là je triche un peu. Borsang est une petite ville à côté de Chiang Mai, spécialisée dans la fabrication d’ombrelles.
On peut y accéder en bus local (il faut prendre les blancs pas les rouges) très rapidement. L’ambiance dans le bus est sympa car il est emprunté principalement par les habitants.

Même les abris-bus sont en forme d’ombrelles !

J’ai eu la mauvaise idée d’y aller un dimanche. Je m’étais renseignée, c’est censé être ouvert mais en réalité seule la fabrique principale est ouverte. Les petit artisans eux ne travaillent pas le dimanche.
Mais j’ai quand même pu voir la fabrication de ces belles ombrelles en papier. Elles ont d’abord été blanches mais sont maintenant peintes.

Fabrication du manche au tour à bois. Ils utilisent du bois de santal :

Fabrication du papier

Fabrication de la structure en bambou

Encollage du papier (ou du tissu ici) et séchage :

Collage

Séchage

Finition

Peinture

Ombrelles de collection

 

La ville de Chiang Mai recèle donc de nombreux trésors et on peut facilement passer un long moment ici sans s’ennuyer.

Quelques photos de la ville :

Absolument délicieuse : les nouilles au curry de Sirichai

Dans la rue du poulet 🙂

C’est délicieux, sauf le sang bouilli qui n’a pas vraiment de goût

Je profite aussi de cet article pour parler d’un truc super en Thaïlande : les machines filtrantes pour remplir sa bouteille d’eau. Au début on ne sait pas trop ce que sont ces gros carrés bleus mais ils permettent de remplir sa bouteille d’eau pour seulement 1 bath. On fait ainsi des économies mais surtout on réduit considérablement la quantité de bouteilles plastiques jetées. J’ai vu ces machines en Thaïlande et en Malaisie seulement. (Dans les autres pays il fallait demander pour avoir des water refill)

Et pour finir, quitter Chiang Mai est facile. Depuis la gare routière on peut prendre les bus de la compagnie Greenbus. Elle n’est pas chère du tout et très professionnelle.

Ca on ne s’y habitue jamais

Et pour terminer sur une note plus positive :

~ Thaïlande ~ Un cours de cuisine à Chiang Mai

Aujourd’hui je pars à la découverte des secrets de la cuisine thaïlandaise. J’ai le cœur lourd ce matin, comme depuis 2 jours, et j’espère que ça va me changer les idées…

A Chiang Mai il y a une dizaine d’écoles de cuisine, toutes avec une très bonne réputation, alors il est difficile de choisir. Elles proposent quasiment toutes la même chose pour le même prix. J’ai choisi une école avec un petit nombre de participants par cours et avec des plats un peu différents, que j’avais envie de cuisiner et de manger.
Je suis donc aujourd’hui à l’école Basil 🙂

On est 5 à participer au cours : 2 taïwanais, 2 irlandaises et moi.

On est encadré par 2 jeunes femmes : la patronne, Apple, et une étudiante en anglais qui fait un stage pour pratiquer.
On part visiter un des nombreux marchés de la ville et elle nous montre les légumes, les fruits et les épices. La plus grande différence avec les pays voisins je trouve c’est l’utilisation de plein de basilics différents.

Ensuite on rejoint la maison de Apple, dans laquelle à lieu le cours. L’endroit est sympa, très cosy. Dans la première pièce il y a une grande table autour de laquelle on peut manger et se reposer. Et dans la deuxième pièce il y a le plan de travail et les postes de cuisson.

Chacun peut choisir les plats qu’il cuisinera pendant la journée et a donc une planche à découper et un wok attitré. On choisit un plat parmi trois dans chaque catégorie.

L’ambiance était super sympa. Apple a une énergie débordante et communicative 🙂

On cuisine chaque plat puis on le mange. Heureusement on peut emmener ce qu’on veut dans des sacs plastiques pour le soir car 6 plats c’est juste énorme !!

Bien sûr cette journée n’a pas réellement réussi à me changer les idées. Cependant je pense que la plus belle façon de lutter contre les barbaries commises par des êtres sans humanité, que ce soit chez nous ou ailleurs, est de vivre pleinement et de partager des moments de rire et d’amour, toujours… et partager un bon repas fait partie de ces moments qui ont du sens 🙂 alors passons aux recettes :

• Les recettes :

Riz coloré
Mélanger à proportion égale : du riz violet, du riz gluant et du riz jasmin/basmati, et les cuire ensemble.

