~ Bolivie ~ Sucre, notre première capitale bolvienne

Sucre est une des plus belles villes qu’on a visité depuis un moment.

Ici tout est blanc ! Non pas comme le sucre 😉 Le nom de la ville provient du second président bolivien (le vénézuélien Antonio José de Sucre), et en hommage au 25 mai qui est une date symbolique pour le pays, les murs des bâtiments du centre ville sont repeints en blanc chaque année. En effet, le 25 Mai 1809 est le jour de la révolte de Chuquisaca qui correspond au « premier cri libérateur d’indépendance » du pays.

Sucre est une des deux capitales, la capitale constitutionnelle de la Bolivie. Les plus importants édifices de la ville, dont la Casa de la Libertad où fut signée l´indépendance du pays, la préfecture du département et la cathédrale, sont situés autour de la place principale, la place du 25 mai.

La visite de la casa de la libertad a été particulièrement intéressante. Nous sommes tombés sur une guide extra, qui avait à cœur de transmettre l’histoire de son pays. On a pu lui poser plein de questions, sur l’histoire mais aussi sur la relation entre les indiens et les « boliviens » qui est toujours aujourd’hui très compliquée.
On a aussi pu en apprendre plus sur le drapeau andin que l’on voit depuis notre arrivée en Patagonie et qui est ici un des deux drapeaux officiels. Il symbolise en réalité l’union entre tous les peuples vivants dans la Cordillère des Andes.

Nos pas nous ont ensuite amené au parc Simon Bolivar où l’on peut trouver une tour Eiffel (moins classe que la notre tout de même !). Le parc est super sympa le weekend car les familles viennent s’y promener. Les enfants peuvent participer à des ateliers de peinture, faire du manège ou manger des sucreries.
C’est malheureusement dans ce parc qu’on a pu voir une des scènes qui nous a le plus choquées pendant le voyage. Il y a un atelier avec des petites voitures pour que les enfants montent dedans et se baladent, comme dans beaucoup de villes. Sauf qu’ici se sont les enfants pauvres qui courent à côtés des voitures dans lequel sont placés les enfants riches, et les poussent pour qu’elles avancent. C’est difficile à décrire mais la scène était vraiment étrange.

Un après-midi, nous sommes montés au sommet de la ville, dans le quartier Recolleta, sur le belvédère afin de déguster un café-banane et un cappuccino avec la vue sur la ville et la région.

Notre moment préféré a été la visite du couvent de San Felipe de Neri. Le couvent abrite aujourd’hui un collège mais peu aussi se visiter. Le lieu est vraiment très beau. On peut aussi monter sur le toit et avoir une belle vue sur la ville.

Notre auberge de jeunesse organisait des démonstrations de danses traditionnelles boliviennes. C’était super de pouvoir assister au spectacle, et en plus gratuitement. Les boliviens ont de nombreuses danses et de nombreux costumes très colorés, mélangeant le influences indiennes aux influences espagnoles.

A sucre on a comme dans les autres villes boliviennes mangés beaucoup de pop corn. Il est vendu dans la rue par des chulas, est toujours salé et ne coûte rien du tout.
J’ai aussi remangé une saltenas (soit disant pas trop sucrée!) et des gâteaux frits à la confiture.

Sucre est également la première ville de la Bolivie que nous traversons à avoir un supermarché ! Le comble de la modernité par ici.

On a aussi pu se régaler au marché de la ville entre les jus de fruit frais, la dégustations de fruits inconnus chez les vendeuses de fruits, les petites comidas et les sandwiches aux chorizos il y avait de quoi faire 🙂
Devant un vendeur de chorizo on a d’ailleurs rencontré un bolivien super sympa qui nous a conseillé toutes les spécialités du pays et dit d’aller visiter Coroico.

Sucre est aussi la ville du chocolat 🙂 La chocolaterie la plus connue s’appelle Para ti et on peut y trouver plein de chocolats aromatisés avec des saveurs locales comme la coca, le piment, le quinoa et notre préféré le chocolat au sel d’Uyuni !

