Ce matin je pars pour Battambang depuis Kampot. Peu de gens font ce trajet car peu de compagnie le propose et il est long.
La première partie va de Kampot à Phnom Penh et se passe bien. On est 2 dans un mini van super confortable. Le conducteur conduit n’importe comment et est quasiment 100% du temps en contre sens. Mais les paysages sont sympas et il ne pleut pas trop ce qui me rassure. La tempête Vamco qui traverse en ce moment la région amène en effet beaucoup de pluie depuis quelques jours.
Arrivée à Phnom Penh je dois prendre un tuk tuk pour rejoindre la gare routière car le chauffeur n’avait pas envie d’y aller alors il m’a déposé au bureau de la compagnie.
Arrivée à la gare routière je monte dans le bus qui manifestement m’attendait. Le bus n’est pas de première jeunesse (loin de là ! ) et je croise les doigts pour qu’il ne tombe pas en panne sur la route, surtout avec le risque fort d’inondation.
Le trajet me paraît durer une éternité. Le paysage est très plat et monotone pendant les 6h de route et le chauffeur passe de la musique cambodgienne à fond non stop. Personne dans le bus ne parle anglais alors je ne peux pas trop discuter.
Quelques trucs intéressants sur la route :
J’ai goûté ma premiers brioche à la vapeur à la mode cambodgienne. A l’intérieur : de la viande de porc au poivre et aux oignons et un quart d’œuf dur. Miam !
Pas besoin de sable pour faire des châteaux
Ici il y a de nouveau des buffles dans les rizières
Les maisons ressemblent un peu à celles du Sud de Sulawesi. Les hauteurs sous-plafonds sont juste gigantesques c’est impressionnant
Ici il y a des champs de lotus. On peut ensuite les acheter dans les marchés : les fleurs sont mangées et les feuilles servent à emballer les aliments par exemple
Je crois qu’il a plu !
Et oui ils ont transporté ça dans les coffres à bagages du bus. Ils ont du démonter la roue alors le chauffeur du bus la remonte, puis le passager repart en 2 roues 🙂
Arrivée près de Battambang, je peux encore une fois goûter à l’inhospitalité des transports locaux. Le bus s’arrête à 4km de la ville et me dit qu’il faut que je descende car il ne va pas au centre de la ville, mais qu’il continue son chemin jusqu’en Thaïlande (je raccourcis comme souvent car en vrai le chauffeur a juste rigolé quand je lui est demandé où on était et j’ai du faire le tour de tous les voyageurs avant de trouver une jeune khmer toute timide qui m’a expliqué avec ses 3 mots d’anglais ! ) Heureusement que j’avais expressément demandé à la compagnie si leur bus s’arrêtait en ville et qu’ils m’avaient affirmé que oui, le bus s’arrêtait en plein centre. Je me retrouve donc seule, sous une pluie diluvienne, dans une minigare routière vide et perdue au milieu de nulle part. Évidemment je suis furieuse d’être encore une fois dépendante de la mafia des transports de la ville. Un homme vient me voir et me dit qu’il faut que je prenne un tuk tuk. Je lui demande alors le prix et il me répond : « ah mais il n’y a pas de tuk tuk ici ! » Sérieusement il se fout de moi ! Je commence à perdre patiente. Il y a alors un gamin qui me propose de m’amener en moto. L’option n’est vraiment pas alléchante entre la pluie, le fait qu’il n’ait pas de casques et en plus qu’il soit mineur… Je lui demande quand même le prix : 4$. Autant dire une fortune pour seulement 4km ! Je demande s’il y a des taxis et là ils me disent oui oui c’est 4$ aussi… Va chercher la logique. Je pense qu’ils n’ont pas plus envie que moi de faire le trajet sous la pluie en moto ! Me voilà donc dans un mini van avec les deux loustiques. Ils me déposent à mon hôtel et là ils ont le culot de demander au réceptionniste une commission (j’avais réservé mon hôtel à l’avance sachant que j’arriverai peut être de nuit). Heureusement, il les a envoyé balader.
Le Cambodge est un beau pays, la plupart des personnes que je rencontre dans la rue est vraiment adorable, et je trouverais dommage de laisser ces organisations de chauffeurs malhonnêtes gâcher mon voyage. Ça me donne par contre envie de limiter mes déplacements dans le pays. Je pense que si je voyageais avec quelqu’un ça me paraîtrait moins important, mais seule c’est assez insécurisant.
Dans les restaurants les gens « oublient » aussi régulièrement des ingrédients marqués sur la carte, les réceptionnistes tentent de garder ton passeport… Bref on m’avait tellement vanté l’accueil chaleureux des cambodgiens que je suis un peu perplexe.
Heureusement en arrivant à la guesthouse j’ai été chaleureusement accueillie par un réceptionniste débutant mais super attentionné 🙂
un monde a flâner 