Les currys

Les pâtes de curry peuvent être préparées à l’avance en grande quantité et congelées dans des bacs à glaçons, 1 cube représentant la quantité nécessaire pour faire un curry pour une personne.

Pâte à curry vert

Ingrédients

 

J’ai réalisé celui-là. C’est très bon et très relevé.

Les soupes

Les woks

Ce plat est très bon et très surprenant, le tamarin donne un côté acide et légèrement amer très appréciable.

Les nouilles

Elles sont en bonne place dans le classement de mes nouilles asiatiques préférées. Elles s’appellent comme ça car les épices sont parfaites pour te faire transpirer et éliminer quand tu as la gueule de bois !

Les entrées

Ce plat je l’avais déjà mangé et aimé au Laos, et je voulais apprendre à le cuisiner. Il s’agit du Laap. L’ingrédient secret c’est la poudre de riz gluant grillé. Elle apporte le côté croustillant à la salade. Pour la fabriquer il suffit de faire revenir des grains de riz gluant non cuits dans une poêle jusqu’à ce qu’ils deviennent croustillants et ensuite de les réduire en poudre. La poudre n’a pas besoin d’être homogène, au contraire. Elle ne se garde par contre pas longtemps, pas plus d’une semaine.

Les desserts

Ce dessert est LE dessert de la région et c’est délicieux ! Le goût de la noix de coco associé aux délicieuses mangues d’ici… miam miam. On a rendu le riz bleu en ajoutant de l’eau colorée par des fleurs, appelées butterfly pea.

Un cuiseur-vapeur tradiionel

Avant/après

 

• Des informations intéressantes sur la cuisine en Thaïlande : 

~ Thaïlande ~ Apprendre le massage traditionnel thaïlandais à Chiang Mai

Vendredi je repars de Sukhothai direction la très réputée Chiang Mai.
Je monte donc dans un tuk-tuk qui m’amène à la gare routière. J’arrive 2 min avant le départ d’un bus alors je me dépêche d’acheter mon ticket et je saute dans le bus. A l’achat le prix du billet est légèrement moins cher que prévu et la femme qui le vend un peu trop sympa alors je commence à me demander si je n’aurais pas mieux fait de prendre un autre bus, mais j’ai la flemme d’attendre une heure alors je paye. Quand j’ai vu le bus arriver je me suis dit que j’aurais mieux fait d’attendre 🙂 et le reste du voyage sans aucune pause pour les passagers, ni pour manger ni pour aller aux toilettes (les conducteurs eux ont pris le temps de s’arrêter de nombreuses fois pour faire leurs courses..), et l’absence de clim fonctionnelle, m’ont largement fait regretter de ne pas avoir attendue tranquille à la gare ! Si vous faites ce trajet ne prenez pas le bus de 8h20…
Arrivée à la gare routière (qui est loin de la ville) c’est bien organisé, comme souvent dans ce pays. Tu peux prendre des tuk-tuk, qui sont assez chers, ou des mini bus de ville rouges, qui sont pleins à craquer mais pas chers. Le chauffeur de tuk-tuk qui est venu m’aborder à la descente du bus, après avoir vu ma grimace à l’annonce de son prix, m’a orienté vers les bus, m’a donné le prix et indiqué l’endroit où je devais descendre !! Les chauffeurs de tuk-tuk en Thaïlande sont tellement reposants 😉

Je suis donc bien arrivée à Chiang Mai, dans une des rares auberges avec des prix dans mon budget et la climatisation (après mon insolation j’ai envie de froid).

J’ai visité la ville samedi et dimanche mais ça je vous en parlerai dans un article sur Chiang Mai. Je veux maintenant vous parler de la principale raison de ma venue ici : prendre des cours de massage thaïlandais traditionnel ! Décision mûrement réfléchie ^^ prise environ 2 jours avant de venir à Chiang Mai… une envie soudaine d’apprendre de nouvelle chose !

Il y a deux lieux emblématiques pour prendre des cours de massage de moyenne et longue durée en Thaïlande : Bangkok et Chiang Mai. Et pour s’y retrouver dans toutes les offres de stage ce n’est pas évident, surtout quand on ne maitrise pas les subtilités des courants de massage en Thaïlande… Après de nombreuses recherches sur internet j’ai finis par choisir l’école TMC, pour Thaï Massage School, qui a bonne réputation, propose des stages de 5 jours ce qui est une bonne durée pour moi et semble avoir une façon d’enseigner qui pourrait me correspondre.

