~ Perou ~ la vallée sacrée, de Pisaq au Machu Picchu

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Rmq : si vous voulez visiter la région, aller voir Dircetur ils donnent gratuitement de vraiment très bonnes informations et une carte très pratique.

Rmq 2 : mon blog est plein alors je dois réduire considérablement le nombre de photos dans mes derniers articles !

  • Pisac (2950 m d’altitude)

Nous commençons notre visite de la vallée sacrée par la première des villes : Pisac. Elle marque le début de l’installation des incas dans cette vallée qu’ils considéraient sacrée.
Pisac est connue pour 2 choses : ses ruines incas et son marché artisanal, réputé comme étant le plus grand et le meilleur d’Amérique du Sud.

On prend un collectivo à Cusco et après seulement 45 min on se retrouve au centre de Pisac. On monte alors dans un taxi qui nous amène en haut des ruines.
Les ruines sont une très bonne surprise. Beaucoup de maisons sont bien préservées, ce qui permet de se rendre compte de l’organisation du village, et les terrasses sont magnifiques
Lorsque le village était à son apogée, les archéologues pensent que presque 3000 personnes vivaient ici.
Les maisons ne servaient que pour dormir, et n’avaient pas de fenêtre. La principale originalité étaient les niches présentes un peu partout sur les murs et servant à exposer des objet religieux en or, ou autre métal précieux, comme des lamas par exemple, ou des poupées.
Dans la montagne on peut aussi observer les tombes des guerriers, creusées dans la roche. Malheureusement elles ont toutes été pillées.

Nous nous promenons un long moment dans les ruines puis nous décidons de redescendre dans le village à pied. Et là, ça se complique. Les gardiens ne veulent pas nous laisser redescendre, nous disant que le chemin est trop dangereux. Surement sont-ils influencés par les chauffeurs de taxis, qui en profitent pour vendre leur course hors de prix… On négocie donc pendant un long moment et le gardien fini par nous laisser prendre un des deux chemins, nous précisant que c’est à nos risques et périls, et qu’il fait une exception.

On mettra au final une petite heure à descendre, sur le chemin qui n’a rien de particulièrement difficile et qui est vraiment très beau. En chemin on pourra voir plusieurs autres groupes de terrasses incas et d’autres maisons. Cela aurait été dommage de manquer ça !

Nous arrivons donc dans le marché et là on est plutôt déçu. Il y a vraiment beaucoup d’artisans mais ils font pratiquement tous la même chose, du coup c’est assez répétitif.

On a quand même pu voir travailler un des plus grands tisseurs du pays, dont on avait pu déjà observer les œuvres à Cusco. C’était assez impressionnant.

Il y a aussi autour du marché plusieurs fours traditionnels, accompagnés de leurs paniers à cochons d’indes, attendant patiemment qu’un touriste veuille les manger.

On retourne finalement à Cusco en fin de journée, un peu décus par le marché, mais agréablement surpris par la visite des ruines.

 

  • Chinchero (3760 m d’altitude) et Moray (3176m d’altitude)

Le lendemain nous partons de Cusco de nouveau, cette fois pour 5 jours afin de continuer à explorer la vallée jusqu’au Machu Pichu.

Nous prenons un autre minivan, qui nous dépose à Chinchero, où nous pouvons observer de nouvelles ruines incas.

Les ruines en elles-même ne sont pas des plus impressionnantes mais la ballade dans les terrasses est magnifique. On y croise plusieurs femmes, entrain de tricoter en gardant leur troupeau de moutons.

L’église est aussi très intéressante. Elle a été construite, comme beaucoup d’églises par ici, par les espagnols sur les anciens sites incas, en utilisant même les pierres utilisées par les incas avant eux, afin de montrer symboliquement leur supériorité.

L’intérieur de l’église est entièrement peint et est très impressionnant. Les photos sont par contre interdites comme dans tous les bâtiments religieux et les musées du Pérou.

A midi on déjeune dans un petit restaurant, très bon.

On trouve ensuite un taxi que l’on partage avec deux argentines en vacances au Pérou et on se dirige vers Moray. Là-bas il y a de nouveau des ruines mais cette fois il s’agit de ruines agricoles. Les chercheurs ne sont pas sûrs à 100% de la fonctionnalité du lieu, mais l’hypothèse la plus probable est qu’il s’agissait d’un laboratoire agricole à ciel ouvert. Les terrasses construites en cercles concentriques permettent en effet d’avoir une variation constante de la température (5°C) d’une terrasse à l’autre et ainsi de tester différentes conditions de cultures. Les incas auraient même importé d’autres plantes afin d’obtenir plus de diversité alimentaire.

C’est assez impressionnant :

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Nous repartons ensuite vers Urubamba où nous avons prévu de passer la nuit.

Nous ne pouvons pas prendre de minivan du coup nous finissons par négocier avec un taxi pour qu’il nous dépose sur la route principale pour un prix raisonnable. Au fur et à mesure du trajet d’autres personnes souhaitent monter avec nous, les taxis sont très souvent partagés par ici, et le chauffeur finira par nous amener jusqu’à la ville, accompagnés de 2 autres femmes.

