~ Uruguay ~ Riviera uruguayenne : étape 1 -Punta del Este

Nous voilà de nouveau sur les routes et nous traversons une bonne partie de l’Uruguay pour rejoindre l’Est du pays. La côte de ce coté là marque le début de l’Océan. Elle est très réputée pour l’Amérique du Sud et l’été elle est envahie par les argentins et un peu par les brésiliens qui viennent s’y montrer et s’y baigner. L’Uruguay ne présente pas nécessairement les plus belles plages de l’Amérique du Sud mais le sable est fin, les plages sont grandes et le pays est beaucoup plus sûr que ses voisins. Les gens apprécient donc de pouvoir venir passer leurs vacances ici, sans risque pour leur sac à main ni pour leur voiture. De très nombreux argentins ont leur maison secondaire à Punta del Este, la plus grande station balnéaire de la région.

  • Punta del Este

Los dedos

La sculpture iconique de la région, représentant une main sortant de la plage. Elle est très impressionnante.

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La ville et les plages sont pleines de charme. Comme nous étions hors saison, tout était très tranquille et reposant.

 

  • Casapueblo

Le musée Taller de Carlos Páez Vilaró, un artiste originaire de Montevideo. Il a travaillé la peinture, la sculpture, la littérature, l’écriture de scénario, la céramique, l’architecture et la musique. Il a parcouru le monde entier à la recherche de différentes inspirations, et c’est beaucoup inspirés de différents peuples isolés.

Le musée et l’hôtel forment une demeure immense qu’il a entièrement conçu et fabriqué lui-même. L’endroit est extraordinaire.

 

  • Musée Ralli

Dans le quartier de Beverly Hills est situé le musée Ralli créé par Harry et Martine Recanati. Ouvert en avril 1998, le musée est entièrement gratuit (la fondation refuse catégoriquement tous les dons) et a pour but de rendre l’art accessible à tous, et particulierement l’art latino-amércain. Il regroupe à la fois des œuvres célèbres mais aussi de parfait inconnus, principalement des artistes sud-américains bien-sûr. Aujourd’hui, ils ont aussi des musées au Chili, en Espagne et en Israël. Pour en savoir plus : http://www.museoralli.com.uy/

Le musée vaut vraiment le détour. Quand nous y sommes allés, c’était assez bizarre de traverser le quartier. Il ne contient pratiquement que de très grandes maisons appartenant à des argentins et donc vides à cette saison.

~ Thaïlande ~ Du blanc, du doré et du noir : une journée du paradis à l’enfer

Aujourd’hui je passe la journée dans les environs de Chiang Rai.

2 lieux singuliers sont emblématiques de la ville : le temple blanc et la maison noire.
Tous les deux sont le résultat de l’œuvre à la fois spirituelle et artistique de deux artistes thaïlandais.

  • Le temple blanc ou Wat Rong Khun

Le temple blanc est situé à 12km au Sud de la ville.

Pour y aller je prend un bus de ville après avoir acheté 2 croissants pour la route. Le bus est facile à trouver dans la gare routière car beaucoup de touristes l’utilisent et il y a une pancarte « white temple » dessus !

La fierté du chauffeur de bus

La fierté du chauffeur de bus

30 min et 20 baths plus tard, me voilà donc devant le temple. Il est encore relativement tôt, il n’y a pas encore trop de bus de touristes, même si je suis loin d’être seule sur place, je n’ai pas à subir les ordres et le minutage des employés, contrairement aux personnes venant aux heures de pointe.

Je suis vraiment très contente d’être là ! Cet endroit ça fait longtemps que j’ai envie de le visiter. C’est un endroit vraiment particulier, résultat de la créativité d’un artiste un peu fou. Tout ce que j’adore.
Pour vous donner une idée, c’est un peu l’équivalent de la Sagrada Familia à Barcelone, mais en version asiatique avec un temple bouddhiste.
Le projet de l’artiste est gigantesques et ne sera terminé qu’en 2070, et encore si tout va bien. Le temple a en plus été victime d’un tremblement de terre et a été en parti démoli.
Le site est immense et sera occupé une fois fini par 9 bâtiments, chacun enseignant une valeur importante pour l’artiste. Parmi ces bâtiments il y a bien sûr le temple principale mais il y a aussi le bâtiment des toilettes par exemple qui est enorme, plus tard il y aura aussi un crématorium.
L’artiste, Chalermchai Kositpirat, est âgé de 54 ans. Il ne verra donc probablement pas son œuvre terminé mais est aidé de 67 disciples pour réaliser la construction.
Il est bien sûr provocateur, il utilise tous les codes classiques du bouddhisme en les détournant, mais aussi les héros et ennemies mondiaux.
Le temple est pratiquement terminé et il est génial. L’idée de l’artiste est que pour pouvoir accéder au paradis ou plutôt ici au nirvâna il faut passer par la souffrance.