Pour ceux qui ne connaissent pas vraiment le massage thaïlandais (je parle du vrai massage hein! pas de happy ending ici…) :
Cette forme de massage est considérée en Thaïlande comme un soin thérapeutique et un moyen de maintenir une forte cohésion sociale et familiale. Les gens se massent de manière naturelle et ce depuis la plus tendre enfance, afin de se maintenir en bonne forme et de partager un moment de joie et d’attention.
L’école définit le massage thaï comme une façon de donner avec ses deux mains et avec son cœur.
Le massage a pour but de corriger les problèmes aussi bien énergiques (blocages, tensions, douleurs) que structurels (os, tendons, muscles, articulations, ligaments).
Il se base sur une structure énergétique très précise, à l’instar des méridiens de la médecine chinoise, mais contrairement aux massages chinois, il n’a pas pour but de toucher directement aux organes internes.
Le masseur utilise le poids de son corps et ses mains, ses doigts, ses bras et parfois ses pieds pour masser l’ensemble du corps, en appliquant des pressions sur des points précis pendant 3 à 10s.
Quand on reçoit le massage ce n’est donc pas toujours très agréable sur le moment mais après on en perçoit tout de suite les bénéfices.
La société thaïlandaise étant pudique, le massage s’effectue sur une personne habillée et les règles de bases sont : safe, polite, effective.

Exemples de lignes énergétiques

Lundi matin donc le taxi passe me prendre et m’amène à l’école située au Nord de la ville.
A l’arrivée à l’école, on est accueilli chaleureusement par l’équipe de professeurs de l’école. Elles sont tellement souriantes et douces, c’est agréable !

Après avoir remplie tous les papiers d’usages, payé bien sûr, et vu une vidéo nous montrant où on pouvait manger le midi (tellement thaïlandais, ça m’a bien fait rire intérieurement) on passe au vif du sujet.

Pendant les 5 jours, le but est de nous apprendre à réaliser un massage de l’ensemble du corps, durant entre 1h45 et 2h et sur une personne en bonne santé (pour apprendre à faire des soins spécifiques il faut rester plus longtemps et heureusement…). Chaque jour on apprend donc à masser une partie spécifique du corps.

On est 9 dans le cours, 8 femmes et 1 seul homme qui est venu avec sa compagne. Les gens sont tous de nationalités différentes : il y a des allemands, des anglais, une américaine, une polonaise, une hawaïenne et 2 françaises (on s’appelait d’ailleurs toutes les deux Léa !)
De nombreuses personnes sont déjà des masseurs ou des gens qui ont des formations en médecines traditionnelles et/ou yoga. Nous ne sommes que 3 à être là en novices : l’homme, la polonaise et moi.

Pendant l’apprentissage, les professeurs montrent deux fois en expliquant, sur deux personnes différentes et après on se met par paire et on pratique l’un sur l’autre en échangeant, ce qui permet à la fois de s’entraîner à faire les mouvements et de ressentir de l’intérieur le massage.

Le premier exercice est très difficile car je ne suis pas du tout à l’aise mais après un bon déjeuner, l’après-midi se passe beaucoup mieux. C’est assez impressionnant au départ de faire le massage car on doit effectuer des pressions très fortes.

Les cours sont donnés de manière très pratiques, sans trop rentrer dans le côté spirituel ce qui me va bien. Les professeurs font juste une prière au début de chaque journée et chacun est libre de la faire ou pas. Ca me permettait chaque matin d’avoir un peu de temps pour lire l’énorme guide qu’ils nous ont fourni.

Le lundi on a donc appris à masser la tête, le cou, les épaules, le visage et le dos quand la personne est couchée sur le côté.
Le mardi on a appris à masser le dos, quand la personne est allongée sur le ventre, et les bras.
Mercredi on a appris à masser le ventre, les jambes et les pieds.
Le jeudi on a terminé avec les étirements, avec le massage final qui permet de détendre une dernière fois l’ensemble du corps et on a révisé.
Les étirements sont impressionnants la première fois qu’on les fait. Mais tellement agréables à recevoir…
Le vendredi on a fait un massage complet du corps ! C’est sympa de constater qu’on a vraiment bien appris pendant ces 5 jours et qu’on est capable de masser correctement après un temps très court.
On a terminé la journée de vendredi par une cérémonie où on nous a remis les diplômes, avec des petites démos de chants, danses, musiques… par des élèves de l’école restés plusieurs semaines d’affilées (on peut prendre des cours pendant 6 mois si on le souhaite).