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Résumé de l’histoire de la libration du pays : ‘Le mouvement d’indépendance Bolivien débute par la révolte des populations indigènes. Ces soulèvements qui se sont déroulés de 1779 à 1781, n’aboutissent pas car matés par les espagnols. Toutefois, ils impulsent le mouvement d’indépendance bolivien déjà incarné par de grandes figures telles que Tùpac Amaru II. En fait, ce sont les soulèvements de Chuquisaca (actuellement Sucre) puis celui de La Paz de 1809 qui constituent le point de départ des guerres d’indépendance de tout le continent américain. Ainsi, le soulèvement populaire de Chuquisaca du 25 mai 1809 contre le gouverneur est considéré comme le premier mouvement indépendantiste d’Amérique latine et fonde véritablement l’identité et l’histoire latino-américaine. D’où son nom; Primer Grito Libertario de América. Mais c’est seulement en 1825 que le haut Pérou déclare son indépendance sous le nom de République de Bolivar, ensuite changée en République de Bolivie, puis reconnue officiellement le 6 aout de la même année.
Simon Bolivar a joué un rôle central dans la construction des nations d’Amérique latine et l’identité sud américaine, mais il semble que c’eût été la Bolivie qui ait montré le plus grand attachement au personnage du Libertador, en adoptant son nom. Le 18 mai 1826, Bolivar signe un décret reconnaissant l’indépendance de la Bolivie par le Pérou, pays auquel la toute nouvelle nation était attachée. Peu après, le nom du pays est choisi en hommage à Simon Bolivar qui est, dans le même temps, honoré du titre de « Père de la République et Chef suprême de l’Etat ». Bolivar, très reconnaissant, refuse toutefois la fonction de président de Bolivie qui lui est offerte.
Le personnage historique du Libertador qu’incarne Simon Bolivar est ancré dans l’histoire de la Bolivie et va même jusqu’à définir l’identité du pays. Ainsi, quand les politiques en viennent à trouver un nom pour le jeune pays, un député (M. Martin Cruz) dit que tout comme Rome vient de Romulus, de Bolivar viendrait Bolivie, assimilant directement la construction mythique de la grande Rome – et, par la suite de l’empire romain – à la construction de la Bolivie.
Bolivar rend bien l’attachement que lui porte la Bolivie, en l’appelant sa hija predilecta (fille préférée), le choix des mots renvoyant directement à une filiation paternelle avec le pays, largement revendiquée et célébrée dès lors. Mais Bolivar s’éloigne très vite de sa nouvelle œuvre, porté par son projet panaméricain. Bolivar a, en effet construit le pays de la Bolivie, mais n’en a pas pour autant fait une nation au sens de la philosophie des Lumières, philosophie qui l’a pourtant beaucoup influencé dans ses actions. Simon Bolivar affirme ainsi les principes du libéralisme politique mais, dans un même temps, estime qu’il faut s’appuyer sur des principes non démocratiques afin de mener à bien la révolution. D’où la présidence à vie dans la Constitution de la Bolivie de 1826.
En fait, l’indépendance de la Bolivie, qui est peut-être une des moins significative, résume bien toutes les contradictions que l’on retrouve dans les phénomènes d’émancipation du XVIIIe siècle – et encore aujourd’hui – en Amérique latine. Ce sont des pays qui se sont construits, et non des nations, autour d’un culte patriotique unificateur rendu au personnage libérateur incarné par Simon Bolivar’
extrait de http://www.sciencespo.fr/opalc/content/bicentenaire-de-la-bolivie

 

~ Bolivie ~ Potosi

Nous prenons un bus depuis Uyuni pour rejoindre Potosi, à 4 h de route. La route est jolie car on passe une dernière fois à côté du Salar, puis on monte en altitude, pour atteindre plus de 4000m, avant de redescendre un peu vers Potosi.

En arrivant sur la ville, la première chose que l’on voit c’est le cerro Rico (ce qui veut dire la montagne riche) tristement célèbre pour ses mines d’argent. Potosi est en effet LA ville mondiale de l’argent. La légende raconte qu’il a été extrait assez de métal de la montagne pour construire un pont totalement en argent entre la Bolivie et l’Espagne.

