~ Vietnam ~ La vieille ville de Hoi An

Aujourd’hui je pars à la découverte de la vieille ville de Hoi an.

Petit dejeuner vietnamien : le sandwichs est aux légumes et au porc, un peu épicé. C'est très bon

Petit dejeuner vietnamien : le sandwich est aux légumes et au porc, un peu épicé.
C’est très bon

J’ai de la chance, les mois où il y a le moins de touristes sont les mois de mai, juillet et septembre. Et en commençant ma journée très tôt je suis quasiment seule lors des visites. Dès 10h par contre plus de monde commence à arriver mais ça reste raisonnable.

Je commence par une visite rapide au marché :

L’accès à la vieille ville se fait en achetant un ticket qui donne accès aux rues et aussi à 5 lieux historiques à choisir parmi 22. Bon moi j’ai mal lu le ticket (pourtant c’est bien expliqué…) et j’ai dû visiter à peu près 18 lieux avant que finalement on m’explique que je ne pouvais pas rentrer dans les deux derniers que je voulais voir !

La ville est extraordinairement bien préservée pour une ville vietnamienne. C’est une des rares villes à ne pas avoir été détruites pendant la guerre. Elle a su aussi garder beaucoup de charme malgré le tourisme grandissant.

Il y a trois grandes influences visibles dans les bâtiments de la ville :

* Influence chinoise, particulièrement avec les toits en forme de carapace de tortue. Ainsi qu’avec la présence de toutes les lanternes.
*Influence japonaise : toutes les maisons ont des poutres construites en 3 et 5 : 3 pour les lignes de la main, 5 pour les 5 doigts de la main, qui est une construction japonaise.
*Identité vietnamienne bien sûr !

Petit tour en photo des différents endroits que j’ai pu visiter :

  • Quan Công temple


  • Trân Family Chapel

Au Vietnam on ne célèbre pas les anniversaires mais les morts. Un jour par an (choisit par chaque famille, si j’ai bien compris) on célèbre l’ensemble de ses ancêtres. On doit penser à tout le monde, en remontant jusqu’à 300 ans en arrière.
Dans les maisons on trouve le portrait des personnes décédées de la famille, pour celles qui sont nées après l’invention de la photographie, et une boite contenant, caché à l’intérieur, le nom du défunt, pour ceux qui ont vécu avant la photographie.


  • Le musée de la céramique (la maison en elle-même est plus intéressante que le contenu du musée)


  • La maison de Quân Thâng
Le propriétaire des lieux. LA septième génération de la famille vit actuellement dans la maison

Le propriétaire des lieux.
La septième génération de la famille vit actuellement dans la maison

L'ancienne cuisine

L’ancienne cuisine

La nouvelle

La nouvelle

La salle de bain

La salle de bain

La cour intérieur

La cour intérieure

Entrain de préparer des gateaux

Entrain de préparer des gateaux

La cour exterieure

La cour extérieure

  • Le musée de la culture populaire
Culture de la soie

Culture de la soie

Tissage

Tissage

Pêche à la crevette

Pêche à la crevette

Couture

Couture

  • Minh Huong communal House


  • Phuc Kien assembly Hall

A l'intérieur de l'encens, on place le nom d'une famille pour lui porter chance

A l’intérieur de l’encens, on place le nom d’une famille pour lui porter chance


  • Quan Quang Dong Assembly hall 


  • Le pont japonais – il est très large, comme une petite maison


  • Le pont de An Hôi

J’ai aussi pu assister à une démonstration de musique, de danse et de jeux traditionnels :

 

Les vendeurs font beaucoup de démarchages. Leurs articles sont assez jolis et j’ai bien fait de ne pas prendre d’argent pour ne pas craquer !

Dans certains magasins tu peux aussi observer les artisans entrain de travailler.

En passant j’ai aussi pu visiter pas mal de galeries d’arts. J’ai particulièrement aimé le travail de Ha Duong. J’ai d’ailleurs acheté une de ses reproductions. Son site internet : haduong.weebly.com

 

A midi j’ai goûté la spécialité culinaire régionale : Cao Laù. C’est super bon, et sur le marché on peut manger pour moins d’un euro. Les restaurants de la ville par contre sont hyper chers.

Des bonbons d'ici, fait avec de la noix de coco et du sucre

Des bonbons d’ici, fait avec de la noix de coco et du sucre

 

Une des spécialités ici c’est de pouvoir se faire faire des vêtements sur-mesures de qualité pour des prix très raisonnables. Il y a des boutiques de tailleurs partout. Hier soir j’ai donc passé commande à la couturière qui travaille dans la guesthouse où je suis :
*1 pantalon car je n’ai pas trop le choix, ici 38 est considéré comme taille obèse et tous mes pantalons sont déchirés depuis déjà 2 mois…
*1 robe, juste parce que j’en avais envie et qu’à 10,50€ ça ne vaut pas le coup de s’en priver.