  • Salineras de Maras (3028 m d’altitude)

Nous partons pour notre troisième jour dans la vallée à la découverte des salines à côté de Urubamba.
Le taxi est beaucoup trop cher donc nous prenons un collectivo qui nous dépose au croisement de la route pour Maras, que nous avons déjà utilisé hier. Arrivés au croisement, nous redemandons le prix des taxis : 20 soles ou 30 aller-retour. C’est encore trop cher. Du coup nous demandons le prix du taxi pour la ville de Maras, située à mi-chemin, et le chauffeur nous répond : 1 sol par personne ! La différence est tellement grande qu’on lui demande de répéter…
Le choix est donc vite fait, on monte dans le taxi pour Maras, à 4 sur la banquette arrière et une personne dans le coffre. Le taxi nous dépose gentiment au début du chemin de randonnée pour les salines (les gens sont vraiment très gentils dans la vallée, malgré l’afflux touristique très important).

Nous voila donc partis pour 4km de marche, très jolie et toute en descente, au milieu des plantes grasses. On fait la connaissance d’un cusceño, sur le chemin, qui vient ici pour s’occuper de ses arbres fruitiers. Une belle rencontre, il nous confie qu’il a hâte d’économiser suffisamment d’argent pour aller en France, puis en Italie et s’il est vraiment chanceux, faire un deuxième voyage en Égypte.

Arrivés au salinas, on est émerveillés.
Ces salines ont été utilisées depuis les incas et sont vraiment originales. Construites en terrasses elles permettent de récupérer le sel par évaporation. L’eau provient d’une source dans la montagne et est très chargée en sel.
Comme d’habitude ici, il n’y a aucune information mais on est tombés sur un employé très sympa qui nous a expliqué comment elles fonctionnent.

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On a traversé toutes les terrasses à pied puis on a continué à descendre jusqu’à la rivière. Arrivés au pont pour la traverser, on entend des enfants crier et courir un peu partout.
On se retrouve donc sur la route, à côté du bus scolaire, avec une cinquantaine d’enfants. Le chauffeur est d’accord pour nous amener aussi, à condition qu’on s’assoit au fond (les maîtresses galèrent pour compter les enfants, qui sont très dissipés…). Du coup on a fait tout le trajet, au milieu des enfants, surpris et amusés d’être avec des gringos pour retourner à l’école ! Un excellent moment.

Nous sommes donc de retour à Urubamba, nous déjeunons, récupérons nos sacs et repartons en collectivo pour Ollantaytambo.

  • Ollantaytambo (2750 m d’altitude)

Ollantaytambo est absolument magnifique. Ici il n’y a pas seulement des ruines mais tout un village inca dans lequel les habitants vivent toujours.

Nous passons la soirée à arpenter les toutes petites rues pavées et à observer le système complexe d’irrigation et d’évacuation d’eau de la ville.

Le lendemain nous montons dans les ruines de l’ancienne forteresse inca qui a été un lieu important lors de la lutte avec les espagnols. C’est en effet le lieu de la dernière victoire de l’inca Manco Capac sur les espagnols.

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  • Aguas Calientes / Machu Picchu Pueblo (1870 m d’altitude)

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Nous prenons ensuite le train pour Aguas Calientes. Ce train est vendu beaucoup trop cher mais c’est un des seuls moyens pour se rendre au Machu Picchu. La seule autre solution consistant à prendre des minibus ou des taxi pendant 10h sur une route très dangereuse puis de marcher 2h, nous avons donc décidé de prendre malgré tout le train.

Les wagons sont originaux, imitant d’anciens trains à vapeur, et très confortables. La vue à travers les nombreuses vitres est aussi très jolie et permet d’observer les sommets enneigés de la région.

En discutant en arrivant avec d’autres français dans notre dortoir qui eux avaient pris l’option bus et avaient vécu un véritable enfer, nous n’avons pas regretté notre choix.

  • Machu Picchu (2430 m d’altitude) et Huayna Picchu (2693 m d’altitude)

Aujourd’hui, nous visitons enfin ce lieu mythique, pour lequel nous avons acheté notre billet en février. Nous terminons donc la visite de la vallée sacrée par la dernière et plus belle de ces constructions.

Merveille du monde qui a été redécouverte en 1911, le Machu Picchu combine beauté naturelle et architecturale. Le site se divise en deux grands secteurs : la ville supérieure avec les terrasses, les garnisons et la ville inférieure avec les greniers et les temples. La population estimée vivant sur le site serait d’environ 1 200 personnes.

Nous sommes allés à l’ouverture à 6h du matin ce qui nous a permis de découvrir le site seuls. Les personnes se dirigent en effet toutes au même endroit à cette heure là et le reste de la cité est vide ! Puis nous sommes montés en haut du Huayna Picchu, la montagne sacrée que l’on voit sur toutes les photos classiques. La vue depuis le sommet est superbe. J’ai aussi eu la chance de pouvoir célébrer mon anniversaire en haut de la montagne, où nous sommes arrivés les premiers et avons pu profiter de l’endroit un bon moment avant d’être rejoints par d’autres touristes.

Nous sommes ensuite retournés finir la visite des ruines. Il y avait à cette heure-ci beaucoup plus de monde et les gardiens du site étaient beaucoup moins agréables, nous obligeant à prendre des chemins bien précis et refaire parfois tout le tour pour visiter une maison juste à côté.

Nous avions un peu peur d’être déçus. Le Machu Picchu est tellement connu, nous avions vu tellement de photos que nous attendions de le voir avec impatiente et curiosité. Il n’en ai rien. La magie du lieu existe toujours 🙂 Nous avons juste un peu regretté le côté excessivement mercantile, bien plus exagéré que dans tous les autres lieux touristiques que j’avais pu visiter à travers le monde.

Nous avons donc passé une super journée, à profiter de la beauté de ce lieu unique au monde.

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