Bien sûr pour parvenir à extraire une telle quantité les conditions de travail ont été déplorables à travers l’histoire, les espagnols exploitants d’abord les indiens puis les africains quand la main d’oeuvre locale n’était plus suffisante. Les hommes restaient 4 mois sous terre avant d’avoir le droit de ressortir voir la lumière du jour, puis d’y retourner. Les récits de leurs vies sont assez effroyables.

Les mines sont toujours en activité aujourd’hui, bien qu’elles ne soient plus aussi rentables. Les mineurs travaillent toujours dans des conditions inhumaines, et leur espérance de vie est très courte.

Les agences de la ville proposent aux touristes d’aller dans les mines, dans des conditions de sécurité plus que limites. Le côté zoo humain nous a vraiment dégoûté et nous avons décidé de ne pas faire la visite.

Nous nous sommes donc concentrés sur la ville en elle-même.
La place centrale est très mignonne et pleine de vie. On peut y voir plein de familles. Je suis restée un moment à observer les gens qui viennent se poser ici quelques minutes ou quelques heures. Les bébés ici sont portés sur le dos et pour cela sont emmitouflés dans un nombre assez incalculable de linges différents. Ils ne peuvent plus bouger un orteil !

Les cireurs de chaussures sont aussi très présents. On ne peut pas les manquer car ils ont le visage caché par une cagoule. Ce métier est en effet considéré comme dégradant par la société bolivienne et ils ne souhaitent pas être reconnus.

Les autres personnes dont on ne voit pas le visage sont déguisés en zèbre ! Ça fait bizarre la première fois que tu les vois mais ils sont là pour aider les enfants et les personnes en difficultés à traverser les routes.

Nous avons ensuite visité le marché, assez petit et décevant puis nous avons mangé une milanesa en sandwich en observant les adolescents jouer sur les baby-foot extérieurs.

 

Le soir on a fait notre premier restaurant bolivien : truite pour Clément, et chorizo de lama pour moi. Miam, miam !
Les gens de cette ville semblent manger énormément de burger dans la rue, qui ne sont pas très appétissants.

Tout le long de la journée nous avons été rythmés par les fanfares d’enfants, venus célébrer l’anniversaire de leur collège ou de leur école.

Le lendemain on fait la visite du fameux palais de la monnaie, en compagnie de la pire guide qu’on ait jamais eu qui nous a pris en grippe car on souhaitait réaliser la visite en espagnol avec elle et non en français avec une autre guide. Cet hôtel est le deuxième hôtel de la monnaie en Bolivie et à Potosi, le premier ayant été construit en 1572, et celui-ci ayant été inauguré en 1773. L’édifice est gigantesque et s’étend sur plus de 7500m². Du XVIiem au XIXiem siècle l’hôtel fut utilisé pour frapper la monnaie de l’Espagne, puis au XIXiem les monnaies des provinces unies du Rio de la Plata et bien sûr la monnaie Bolivienne jusqu’en 1951. Aujourd’hui la monnaie Bolivienne est fabriquée au Chili et en France !!

Dans certaines salles nous pouvons voir les premiers tableaux représentants les vierges en triangles. Il s’agit d’un intéressant mélange entre les traditions ancestrales locales et la chrétienté : la vierge a une robe en forme de montagne représentant la terre sacré, la Pachamama.

Nous avons ensuite visité les très nombreuses églises de la vile puis nous sommes allés goûter LA spécialité locale : les saltenas. Une sorte d’empanada sucré-salé qui ne nous a vraiment pas plu. La première salteneria de la ville à piqué le logo de MacDo :


Je profite aussi des différentes balades pour boire plein de jus d’orange frais super bon pressé par des femmes dans la rue, comme dans toutes les villes boliviennes 🙂

Notre auberge était aussi très mignonne, dans une maison traditionnelle de la ville.

