~ Indonesie ~ Bali, Amed – piratage du blog par Clément

Aujourd’hui est un jour un peu spécial, aujourd’hui on change de style, aujourd’hui on change d’auteur : une fois n’est pas coutume, aujourd’hui c’est moi, Clément, qui prend le clavier en main, aujourd’hui je pirate le blog de Léa !!!

Pour ceux qui n’ont pas envie / pas le temps / pas le courage / qui ont la flemme de me lire, j’ai pensé à vous et je vous invite à utiliser la molette de la souris, parcourir les photos et aller directement à la fin du post pour un résumé des 2 jours passés à Amed, au Nord-Est de l’île de Bali. Pour les autres, la lecture de nos aventures à Amed commence donc ici. Pour rappel, (en guise de « Previously in Lea is travelling round the world… ») les protagonistes de l’aventure sont Léa, bien sur, Marion, et moi même (sérieusement, qui n’avait pas suivi ?). Nous sommes arrivés à Amed dans le nord-est de Bali après une semaine de road trip entre l’ouest, le nord ouest et le centre de l’île. Amed est un petit village qui a donné son nom à toute la région du bord de mer où il fait bon se reposer sur la plage de sable noir, plonger et faire du snorkeling. On arrive donc en provenance d’Ubud en fin d’après midi après une journée de visites sur le chemin. Notre chauffeur nous propose de nous laisser plus loin que le village même, là où il nous sera plus simple de voir de jolies choses avec nos masques et nos tubas. Après quelques démarchages d’hôtels pleins en haute saison, on trouve finalement 2 chambres dans un bel hôtel où l’on décide de sacrifier l’air climatisé (pourtant pas si luxueux par ces chaleurs) et l’eau chaude pour obtenir un bon prix sur deux nuits. Au programme de la soirée : piscine à débordement de l’hôtel et découverte à pieds de la plage et des environs.

Amed est très tranquille, le contraste avec Ubud est frappant, peu de touristes viennent ici et d’ailleurs assez peu de gens vivent dans cette région.

La plage est une longue bande de sable noir, de coraux et de galets tout aussi noirs. Personne ne se baigne, personne sur la plage, seulement quelques bateaux de plongeurs un peu plus au large. La mer est sombre avec son sol noir et agitée avec plusieurs rangées de rouleaux qui s’éclatent où les coraux sont moins profonds. Tout cela donne une image sauvage et charmante du lieu d’autant plus que le soleil ne va plus tarder à disparaître et diffuse une lumière rasante sur l’écume.

Chaque hôtel ou autre guesthouse possède son centre de plongée et son restaurant, et on trouve un hôtel de ce type entre deux autres hôtels ressemblants le long de la plage, mais tout de même assez éloignés les uns des autres. On remarque que chaque centre de plongée propose le programme de référence français de plongée et l’enseignement dans la langue de Molière. On ne tardera pas à comprendre, qu’en réalité, nous ne croiserons que des français de notre séjour à Amed ! Encore un mystère de plus à élucider ! Théorie du complot ? Thèse extraterrestre ? Lobbying des ébénistes de Mont de Marsan ? Aucune piste n’est pour le moment écartée par les autorités compétentes.