Après une pause essayage je repars visiter la ville un peu à l’extérieur de la vieille ville. Je repasse par le marché qui n’a pas du tout la même tête que ce matin et fait dorénavant beaucoup plus attrape touriste… J’en profite quand même pour acheter un pamplemousse.
Je suis tranquillement entrain d’éplucher mon fruit quand soudain une dame âgée avec un gros panier s’approche de moi. Je ne me méfie pas, je pense qu’elle va encore une fois me proposer de me vendre un truc. Mais non, elle m’écrase le pied (celui avec mon pansement bien sûr…), je hurle, elle rigole et s’en va ! On mésestime souvent la dangerosité des personnes âgés… Ça fait mal !
Passé cet incident improbable mon après-midi se passe bien à flâner dans les rues en attendant la nuit pour que les lumières se rallument 🙂

J’ai vu en chemin plusieurs écoles. Les écoles pour les jeunes enfants sont très sympas car très très colorées. A l’intérieur de plusieurs j’ai pu observer les élèves entrain de faire leurs exercices journaliers, bien rangés en rang, un peu comme en Chine.

La ville est belle à la lumière bleue.

Ce soir je mange dans un petit restaurant délicieux. Je teste deux nouvelles spécialités de la région.

Hoanh Thanh Fried Wonton

Hoanh Thanh Fried Wonton

My Quang

My Quang

Je trouve le Vietnam éminemment photographique pour le moment et je me fais plaisir à observer et photographier les nombreux petits détails qu’il y a partout.

Il y a aussi un mélange qui paraît naturel et que j’aime entre tradition et modernité. Même en ville ici les gens continuent de porter les chapeaux traditionnels et à utiliser les anciens paniers, par exemple.

 

~ Vietnam ~ Un bon début 

J’ai pris deux vols pour rejoindre ma destination. D’abord un vol de Phnom Penh à Ho Chi Min. Il est très court alors l’avion ne monte pas haut et j’ai pu observer le paysage pendant tout le vol.

En vol j’ai aussi pu récupérer la recette d’un moon cake :

Arrivée à Saigon, j’ai récupéré mon sac, passé la douane (ils sont très sympa ici) et me suis réenregistrée dans l’aéroport domestique.

En marchant entre les deux aéroports j’ai tout de suite senti que j’étais arrivée dans un pays communiste :

J’ai ensuite été au salon de Vietnam Airline et là j’ai eu une bonne surprise :

Je n’ai pas tout goûté mais je me suis fait bien plaisir.

Depuis que j’ai quitté la Malaisie ça me manquait de vraiment bien manger. Ici les plats sont subtils et gourmands ! Et ce n’est que le début car à l’aéroport c’est sûrement moins bon que dans les rues du Vietnam 🙂

J’ai ensuite pris le vol pour Danang. En arrivant on était dans un orage sec ce qui était très joli. Je pouvais voir les éclairs éclairer les nuages situés juste à côté de mon hublot !

J’avais tellement entendu que les vietnamiens n’étaient pas accueillants à l’aéroport que j’avais réservé une voiture auprès de mon hôtel à Hoi An. Petit moment de luxe. C’est agréable d’avoir quelqu’un qui vient me chercher pour une fois. En plus ce n’est pas cher ici et les bus de la ville ne circulent plus à cette heure là donc je n’ai même pas de scrupule !

La route de Danang à Hoi An est assez longue et je peux observer un peu le Vietnam à travers la fenêtre de la voiture. Les premières choses qui me marquent : tout est grand et l’influence architecturale historique chinoise est bien visible. (Au Cambodge l’influence de la Chine ne se ressentait pratiquement que dans la nourriture).

Arrivée à l’hôtel je pars tout de suite à la découverte de Hoi An, la ville aux lanternes, de nuit. C’est magnifique :

Mon voyage au Vietnam commence bien !!

~ Cambodge ~ Mes derniers pas dans ce pays (pour cette fois-ci !)

Dimanche j’ai rejoint Phnom Penh en minivan. Ça a été un trajet un peu long et chaud car on était à 22 pour 13 places avec des bagages mais ils m’ont déposé à la gare routière comme prévu alors j’étais contente.
En chemin j’ai pu voir une Ferrari. Ça doit être la seule du pays. Tous les cambodgiens la regardaient avec de grand yeux. Elle était blanche et propre ce qui tenait du miracle vu l’état de la non-route !