Ce stage était très intense physiquement et mentalement car il faut se concentrer vraiment pour retenir les séquences, les positions du corps, des pieds, la façon de mettre les coussins sous la personne, la position des mains… Les journées sont donc bien remplies, et le matin et le soir je révisais pour ne rien oublier.
C’est aussi fatiguant de recevoir constamment des massages, qui ne sont pas réalisés parfaitement bien entendu vu qu’on fait tous des erreurs quand on apprend. Et bien sûr c’est physique de donner le massage, surtout au début quand on utilise trop ses muscles et pas assez le poids de son corps par balancements pour obtenir une pression intense.

Cette semaine était aussi bien sûr très gratifiante, à la fois parce que j’ai appris vraiment et que je me sens suffisamment en confiance maintenant pour masser quelqu’un sans le blesser, mais aussi grâce à l’ambiance entre les personnes de l’école.
Quand on fait une activité qui demande une vrai implication physique et mentale il y a toujours une cohésion de groupe très particulière qui se crée. Ca fait du bien d’être entourée de personnes bienveillantes de temps en temps. Ça crée une sorte de bulle protectrice et apaisante, bien loin de la haine parfois présente dans notre vie quotidienne, les événements affreux de ce vendredi soir en étant malheureusement une triste illustration.

Le choix de l’école m’a aussi paru bon : les cours étaient efficaces et l’équipe de professeurs extra 🙂

My teachers

Je dois donc maintenant m’entraîner régulièrement pour ne pas perdre les mouvements donc si ça vous tente n’hésitez pas à me demander un massage quand on se croisera 🙂

~Thaïlande ~ Sukhothai

Mardi j’ai remonté le temps et parcouru les 5h30 (annoncées) ou plutôt 8h de bus qui m’ont amené à Sukhothai.

Sukhothai c’était la capitale du premier royaume thaïlandais. Ce royaume, après s’être affranchi de la tutelle khmère, parvint à préserver son indépendance de 1250 jusqu’en 1378. A cette date Sukhothai est alors devenu tributaire de l’État d’Ayutthaya.

Il y a aujourd’hui 2 Sukhothai : la vieille ville, la ville historique, et la nouvelle ville, où vivent maintenant les thaïs. Les deux villes sont très éloignées l’une de l’autre : 13km. Mais tout est toujours organisé ici et il y a donc des bus locaux qui font le trajet entre la vieille et la nouvelle ville en permanence. Ils sont utilisés par les touristes bien sûr mais aussi par les locaux qui vivent dans la vieille ville et qui viennent faire le marché par exemple.

On peut dormir d’un côté ou de l’autre. Ça ne change pas grand chose à part que les logements les moins chers, et les restaurants ou stands de rues les plus intéressants sont dans la nouvelle ville. Je suis donc restée là et j’ai même pu me payer une chambre seule pour la première fois depuis un mois, et même un petit bungalow très mignon. J’avais aussi de la compagnie dans la salle de bain, lol :

 

Bien sûr qui dit capitale historique asiatique, dit temples 🙂

Il y a donc pas mal de temples sympa à voir, ils sont assez regroupés et assez petits alors la visite, avec un vélo, est assez rapide.

• Wat Mahathat

• Wat Si Sawai

• Wat Traphng Ngoen

• Wat Sa Si

• Le monument du roi Ramkhamhaeng

• Wat Sorasak

• Wat Phra Phai Luang

• Wat Si Chum

Préparation du festival de la semaine prochaine

Pause repas : omelette surprise !

Après  les temples j’ai voulu en savoir un peu plus et je me suis rendue au musée de la ville. Le début est nul mais la deuxième partie est un peu mieux. J’y ai en particulier appris un peu plus sur le temple Si Chum. Les murs qui entourent le bouddha ne sont pas que des murs mais renferment un escalier-couloir secret dans lequel étaient préservés des sculptures et des bas-reliefs. Dans le musée ils ont reconstitué l’escalier, le vrai a été refermé après les fouilles archéologiques. C’est assez sympa. Le musée explique également plusieurs principes du bouddhisme.