Le temple est entièrement blanc à l’extérieur et recouvert de petits miroirs qui reflètent la lumière et lui donnent un côté étincelant, tout cela représentant bien sûr la pureté.
L’accès au temple est entouré de statues représentants des sortes de monstres et des personnes en souffrance. Un faux bassin est rempli de mains humaines, semblant appeler à l’aide depuis l’intérieur de la terre. C’est très bien fait !

Un fois à l’intérieur du temple le doré domine. Les murs sont recouverts de peintures magnifiques. On peut y retrouver aussi bien Yoda que Superman, en passant par les Minions. Mais on peut aussi y voir les tours jumelles entrain exploser, parmi de nombreux autres symboles.

Le temple est aussi destiné à la prière, il y a plusieurs statues de Bouddha à l’intérieur.

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Le mur intérieur en miniature

Toilettes pour femmes

Toilettes pour hommes

Le bâtiment des toilettes, le seul à être doré

Cette visite est donc géniale et immanquable à tout voyage en Thaïlande.

Bus – Pause déjeuner – Bus

Pause déjeuner : les saucisses ici sont faites avec de la citronelle,du piment et du gingembre ! Ca pique et c'est bon :)

Pause déjeuner : les saucisses ici sont faites avec de la citronnelle, du piment et du gingembre ! Ça pique et c’est bon 🙂

Je ne suis pas bien grande, mais ici c'est déjà trop !

Je ne suis pas bien grande, mais ici c’est déjà trop !

  • La maison noire ou Baan Sii Dam

La maison noire est à l’opposé du temple blanc par rapport à Chiang Rai, mais aussi par sa couleur et par les émotions que l’on ressent en la visitant, ce qui est assez rigolo.

Elle est la véritable maison de Tawan Duchanee, un artiste thaïlandais. Cette « maison » est en réalité composée de nombreux bâtiments, reprenants les styles architecturaux classiques du Nord de la Thaïlande, et d’autres formes très personnelles à l’artiste. A l’intérieur de chaque bâtiment, l’artiste expose ses œuvres mais aussi sa collection d’animaux morts, de peaux de bête et d’ossements. La plupart des bâtiments sont bien sûr noirs.

J’ai vraiment été dérangée par les lieux. Tu ne peux observer l’intérieur des bâtiments que depuis l’extérieure, à travers de grandes vitres, ce qui n’arrange pas vraiment la visite. J’ai d’abord visité tout le parc et en dernier le bâtiment principal, le temple, où l’artiste a placé quelques textes. J’ai vraiment été surprise par le coté glauque des collections sans aucun sens apparent. Apparemment ça serait normale. Selon l’artiste il n’y aurait pas de sens à son oeuvre, ni à sa collection animalière… Il veut que le public ressente qui il est ! Et bien moi ce que j’ai ressenti ne m’a vraiment pas donné envie de le connaitre. Le « temple » par lequel j’ai terminé et qui contient de nombreux autoportraits n’a pas vraiment amélioré mon impression. Les animaux vivants enfermés dans de minuscules cages dans le parc non plus.

Cet endroit ne laisse en tout cas définitivement pas indifférent, il y a aussi de belles choses, et ça mérite amplement une visite.

Les photos :

~ Malaisie ~ Kuala Lumpur : les grottes de Batu et Publika

Aujourd’hui je visite les grottes de Batu.

Pour y aller il faut prendre un train. Ici il n’y a pas de métro mais plusieurs réseaux de trains qui parcourent la ville. Ils ne sont pas vraiment difficiles à prendre mais ils ne sont pas non plus très userfriendly ! En comparaison le métro de Shanghaï est plus sympa malgré le chinois. Heureusement il y a toujours quelqu’un qui va te voir et te dire : « Si tu veux prendre le prochain train ce n’est pas ici mais là-bas qu’il faut attendre ! » C’est vraiment appréciable. C’était déjà le cas un peu partout en Malaisie. Par exemple dans le bus à Malaka les gens qui ne se connaissaient pas se réveillaient entre eux pour ne pas louper les arrêts principaux.
Cette entraide que l’on a perdu en Europe peut parfois nous paraître intrusive (les gens t’arrêtent tout le temps dans la rue pour te demander où tu vas !) mais c’est quand même tellement agréable qu’ils ne passent pas à côté de toi sans te voir !
 Partout ici il y a des endroits réservés aux femmes. Les trains ne font pas exception avec 2 wagons par train dans lesquels les hommes n’ont pas le droit de circuler. C’est un peu étrange.
 