Lundi j’ai flâné dans Phnom Penh et profité de mes derniers instants au Cambodge.

Ces deux jours m’ont aussi permis de photographier 2 spécialités culinaires que je n’ai pas testé :

*Les sauterelles, qui sont la spécialité d’une ville entre Kratie et Phnom Penh. Il y a plein de vendeuses sur le bord de la route avec leurs grands paniers remplis de sauterelles grillées. Je les avais vu à l’aller sans pouvoir les photographier, mais cette fois-ci tous les cambodgiens du bus en ont acheté. Ça croque sous la dent et il paraît que c’est bon :

*Les araignées (quel drôle de nom pour un roi ! ) je n’avais pas encore réussi à en voir mais au marché de Phnom Penh cette fois-ci j’ai croisé plusieurs vendeuses (qui n’apprécient pas du tout qu’on les prenne en photo…). Il paraît que c’est très poudreux et pas très bons. Certains pensent que les cambodgiens se sont mis à les manger sous les khmers rouges à cause de la famine.

Ces jours-ci il y a des fêtes bouddhiques et le drapeau est partout, (90% de la population cambodgienne est bouddhiste, ça fait du monde ! ).

Pour ceux qui ne le connaisse pas il est vraiment très joli. Selon Wikipedia il a été construit de la façon suivante: « Le drapeau utilise les 5 couleurs dégagées par l’aura du Bouddha au moment de son Éveil. Ces cinq couleurs représentent les cinq sources de perfectionnement indispensables à la pratique bouddhique.Cinq bandes verticales unies se succèdent : le bleu, symbole de la méditation ; le jaune clair, pour la « pensée juste » ; le rouge, pour l’énergie spirituelle ; le blanc, pour la « foi sereine » ; la couleur orangée, pour l’intelligence, est un composé des quatre couleurs précédentes, car l’intelligence est considérée comme la synthèse des qualités que ces couleurs symbolisent et rappelle le safran des robes de moines. La sixième bande verticale, constituée d’une combinaison de bandes rectangulaires des cinq autres couleurs empilées verticalement, représente un composé de ces mêmes cinq couleurs du spectre de l’aura du Siddhartha Gautama, mélange de couleurs désigné sous le nom de Prabashvara (en), («l’essence de la lumière») et liée à la « grande joie » ou « félicité ». »

Le Cambodge a finis par m’apprivoiser, après 317423 pas à l’arpenter. Il y a beaucoup de beauté et de trésors ici que j’apprécie maintenant même si je pense que je ne me ferais jamais au fait que le pays est complètement plat (la seule colline sur laquelle je suis montée faisait 93 m de hauteur!!) et du coup assez monotone. Pour moi les plus beaux endroits sont situés au bord de l’eau.

Le Cambodge est un pays vraiment très pauvre ce n’est pas un scoop. Ici l’accès à l’électricité est loin d’être garanti et l’accès à l’eau courante quasi inexistante en dehors des villes qui sont peu nombreuses. La vie des cambodgiens m’a paru très difficile et en même temps ils ont une joie de vivre incroyable. Les gens ont toujours le sourire et les rires fusent très rapidement à la moindre occasion.

Si vous venez en vacances dans ce pays pensez à dormir, manger, acheter vos souvenirs… auprès des nombreuses associations qui tentent d’offrir un avenir et une éducations aux jeunes cambodgiens, elles sont un peu partout. Les prix sont souvent légèrement supérieurs à un budget routard mais tout à fait acceptable pour un vacancier et la qualité et le service sont aussi bons sinon mieux qu’ailleurs.

Enfin une des choses qui me laisse sans voix ici est le fait que la majorité des cambodgiens sont nés après 1980, 70% de la population, et que beaucoup d’entre eux pensent que les khmers rouges n’ont pas existé. Beaucoup de jeunes disent à leurs parents et grands-parents que c’est une légende et que ce n’est pas vrai. Il y a tellement de preuves physiques disséminées dans le pays et de témoignages que ça me paraît impossible à comprendre. Il paraît que c’est fortement lié à la religion bouddhiste du pays. Probablement aussi au fait que l’éducation des enfants n’est pas garantie.