Potosi, c’est enfin l’occasion pour nous de faire connaissance avec le marketing disons… particulier ! des boliviens :

Nous repartons ensuite en début d’après-midi pour Sucre, avec pour moi pour la première fois l’impression d’avoir du vraiment courir pour voir la ville.

~ Bolivie ~ 4 jours extraordinaires de Tupiza à Uyuni

Nous voilà arrivés à Tupiza, après 24h d’attente et un trajet chaotique depuis Villazon. Les employés de la compagnie de bus refusaient de prendre les bagages de tous les étrangers. On a finit par rejoindre nos sièges, complètement cassés, avec nos sacs à dos. Après 1h30 de trajet prévu qui se sont finalement transformé en 3h on était bien content d’arriver – particulièrement Clément assit par terre dans le couloir. Heureusement une famille de boliviens nous a bien occupé pendant le trajet avec ses 3 enfants.

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À l’arrivé on a envie de confort alors on se dirige pour une fois à l’hôtel le plus réputé de la ville. Ici ce n’est pas cher et après négociation on obtient la nuit, l’accès à la piscine, le wifi et le petit déjeuner pour seulement 20€. On va pouvoir dormir dans un vrai lit !

On part ensuite à la découverte de la ville – assez rapide puisqu’il n’y a que 3 rues vraiment intéressantes. On mange une spécialité locale : la papa rellana, une sorte de hachis parmentier portable. Et on fait le tour des agences pour réserver notre tour de 4 jours dans la région du Sud Lipez et pour Uyuni.
On ne sait pas trop laquelle choisir, elles proposent toutes la même chose et on se dit qu’on aimerait bien rencontrer les personnes avec qui on va passer de nombreuses heures dans un petit 4×4. On décide d’aller retirer de l’argent en attendant de prendre la décision et là le hasard fait bien les choses : on tombe sur un couple de français dont une des agences nous avait parlé ! Puis arrive une autre française elle aussi cherchant un tour et venue récupérer de l’argent au même distributeur. Le courant passe tout de suite avec eux et ni une ni deux on réserve pour une voiture de 5 personnes, ce qui nous permet d’obtenir une réduction au passage.

Le midi on mange au marché de la ville : une soupe de riz et des pâtes. Ici il y a plein de petits « restaurants » tous regroupés au même endroit et servant la même chose pour le même prix. Le menu comprend généralement une soupe et un plat principal assez simple et coûte moins de 1€50.

Le lendemain nous nous retrouvons à l’agence et c’est parti pour 4 jours de découvertes :

 

  • Premier jour : de Tupiza à Quetena chico

On a pu voir des lamas, des montagnes colorées et même un village fantôme.

 

  • Deuxième jour de Quetena Chico à Huaylijara

Nous voyons le premier salar du tour, le salar de Chalviri, puis nous traversons le désert de Dali et nous allons voir la laguna verde, qui devient verte vers 11h du matin quand le vent se lève. Sur le chemin du retour, nous avons la chance de pouvoir observer un renard. Nous prenons ensuite un bain dans une source d’eau chaude naturelle, à presque 40°C.
Après déjeuner, nous allons observer les geysers, qui n’en sont pas vraiment mais sont plutôt de nombreux phénomènes géothermiques. Ici la boue boue, la terre colorée fume et nous faisons attention où nous posons nos pieds. Ça nous rappelle la Nouvelle Zélande – en beaucoup plus dangereux !
Nous terminons ensuite la journée par la visite de la laguna colorada, qui devient rouge grâce à la présence d’une micro-algue. Nous pouvons aussi y observer de très nombreux flamands roses. Il y a d’ailleurs de nombreux petits, qui malheureusement meurent très vite de froid s’ils s’éloignent du groupe des adultes (ici la nuit il gèle !).