Après tout ça je n’étais vraiment pas bien, trop de soleil depuis plusieurs jours, j’avais une grosse insolation et je suis restée me reposer toute la soirée et la journée du lendemain. Heureusement j’avais ma chambre et je pouvais dormir tranquille 🙂 et du coup maintenant ça va !

Je me suis payée une pizza pour essayer de reprendre des forces et elle était bien bonne :

J’ai aussi pu déjeuner avec la spécialité culinaire de la ville : les nouilles Sukhothai. Miam, miam !

~Thaïlande ~ Ayutthaya

Dimanche matin, hier donc, départ de Bangkok pour Ayutthaya.

Ayutthaya, ou plutôt Phra Nakhon Si Ayutthaya, c’est un endroit important historiquement en Thailande puisque c’est l’ancienne capitale. Elle a été fondée en 1350 par le roi U-Thing et devint la capitale de son royaume, le royaume d’Ayutthaya. Après plusieurs siècles de prospérité, la ville a été pillée, puis détruite par des armées birmanes. Ils ne restent donc aujourd’hui que des ruines qui ont été constituées en parc historique d’Ayuttaya et une nouvelle ville a été construite à l’Est de l’ancienne. La ville se trouve au confluent de la Chao Phraya et de la Pa Sak, la vieille ville se trouvant dans un méandre du fleuve, recoupé par un canal pour en faire une île.

 

Je reprend donc le bus 53, que j’avais déjà pris la veille. Il faut changer de bus au milieu du trajet ce qui est beaucoup moins pratique avec les sacs à dos que sans. Arrivée à la gare, j’achète mon billet de train. Le trajet ne coûte que 20 baths (et encore c’est parce que je prend le premier qui vient, ceux d’après sont à 15 baths). Soit 50 centimes pour 2h de trains. Ça me parait toujours aussi dingue !

Le trajet se passe bien même si c’est vraiment peu pratique de ne pas avoir d’endroit pour mettre les bagages dans le train. Mon sac est posé au milieu de l’allée, avec les autres, et les passagers qui veulent passer doivent donc enjamber le tout.

Arrivé à Ayutthaya,  pour se rendre sur « l’île » où sont situés tous les temples et accessoirement mon auberge, il faut prendre un bac qui te fait traverser la rivière. C’est sympa et pratique de ne pas avoir à marcher jusqu’au pont le plus proche qui est assez loin.

Après avoir négocié avec l’auberge pour pouvoir accéder à mon lit puisqu’il est vide malgré mon arrivé oh combien matinale à 11h (Welcome back in Thailand ! J’avais bien pris goût à la souplesse des auberges au Cambodge, au Vietnam et au Laos…), avoir posé mes affaires et mettre changée, je loue un vélo pour 1 jour et demi et me voilà partie à la découverte de la ville.

Lunch time

Les temples de la ville sont situés en grande partie dans un parc historique. Je pars donc un peu à l’aveuglette, avec mon vélo, en me disant que ça va être sympa de pédaler dans la forêt en m’arrêtant de tant en tant visiter un temple. Que neni !!! Le parc n’a de parc que le nom. Les rues entre les temples sont des 4 voir parfois 6 voies avec une circulation assez dense en ce dimanche après midi. Je visite les 2 premiers temples et entre le soleil qui tape très fort, ma migraine qui ne veut pas me lâcher et la circulation qui est un peu étourdissante, je décide de faire un pause et d’organiser un peu mieux ma visite pour me focaliser sur les temples les plus intéressants uniquement (après 4mois et demi en Asie et un nombre assez considérable de temple visité, je commence à être un peu moins enthousiaste devant un tas de briques avec un quart de genoux de bouddha dissimulé à l’intérieur).

C’est en fouillant dans les guides que je trouve alors 2 choses très intéressantes, que je me suis empressée d’aller découvrir en cette fin d’après-midi :

*La présence dans la ville du Ayutthaya tourist center, une sorte de musée qui présente la ville, les différents temples, les coutumes des habitants, les endroits où il faut manger… Bref un aperçu intéressant et bien mis en valeur de la ville. Avant de visiter Ayutthaya c’est donc pas mal de commencer par là.

*Une spécialité culinaire sucrée musulmane qu’on ne trouve que ici et encore seulement  dans une partie de la ville : le Roti Sai Mai. Quand je lis roti, je me met de suite à saliver. Ceux-ci ne font pas exception, ils sont surprenants et délicieux : les rotis sont comme « tamponnés » sur une plaque chaude à partir d’une boule de pâte élastique et collante, ce qui forme les crêpes. Il faut ensuite les garnir d’une sorte de nuage/ cheveux d’ange en sucre au léger goût de caramel. C’est assez difficile à décrire mais c’est très bon !!