Me voilà maintenant à l’aéroport de Phnom Penh direction…. le Vietnam. Cette destination ne devait pas faire partie de mon tour du monde mais j’ai changé d’avis suite à l’assouplissement des règles d’entrée dans le pays et aux nombreux témoignages me disant que oui les vietnamiens pratiquent un tourisme très agressifs mais que le pays est magnifique. Nous avons maintenant accès à 15 jours gratuits et je vais en profiter pour découvrir une petite partie du centre et du nord du pays. Merci FlyingBlue qui me permet de rejoindre le centre directement en avion et d’échapper à de très longues heures de bus et de nombreux changements pour un prix très raisonnable.

Je suis excitée à l’idée de découvrir ce pays culturellement riche et sa gastronomie si réputée !

~ Cambodge ~ Kratie

Je pars à la découverte de la ville de Kratie qui est toute petite et je cherche comment aller voir les fameux dauphins de la région. La conclusion est qu’il faut que je me débrouille ! La ville est un peu déserte en ce moment et tout est très calme.

Je retombe sur le tuktuk de mon arrivé qui me propose d’aller boire un thé chez lui. Je n’ai pas envie de faire les 18km jusqu’aux dauphins en vélo aujourd’hui alors je le suis. Au final on se met d’accord sur un prix et c’est partit pour une journée à la découverte de la campagne autour de Kratie.

On part déjà voir les fameux dauphins. Une fois arrivé à Katie on peut/doit louer les services d’un bateau de pêcheur. C’est super organisé je ne m’attendais pas à ça. Tu as carrément un guichet où on te donne un ticket et après tu te diriges vers le bord de la rivière. J’arrive vers l’eau et il n’y a personne, en hors saison ça ne se bouscule pas au portillon !! Mais au bout de 5 min un pêcheur arrive dans sa belle barque jaune. Il a l’air sympathique 🙂 ce qui m’arrange car c’est lui ou rien !

A peine partis j’aperçois au loin un dauphin ! Je me dis que ça commence bien. On rejoint avec le moteur du bateau un endroit au milieu du Mékong et une fois arrivé on aperçoit déjà des dauphins qui nagent mais qui bien sûr fuient avec le bruit du moteur. Le pêcheur éteint alors le moteur et part avec sa grande rame ranger le bateau vers un arbuste qui dépasse de l’eau (en saison sèche il n’y a quasi pas d’eau ici ). On restera là une heure à observer les dauphins qui viennent respirer à la surface de l’eau toutes les 30s/minutes. C’est absolument magique.

Ces dauphins sont assez gros, ils n’ont pas de nez ce qui leur donne une tête vraiment spéciale 🙂 Ils sont  étrangement calmes et ont l’air très sereins. Ils ne sautent pas beaucoup hors de l’eau.

Notre présence ne les gène absolument pas ce qui change par rapport à la fois où j’avais été voir des dauphins à Lovina. Et je suis quasiment la seule sur l’eau, il n’y a qu’un seul autre bateau avec 4 personnes qui ont eu moins de chance que moi et qui repartiront bien avant nous. C’est le luxe !!

Au final on sera chassés par une pluie torrentielle. Le pêcheur a vraiment attendu jusqu’au dernier moment pour que je puisse profiter à fond de ce moment, il était super sympa (il ne parlait pas un mot d’anglais mais on arrivait à communiquer un peu avec des gestes.)

petite sieste sous la pluie

petite sieste sous la pluie

Ensuite avec Soda, le chauffeur de tuktuk, on a attendu que la pluie s’arrête et on est partis visiter le temple situé sur les seules collines de la région : la colline des filles et la colline des garçons. La légende raconte que les cambodgiens ont décidé de construire 2 collines côte à côte : une construite uniquement par des femmes et une construire uniquement par des hommes. La légende dit que les hommes se sont mis immédiatement au travail sous le soleil. Les femmes elles ont discuté et ont décidé d’attendre la nuit pour construire la colline dans la fraîcheur à la lumière de la lune. Quand les hommes se sont réveillés le lendemain les femmes avaient terminé leur colline, alors que eux avaient à peine commencé. Les hommes ont été très impressionnés. C’est pour ça que depuis les femmes sont reconnues comme plus malignes au Cambodge et que lors d’un mariage c’est l’homme qui paye la dote à la famille de la femme.

Le temple est situé en haut de la colline, après 392 marches. Il s’agit en fait d’un centre de méditation. On peut y venir pour apprendre à méditer, beaucoup d’australiens le font.

Tout le long de la montée il y a plein de sculptures bouddhistes en béton. Certaines sont toujours en construction ce qui est sympa car j’ai pu observer leur technique de sculpture à la truelle.

En haut on peut entrapercevoir la campagne alentour à travers les arbres. C’est la seule colline aux alentours tout le reste est complètement plat !