 

  • Troisième jour : de Huaylijara au porte du salar d’Uyuni

Aujourd’hui il y a un changement de programme car les routes sont bloquées par des grèves. Ici les gens demandent l’accès à une énergie pour pouvoir se chauffer et s’éclairer.
Nous nous dirigeons vers l’Arbol de Piedra, de la lave fossilisée qui a la forme d’un arbre, puis nous visitons plusieurs petites lagunes. Nous traversons la valle de Rocas, une étrange vallée remplie de très nombreuses pierres, magnifique !
Nous visitons ensuite notre dernière lagune : la laguna negra, qui n’est pas vraiment noire.
Puis nous visitons une petite grotte.
Le soir on dort dans un hôtel de sel, très mignon. Les briques utilisées pour construire l’ensemble du bâtiment et le mobilier sont entièrement réalisées en sel, même les lits !

  • Quatrième jour : Salar d’Uyuni

Last but not least, nous visitons enfin le salar ! Situé à une altitude de 3650m d’altitude, il est aussi mythique qu’impressionnant.
Nous commencons par un levé de soleil sur le sel depuis l’ile Inkawasi et ses nombreux cactus, un moment magique !
Puis nous réalisons une promenade en 4×4 sur le salar. Un effet miroir sur le sel donne l’impression que les montagnes autour du salar flottent dans l’air, sans attaches. C’est très impressionnant.
Nous nous arrêtons pour réaliser les fameuses photos truquées, sans grande réussite. C’est en effet beaucoup plus difficile qu’il n’y parait…
Nous visitons ensuite rapidement le grand hôtel de sel, situé sur le salar, et nous en profitons pour faire des photos devant les très nombreux drapeaux.
Nous finissons finalement le tour par la visite d’un grand marché et par celle du cimetière des trains, puis nous arrivons à la ville d’Uyuni, vraiment pas glamour !

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Nous avons donc passé 4 jours extra en très bonne compagnie 🙂 Merci encore à vous, Isabelle, Pauline et Henri.

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~ Bolivie~ Premiers pas dans un nouveau pays

Nous voila parti pour quitter l’Argentine et nous rendre en Bolivie. Nous prenons un bus de nuit qui nous conduit jusqu’à la frontière et la ville de La Quiaca. Dans le bus nous sommes déjà dans un nouveau pays. La plupart des autres voyageurs sont des boliviens qui retournent dans leur pays après être venus vendre ou acheter des biens en Bolivie. On sent tout de suite que les gens sont différents des Argentins. Clément se fait réveiller plusieurs fois par des femmes qui souhaitent s’asseoir derrière nous et qui n’arrivent pas à se glisser entre les sièges. Et pour bien se faire comprendre elles le réveillent à grands coups sur la tête ! Pas très agréable…

Nous arrivons à La Quiaca au petit matin, un peu dans les vapes, et nous prenons un petit déjeuner dans une pâtisserie locale avant de traverser la frontière. Nous sommes très peu de touristes, à peine 4 sur tout le bus.

Nous nous dirigeons ensuite vers le pont qui nous amène en Bolivie, après la traversée de 2 postes frontières, accompagnés de chiens errants (qui eux passent sans montrer leur passeport). Les gens ici sont très accueillants et très gentils, on se sent tout de suite bien dans ce nouveau pays.

Nous sommes maintenant à Villazon et nous pensons enchaîner directement sur un autre bus pour Tupiza. En arrivant à la station de bus tout est étrangement calme. Personne ne crie le nom de destinations, ni ne vient nous voir pour nous demander où on souhaite aller. Après avoir demandé à plusieurs personnes on apprend qu’il y a une grève et que la seule route qui sort de la ville est bloquée complètement. Les gens souhaitent avoir un meilleur accès à l’eau courante.

On se dirige alors vers la gare, mais tout est bloqué de ce côté là aussi. Les gens sont globalement gentils avec nous et nous disent que la seule solution est de prendre un minibus jusqu’au blocage puis d’aviser sur place. Ça sent le plan foireux (on en aura d’ailleurs la confirmation demain par des voyageurs aillant choisit cette solution et aillant vécu un véritable périple…), on décide donc de passer la nuit ici et de repartir seulement demain.

On trouve un hôtel et on part à la découverte de la ville, qui s’éveille petit à petit.

La ville est couverte de petits magasins vendant d’à peu prêt tout. Des objets moins chers qu’en Argentine pour les argentins et des objets peu courant en Bolivie pour les boliviens, on est bien dans une ville frontière !!