Il y a une autre coutume en Malaisie dont je n’ai pas encore parlé mais qui est frappante quand on achète quelque chose : il est très impoli de donner quelque chose à quelqu’un avec sa main gauche. Les gens te tendent donc ce que tu viens d’acheter ou ce qu’ils veulent te donner avec leur main droite en appuyant leur main gauche sur leur bras droit. Ce geste est très élégant !
J’arrive donc aux grottes de Batu. A l’arrivée je suis accueilli par une meute de singes. Les hindous qui gardent le temple leur donnent des fruits afin qu’on puisse plus facilement les voir. Ici les singes sont beaucoup moins agressifs que ceux que j’avais vu en Thaïlande 🙂
J’ai bien fait de venir tôt car il n’y a pas encore trop de monde mais les cars de touristes chinois commencent à arriver.
Il y a en tout 272 marches à monter avant d’arriver à l’entrée de la grotte. Je suis heureuse qu’il ne fasse pas trop chaud aujourd’hui!
Après avoir monté à peine 10 marches une suissesse me demande si je peux monter avec elle car elle a le vertige. Elle est super sympa et nous avons passer la matinée ensemble. Arrivé en haut le temple est classique mais la grotte est belle :
Un hindou prie pour moi :
Les singes sont aussi à l’intérieur de la grotte ! Mieux vaut ne pas leur montrer que tu as à manger. Ils sont d’une rapidité, tu n’as pas le temps de dire ouf qu’ils t’ont déjà volé ton gâteau, tes chips ou le must du must pour eux : ta banane !
 La visite vaut vraiment le détour, j’avais lu des commentaires désobligeants sur internet sur la propreté des lieux mais ce n’est plus le cas, c’est maintenant assez propre.
 Cette après-midi j’ai envie daller à Publika. C’est un endroit moderne qui regroupe de nombreuses choses. Le problème c’est que c’est très excentré. Je m’arrête donc à un arrêt de train sur le retour. J’ai vu sur Googlemaps qu’il ne faut que 40min de marche de la gare à Publika et je me suis dit que ça serait sympa de découvrir une autre partie de la ville en marchant ! Évidemment ce n’était pas l’idée du siècle et je me suis retrouvée à marcher complètement seule sur les bords des artères périphériques de la ville entourées uniquement de grands immeubles résidentiels. Heureusement, et ce n’était pas gagné d’avance en Asie, il y a un trottoir ( le luxe suprême 🙂 ) et j’arrive finalement à destination.
 Je ne suis pas déçue l’endroit est sympa. C’est un peu un mélange entre un centre commerciale, des galeries d’art, des restaurants, des bureaux… Il y a même un spa pour bébé, un supermarché tout à 100yens japonais qui m’a rappelé de bons souvenirs (ici c’était tout à 5,30 ringgits bien sûr ) et un jean-bar : qui vend des jeans et sert du vin ! Tout est super design et il y a des sculptures et des peintures un peu partout.
Le centre est découpé en nombreux étages et galleries qui communiquent entre-eux. On ne peut jamais avoir une vue générale il est donc parfois un peu difficile de se repérer mais ça permet de « casser » visuellement l’ensemble et de rendre le tout beaucoup plus chaleureux.
Il y a aussi un supermarché bio très beau où je peux enfin trouver des starfruits que je cherche sans succès depuis quelques jours. J’ai aussi pu y récupérer des recettes :
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La galerie d’art officielle de l’ensemble, la MAP, ne contient aujourd’hui qu’une seule exposition, la deuxième galerie étant occupée par un événement privé. L’exposition est un événement interactif permettant de se questionner sur notre rapport aux sons et à l’image. L’ensemble des ateliers a été réalisé par des étudiants qui sont présents et super motivés pour t’expliquer leur travail.
Il y a plein d’autres galeries d’art. Pleines de peintures et de sculptures mais pas tellement de visiteurs. J’ai demandé s’il y avait plus de monde le weekend car j’étais seule dans toutes les galléries et apparemment pas tellement, les gens viennent dans le centre plutôt pour faire des magasins.
Beaucoup d’œuvres étaient intéressantes, par exemple :

La disparition de la culture et des traditions dans les grandes mégalopoles modernes

La disparition de la culture et des traditions dans les grandes mégalopoles modernes

Une des galeries était dédiée entièrement à des artistes chinois contemporains et le travail de Sanzi a particulièrement attiré mon attention :

 

Finalement j’ai aussi pu voir une exposition très intéressante réalisée pour dénoncer les violences conjugales faites aux femmes et le secret qui souvent les entoure.
Des femmes ont acceptées de témoigner pour l’exposition et il y a des sculptures de leur visage devant lesquelles sont placées les phrases qu’elles prononcent en public. Dans leur tête il y a ensuite un trou et on peut y lire leur secret, ce que la phrase prononcée à voix haute cache en réalité.
L’idée est géniale : simple mais terriblement efficace et marquante !
En sortant je suis heureuse de constater que je peux prendre un bus puis un train pour retourner en ville car je ne me voyais pas trop refaire le trajet jusqu’à la gare dans l’autre sens.
J’ai monté 41 étages et marché 19614 pas !