La suite du programme est assez binaire mais pas moins agréable puisque l’on décide à l’unanimité (4 votes pour, 0 contre, la piste des faux électeurs remonterait donc jusqu’à Amed) d’alterner sessions de piscine et de snorkeling. Les vagues puissantes et formant plusieurs rideaux de rouleaux ne rendent pas la chose facile, puisqu’on comprend vite qu’il faut passer derrière les cassures de vagues pour voir le récif de corail. Il faut donc avancer au maximum entre deux vagues puisque chacune d’entre elles nous ramènent un peu plus vers le bord. Une fois passé les différents rideaux, le jeu consiste à regarder sous l’eau tout en surveillant les vagues qui se forment et lutter pour ne pas se faire ramener dans les cassures ni dériver. Quand on n’a pas de chance, il y a trop de fond, et tout est alors trop opaque. Il faut alors nager (si il nous reste encore un peu de forces) en parallèle de la plage pour trouver le récif qui est alors moins profond. Quand on a de la chance on arrive directement sur le récif, et on peut alors admirer la faune sous-marine très riche à cet endroit. On aperçoit alors, lors des sessions chanceuses, des étoiles de mer bleues et une grande diversité de poissons multicolores, des récifs de toutes formes et autres anémones.
Amed c’est aussi l’occasion de (re-)trouver des produits de la mer et nous décidons de choisir un barbecue de calamar, sauce balinaise spicy pour Léa et medium spicy pour Marion et moi. Un régal pour les yeux et les papilles, la cuisson est parfaite et la présentation soignée (ce n’est pas toujours le cas ici !). On agrémente le tout d’un cocktail à base de rhum revisité à la balinaise avec citron, miel, gingembre et citronnelle. Notre premier du mois.


Notre dernier jour à Amed commence de bon(ne)heur(e) avec le levé de soleil sur la plage. Etant orienté à l’Est, Amed est le lieu parfait pour un levé de soleil sur la plage, on n’allait pas louper ça !

On enchaîne avec une session matinale de snorkeling et un petit déjeuner haut de gamme (de temps en temps et après toujours le même banana pancake en tant que petit déjeuner, un buffet avec œufs au plat et pastèque fraîche nous semble luxueux !) avant de repartir vers Ubud, plus central pour nos destinations suivantes.


C’est aussi aujourd’hui mon dernier jour en Indonésie. Demain je laisse les filles continuer vers l’Ouest et Java, c’est donc aussi pour moi l’occasion de faire un point sur ce mois plein d’aventures et de découvertes qui m’ont fait une très belle coupure et un très joli aperçu de ce qui nous attendra pour la suite.
C’était ma première visite sur le sol asiatique et je dois dire que le dépaysement est bien total. Non seulement en ce qui concerne les paysages, la faune, la flore, les habitudes et la vie quotidienne, les repères que l’on peut avoir sont complètement différents mais la façon de penser des indonésiens, basée sur la situation de la personne par rapport à l’espace et sa place dans sa famille, m’est encore très difficilement compréhensible, même après 30 jours sur le sol balinais et lombokien.
Toujours est-il que ces dépaysements, changements de repères, découvertes de nouvelles cultures et de nouveaux paysages et redécouverte de soi, sont justement l’essence même du voyage tel que nous l’entendons, c’est donc avec un sentiment très partagé de joie d’avoir partagé ces découvertes en Indonésie avec Léa et de tristesse de la laisser continuer sans moi que je quitte Bali. Je ne la laisse cependant pas seule et entre de bonnes mains pour l’instant et je me dis que le temps va vite passer avant que je ne la rejoigne à nouveau sur le sol asiatique.

RÉSUMÉ
– Amed c’est :
* Super tranquille – peu de touristes et peu de gens tout court d’ailleurs
* Fait pour la plongée et le snorkeling – une fois les rouleaux de vagues passés, on peut admirer un récif de corail avec la faune qui va avec

– Programme des 2 jours à Amed :
* Levé de soleil sur la plage (orientation plein Est de la plage oblige !)
* Hotel super confort et très abordable : on en profite avec piscine à débordement rien que pour nous et petits déjeuners sur la plage au détriment de l’eau chaude et de la clim.
* Sessions snorkeling en bravant les vagues et rouleaux.

Bref on s’est bien reposés après une semaine aux quatre coins de Bali remplie de visites et de trajets assez fatigants. Il est maintenant temps pour moi de rentrer en Suisse, mais ce n’est que pour mieux revenir dans un peu plus de trois mois pour de nouvelles découvertes hautes en couleurs sur les terres mystiques de Myanmar.

A bientôt

Clément