On croise aussi plein de petits vendeurs de rues, qui font du pop corn, des brochettes et des jus de fruit. La vie semble vraiment très rude pour ces gens et leurs visages sont très marqués. On sent un très grand changement par rapport à l’Argentine. La pauvreté ici est partout. Ca me fait un choc de revenir dans un pays si pauvre après le Chili, l’Argentine et l’Uruguay. C’est très émouvant.

On remarque aussi très vite les vêtements très particuliers de certaines femmes ici : une double jupe colorée, un pull, deux nattes, parfois un chapeau et toujours une couverture sur le dos, contenant des affaires ou un enfant en bas-âge.

On sent tout de suite que ce pays va nous surprendre et nous faire vivre de belles aventures !

~ Argentine ~ Salinas grandes

Nous voila repartis pour une nouvelle journée d’exploration de la région. Aujourd’hui nous effectuons une boucle passant de Salta à San Antonio aux Salinas Grandes à Pumamarca pour finalement revenir à Salta.

Le matin on emprunte le camino de los toros, appelé comme ça car il était utilisé pour emmener l’animal de la Bolivie au Chili, puis on longe pendant un moment le chemin du train des nuages. On voulait le prendre mais il ne rouvrira qu’en mai cette année car les rails sont en réparation. Pour construire le train à cette hauteur (il roule à plus de 5000m d’altitude) ils se sont inspirés de deux animaux des montagnes : le condor, qui monte en cercle, et la chèvre, qui monte en zigzag en faisant des aller-retours.

Plus on monte en altitude plus les voitures ont du mal à avancer, à cause du manque en oxygène. On finira même par tomber en panne de minibus. Heureusement notre chauffeur est aussi mécanicien.

En montant, on mange des feuilles de coca (juste pour tester car j’ai lu que l’effet réel sur le mal des montagnes se produit uniquement lors de mastication quasi journalière de ces feuilles : ça ne marche que sur les locaux en réalité même s’il a été démontré aussi que l’effet placebo marche très bien contre ce mal !). On montera dans la journée jusqu’à 4170 m d’altitude.

La route est belle. On s’arrête sur le trajet dans plusieurs villages traditionnels dans les montagnes, où l’on peut voir les écoles et le travail de la laine de lama.

Nous arrivons ensuite enfin au salar. C’est notre premier salar alors on est surexcités même s’il est assez petit par rapport aux autres salars présents dans cette région de l’Amérique du Sud. La texture du sel est vraiment surprenante. C’est très beau de voir ce blanc à perte de vue et le contraste avec l’eau turquoise.

Les salars sont exploités non seulement pour le sel mais aussi pour les différents éléments qu’il contient. Par exemple ici on extrait le sel, le borax et le lithium.
Cet article est très intéressant concernant l’exploitation de cette richesse en Bolivie : http://www.letemps.ch/economie/2015/08/21/bolivie-se-lance-industrialisation-lithium

Nous terminons la journée en empruntant la route aux 99 virages pour arriver à Purmamarca et observer la colline aux 7 couleurs dans la vallée de la quebrada de Humamarca.

Au total aujourd’hui nous avons parcouru 580 km.

~Argentine ~ Parc National Los Cardones et Cachi

Aujourd’hui nous partons pour une longue journée de visite de Salta à Cachi en passant par le parc national Los Cardones (nom d’une famille de cactus). Tout au long de la journée la route est absolument magnifique.

Nous commençons sous la pluie. La première partie de la route nous permet encore une fois de voir les montagnes colorées qui sont un peu partout par ici. Nous pouvons aussi voir nos premiers lamas.

Nous arrivons ensuite au parc national et là tout à coup apparaissent des centaines de cactus. Il est interdit de marcher dans le parc à part sur certains sentiers balisés depuis lesquels on peut voir les cactus depuis très près (voir très très prés pour moi ! et les cactus ça piquent !!).