Il y a beaucoup de stands maintenant qui fabriquent ce dessert, il y a d’ailleurs de nombreuses nuances multicolores, un peu comme pour les barbes à papa. Je voulais goûter les originaux, et ça n’a pas été difficile de reconnaître le bon magasin en ce dimanche après-midi : les gens faisaient la queue pendant longtemps et en achetaient des quantités assez impressionnantes ! (J’y suis retournée le lendemain matin, le sucre était frais du matin et encore meilleur)

Je laisse ensuite la visite des temples en eux-mêmes au lendemain.

Ce matin, donc, après une bonne nuit de sommeil je suis de bien meilleure disposition pour aller découvrir les temples.

Je vous laisse découvrir en images :

• Wat Maha That

Le plus connu, car c’est celui où il y a la tête de bouddha dans l’arbre.

• Wat Tummickarat

• Wat Phra Ram

• Wat Yai Chai Mongkol – un de mes préférés

Fortune teller, tu prends le tube et tu le secoues en faisant un vœu ou une demande, au bout d’un moment un des bâtons tombe et tu as ta réponse.
Je ne l’ai pas fait mais j’adore le bruit que ça fait, il est facilement reconnaissable et tu l’entends dans chaque temple

un exemple de réponse

 

• Wat Phanan Choeng

Dans ce temple j’ai eu la chance d’assister à une cérémonie religieuse autour de la grande statue de Bouddha au centre du temple. C’était intéressant et impressionnant.

Ce temple est utilisé par les chinois et la légende raconte qu’il a écrit pour illustrer l’amour entre un prince Thaï et une princesse chinoise avant 1344.

Pour repartir de ce temple, j’ai pris un bateau… avec mon vélo. C’était assez marrant (à part les escaliers pour descendre et remonter de la rivière !!)

• Wat Phra Si Samphet

• Viharat Phra Mongkhon Bophit

 

• Wat Wora Chetharam

• Wat Lokaya Sutha

• Wat Chaiwatthanaram

Après l’effort le réconfort :

Calamars farcis au porc, miam !

Au final les temples que j’ai préféré sont les temples les plus excentrés, ceux du centre ayant été grandement détruits et peu reconstruits. Ceux situés un peu plus loin sont souvent moins remplis de touristes et sont beaucoup plus utilisés à des fins spirituelles, leur visite est donc plus intéressante.

~Thaïlande ~ Bangkok : le quartier Kadeejeen et le temple Arun

Aujourd’hui j’ai parcouru 23795 pas dans les rues de Bangkok.

J’ai décidé de visiter la ville loin des quartiers touristiques et d’aller voir le quartier kadeejeen, dont j’avais entendu parler dans un magasine en Malaisie.

J’ai commencé la journée en prenant le bus jusqu’à la gare afin de préparer mon voyage de demain. Le prix du ticket est tellement dérisoire (6,5 baths soit 17 centimes), je ne sais pas comment ils arrivent à survivre, sachant qu’il y a toujours 2 employés dans chaque bus  : le chauffeur et la personne qui fait payer les tickets.

Je suis ensuite remontée jusqu’à la rivière, puis je suis allée sur l’autre rive. Je vous laisse découvrir les quartiers en photos :

 

• Le quartier Kadeejeen 

Ce quartier est un quartier ancien, intéressant car il est composé depuis très longtemps de personnes d’origines très differentes. Y vivent des Thaïs, des Chinois, des Européens, des Indiens, des Vietnamiens, des Mons… Il y a donc 4 croyances qui se côtoient : plusieurs formes de bouddhisme, le christianisme et l’islamisme.

C’est Halloween aujourd’hui alors je mange des boules à la… citrouille 🙂

Le temple de Prayurawongsawat Worawiharn

Prayoon Bhandakharn

L’église Santa Cruz

Le temple Kanlayanamit Woramahawihan

 

• Le temple Arun

~ Thaïlande ~ Numéro 2

Ça y est je suis de nouveau en Thaïlande !