La route que nous empruntons est extraordinairement droite. Elle suit le chemin dessiné par les incas et on ne sait toujours pas comment ils faisaient pour arriver à obtenir des formes géométriques si parfaites sans pouvoir observer la Terre depuis le ciel.

En chemin nous pouvons observer de nombreux troupeaux de chèvres, qui constituent un des grands moyens de se nourrir ici, avec les lamas.

On retrouve aussi pendant quelques kilomètres la route 40, route iconique du pays que nous avions longuement parcouru en Patagonie.

On arrive ensuite à Cachi, une petite ville coloniale. On est un peu déçu par la ville, qu’on nous avait sur-vendue. Elle est mignonne mais elle semble avoir un peu perdue son charme suite à son extra-exploitation touristique. On visite l’église qui est super jolie et dans laquelle tout ce qui est en bois est en bois de cactus : des meubles à la charpente. Le bois de cactus est en effet le seul disponible ici. Il est difficile d’accès car les cactus poussent très très lentement et il faut attendre que le cactus meurent pour obtenir du bois (si on le coupe avant il tombe en poussière).

A Cachi nous pouvons voir et sentir les nombreux piments, qui sèchent au soleil.

La journée a aussi été l’occasion de faire des découvertes dans les spécialités culinaires de la région : dulce de leche au lait de chèvre, tortilla au barbecue, empanadas, saucisson de lama et confitures de fruits locaux.

Nous sommes ensuite rentrés à Salta, après cette belle journée au milieu des cactus.

~Argentine ~ Les ruines de Quilmes

Deuxième journée à la découverte de la région autour de Cafayate. Nous partons ce matin visiter les ruines de Quilmes avec notre guide d’hier.

Nous nous arrêtons en route pour voir les pétroglyphes montrant une carte de la région et des lamas.

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Les ruines de Quilmes sont très impressionnantes. Elles sont étendues et ne représentent pourtant que 10% du village de l’époque. Ce village date d’avant l’arrivée des incas dans la vallée. Ici vivait une société très organisée. La géographie du village reflétait d’ailleurs cette organisation avec les chefs et les chamans en haut au centre, le peuple vivant autour au bas de la colline et la construction de miradors sur les bords extérieurs du village pour voir arriver les ennemis.

On a eu la chance de pouvoir observer des renards car on est partis tôt et on était les premiers sur le site. On a donc pu profiter du calme du matin avant l’arrivée des bus de tours.

On a aussi profité de la visite pour observer les cactus de plus près !

 

Nous avons beaucoup aimé la ville de Cafayate. On est venu ici un peu par hasard, pensant qu’on serait au bon endroit pour visiter les ruines de Quilmes et finalement on a eu un vrai coup de cœur pour ce village, ses habitants et la richesse de la région. On serait bien restés un peu plus mais la fin du voyage commence à se faire sentir et on doit maintenant avancer plus vite pour être à temps pour prendre notre avion retour à Lima dans moins de 2 mois.

L’après-midi on prend donc un bus pour réaliser le trajet de Cafayate à Salta. On repasse par la Quebrada avec plaisir et à peine a-t-on passé les montagnes que le soleil nous quitte !

Arrivés à Salta nous avons une très mauvaise première impression de la ville. On nous avait décrit une ville pleine de charme et authentique du Nord du pays et on se retrouve dans un panier à touristes, avec des arnaques à tous les coins de rues. Rien que de rejoindre notre hôtel au centre ville en bus de ville a été une aventure car ici on ne peut pas payer le bus directement ni acheter des tickets, il faut acheter une carte que personne ne vend autour du terminal… On a finit par monter dans un bus et au bout d’un temps interminable une dame a finalement bien voulu nous prêter sa carte !

Nous nous dépêchons donc de prévoir nos visites de la région pour partir au plus vite.

~Argentine ~ Cafayate et Quebrada de las Conchas

Ici le soleil brille 340 jours par an grâce aux montagnes autour qui bloquent tous les nuages – ça a du coup beaucoup fait rire notre logeur et guide quand on lui a dit qu’on voulait regarder la météo avant de prévoir la visite avec lui – On est également sur un plateau à 1700m d’altitude. Résultat : il y a ici des paysages très très particuliers.

Nous avons aujourd’hui une journée chargée à la découverte de la région :

Ce matin visite de la ville, de plusieurs domaines viticoles puis visite du musée du vin.
Nous avons choisi de visiter deux vignobles. Le premier est un domaine familial mais qui produit des quantités très importantes de vin, avec une usine très moderne.
Le deuxième est un petit producteur de vin bio.
C’était intéressant de découvrir les deux méthodes de travail complètement différentes.
Pendant la visite du premier vignoble on a eu droit à la phrase magique :  » Ce vin là plait beaucoup aux femmes c’est pour ça qu’on a choisit de mettre un bouchon à vis »… No comment !
Durant toute la matinée on a été accompagnés par un chien, même quand on visitait et que les gens ne le laissaient pas rentrer il nous attendait devant la porte. C’était marrant !

A midi on se lance à la dégustation d’empanadas. Les meilleurs empanadas de toutes l’Argentine on en effet la réputation de venir de la région de Salta et on ne veut pas louper ça ! On enchaîne ensuite les découvertes par une dégustation de sorbets au vin de la région : sorbet au Torontes (le vin blanc iconique du coin) et sorbet au cabernet. J’en ai aussi profité pour goûter le sorbet au Tuna, le fruit d’un des cactus. Miam miam !

Vous l’avez compris la matinée était donc placée sous le signe du vin. C’est assez surprenant de voir des vignes pousser à cette altitude. Il s’agit d’ailleurs des plus hautes vignes au monde. Le vin a été bien sûr introduit dans la région par les jésuites. Un système d’irrigation permet de contrer le manque d’eau de la plaine par l’eau venant des montagnes alentours.

 

L’après-midi nous partons à la découverte d’une des merveilles de la région : la Quebrada de las Conchas. Quebrada veut dire brisé et conchas sont les coquilles de coquillages. Ces formations géologiques ont en effet été créés grâce aux sédiments présents au fond de la mer ou des lacs, avant la création de la cordillère des Andes. On a donc ici les restes des dépôts au fond d’un lac qui recouvrait toute la vallée. Comme il ne pleut pas beaucoup par rapport à d’autres régions, l’érosion est lente. Ces conditions extraordinaires permettent de préserver ce qui à d’autres endroits du monde a probablement été détruit par les eaux. Le résultat est magnifique, je vous laisse le découvrir en images :

~ Argentine ~ D’Iguazu à Tucuman à Cafayate

Nous partons d’Iguazu pour Tucuman en avion, avec un petit passage par l’aéroport national de BA que nous connaissons maintenant par cœur.

Nous voulions aller dans cette région du Nord de l’Argentine et le hasard de la disponibilité des vols à fait que nous avons atterri à Tucuman, la sixième plus grande ville du pays. Cette ville est très universitaire et s’est développée surtout grâce à l’industrie sucrière.

Nous avons passé la journée à visiter le centre ville puis nous sommes allés au restau pour pour goûter les spécialités de la région : les empanadas, le locro  en pan de campo et les tamales.

Dans l’après-midi, nous essayons aussi de voir comment visiter la région depuis ici mais c’est compliqué et cher et en ce moment il y a des grèves de travailleurs qui bloquent complètement les routes certains matins ce qui vient compliquer les choses. On décide donc de ne pas s’éterniser et le lendemain on refait un deuxième tour de la ville le temps que la grève finisse et on prend un bus direction Cafayate.

Le trajet est très long bien qu’il n’y ait pas beaucoup de kilomètres car il faut passer par les montagnes. La route est très belle et très diversifiée. Quand on traverse la montagne on est dans la forêt tropicale et il pleut, puis tout à coup on se retrouve dans un paysage extraordinaire, désertique, avec seulement des arbustes et des grands cactus. On est émerveillés et dépaysés immédiatement.

En arrivant à Cafayate on est agréablement surpris par la douceur des habitants. Le tourisme est pourtant la principale source de revenus ici mais cela n’a pas encore modifié les comportements et les gens sont très agréables.