Vendredi j’ai pris un vol depuis Vientiane pour rejoindre Bangkok. J’avais réservé ce vol il y a un moment car il est cher et qu’à l’époque ils ne donnaient que 15 jours de visa à la frontière terrestre thaïlandaise contre 30 jours à l’aéroport. Apparemment ça a changé en ce moment, j’aurais donc pu pendre un bus de nuit. Mais je ne regrette pas ce vol qui était très beau. Comme il n’y a pas de hautes montagnes ici, l’avion n’a pas à monter trop en altitude, ce qui m’a permis encore une fois d’observer la Thaïlande depuis le ciel ! C’est magnifique.

En plus pendant ce vol j’ai eu la chance de rencontrer 4 autres français, 2 couples en vacances au Laos et qui retournaient en Thaïlande pour prendre un autre vol pour la France. Ils étaient vraiment super sympa et on a bien discuté 🙂 Le temps passe tellement plus vite quand tu papotes !

À Vientiane, Bangkok Airways a un salon qui est accessible gratuitement à tout le monde, même en classe éco. On a donc pu manger et boire tranquillement installés dans les fauteuils. C’était pas mal ! Et ça tombait très bien vu que cette compagnie ne fait pas partie de skyteam.

 

Arrivée à Bangkok je vois tout de suite la différence avant/après attentat. Depuis mon dernier passage en juin, la sécurité a été clairement renforcée.

C’est un peu bizarre en arrivant j’ai l’impression d’avoir oublié les bases : le taux de change (qui a d’ailleurs changé à mon avantage), le prix d’un repas, d’une bouteille d’eau… Et en même temps tout me paraît familier.

Force m’est aussi de constater que je n’aime toujours pas cette ville. Je me suis demandé pourquoi. Cette ville a beaucoup de belles choses, il y a de très beaux temples, des musées intéressants, du street art un peu partout, il y a même des anciens bâtiments transformés en galeries de fortune… Bref il y a énormément de chose à faire ici.

La première fois que je suis venue à Bangkok c’était pour raison professionnelle. C’était un de mes premiers voyages pour le travail. Et c’était surtout la première fois que j’ai été confrontée à de telles inégalités. J’étais restée dans un quartier un peu excentré, et c’est la première fois que j’ai vu des bébés de quelques mois par terre, sur le trottoir, avec rien à manger… Les inégalités ici sont vraiment très très fortes. Certaines personnes sont cadavériques et illustrent beaucoup trop bien l’expression n’avoir que la peau sur les os.
Bien sûr avant ce premier voyage je savais tout ça. Mais entre le savoir et voir ces gens de ses propres yeux, à 20cm de soi, il y a une énorme différence.

Pendant ce premier voyage j’avais eu aussi plein de petits problèmes avec les chauffeurs de taxi, avec des personnes s’amusant à me faire peur dans la rue…

Je pense donc que je ne pourrai jamais aimer Bangkok car ces souvenirs sont trop ancrés. Ici je ne me sens pas en sécurité et je n’aime pas l’ambiance qui se dégage de la ville.

~ Thaïlande ~ Phuket : plage de Kata

Aujourd’hui c’est mon dernier jour de visite en Thaïlande car demain je prendrai un bus pour Suratthani puis un train pour la Malaisie jusqu’à Butterworth d’où je prendrai un ferry pour Penang. Je pensais au départ prendre un ferry depuis Phuket jusqu’à Langkawi mais ils ne naviguent pas de mai à novembre car la mer est trop agitée.

Je ne voulais pas partir de Phuket sans avoir vu au moins une de ses plages. La fille de l’auberge m’a conseillé d’aller à la plage de Kata, au Sud-Est de l’île. Pour m’y rendre je prend un songthaew, une sorte de bus local. Le trajet est marrant jusqu’à la plage et je peux observer un peu mieux l’île et apercevoir le grand bouddha qui domine l’île (une grande statue en béton peinte en blanc qui est très jolie).

La plage de Kata est belle et l’eau est chaude et agitée avec des vagues (pile comme je l’aime). Par contre l’environnement est vraiment très touristique au mauvais sens du terme. Il y a beaucoup de petits étals sans charme, vendant tous la même chose et les gens dans la ville sont très agressifs. En bref il y a tout ce pour quoi Phuket est malheureusement connue du plus grand nombre…

J’y trouve tout de même une jolie bague au fond d’un petit magasin ( je suis partie sans aucun bijou et ça commence à me manquer), je déguste un dernier rotee et une noix de coco (la moins cher de tout ce que j’ai vu jusqu’ici !) miam miam 🙂

Je termine la journée autour d’un plat de nouille de riz délicieux :