Ensuite on est partit à la découverte de la vie dans les campagnes cambodgiennes. On est passé dans différentes familles amis de Soda puis dans sa famille à lui. J’ai ainsi pu voir :

Des lotus

Des lotus

Des maisons traditionnelles

Des maisons traditionnelles

Ils sont très fiers et affichent leurs réussites sur le devant des maisons

Ils sont très fiers et affichent leurs réussites sur le devant des maisons

Il coupe l'herbe pour ses vaches

Il coupe l’herbe pour ses vaches

Une machine pour trier le riz

Une machine pour trier le riz

Les pompes à eau

Les pompes à eau

La fabrication des vermicelles de riz

La fabrication des vermicelles de riz

La pâte est fabriquée à partir de sel, de riz et d'eau (qui provient du Mekong ou de l'eau de pluie) elle est cuite 2 fois

La pâte est fabriquée à partir de sel, de riz et d’eau (qui provient du Mékong ou de l’eau de pluie)
elle est cuite 2 fois

Ca donne une pâte un peu sèche, élastique et pas très collante

La presse pour mettre en forme – il y a différentes tailles

Les femmes essorent et mettent en forme (elles n’ont pas du tout apprécié ma présence alors j’ai pris la photo de loin)

Le petit fils de l'artisan (il en est super fier et complètement gaga !)

Le petit fils de l’artisan (il en est super fier et complètement gaga !)

Plein de poussins

Plein de poussins

Des cochons

Des cochons

Des plans de cacahouettes

Des plans de cacahuète

Des cultures de sésame

Des cultures de sésame

De la canne à sucre

De la canne à sucre

C'est filandreux et méga sucré, j'en ferais pas mon quotidien

C’est filandreux et méga sucré, je n’en ferais pas mon quotidien

Des cabanes

Des cabanes

Des rizières

Des rizières

Des beaux ciels

Des beaux ciels

C’était vraiment une bonne après-midi 🙂

Une chose dont je n’ai pas encore parlé mais que j’avais déjà remarqué : les cambodgiens cultivent l’art de la sieste et celui de ne rien faire. C’est impressionnant le nombre de personnes que tu croises et qui dorment ou se posent dans leur hamac. D’ailleurs ils se déplacent presque tous avec un hamac, qu’ils fixent à peu près partout où c’est possible !!

Les femmes adorent aussi faire du point de croix. Elles brodent partout sur des canevas très gros et souvent très kitchs. Ensuite ils affichent les broderies encadrées à l’avant de leur maison.

A Kratie j’ai aussi pu voir :

Les sculptures en bois méga vernis qu'on trouve partout ici

Les sculptures en bois méga vernis qu’on trouve partout ici

Le marché :

Légèrement chargé

Légèrement chargé

La spécialité sucrée de la région : du riz, des haricots et du sucre cuit dans des bambous au feu de bois

Ils les vendent au poid

Ils les vendent au poids


Différents plats :

Soupe au vermicelle

Soupe au vermicelle

Pomelos

Pomelos

Poulet amok

Poulet amok

Bœuf lok lak

Bœuf lok lak

Les couchers de soleil (ils sont réputés pour être les plus beaux du Mékong et j’ai été gâtée avec de beaux couchers de soleil plein de nuages comme je les aime)

~ Cambodge ~ Koh Trong

Aujourd’hui je pars à la découverte d’une petite île accessible depuis Kratie en « ferry ». L’île est très sympa à parcourir en vélo.

La ballade sur l’île est très sympa. Tout est très calme ici. ll n’y a pas de voitures, ni de routes. Juste un petit chemin qui fait le tour de l’île.

En se baladant on traverse les différentes maisons et on peut observer les habitants. Les gens vivent de l’agriculture car l’île est très fertile. Une des spécialités est le pomelos mais ils cultivent aussi du riz, des bananes et plein d’autres fruits et légumes. Ils élèvent aussi des vaches et des poulets.

Chaque maison a un tombeau

Chaque maison a un tombeau

Il promène ses vaches à moto

Il promène ses vaches à moto

Char à boeuf

Char à bœufs

Un temple

Un temple

Je ne souri pas mais je prend la pause

Je ne souris pas mais je prend la pause

Petite pause dans un "café" le père vient juste d'habiller ses filles... en pijamas

Petite pause dans un « café »
le père vient juste d’habiller ses filles… en pijamas

Réserve d'eau

Réserve d’eau

Chacun fabrique son bateau

Chacun fabrique son bateau

Pour avoir une idée de la balade, l’office du tourisme à fait une fiche assez bien faite : http://angkorlink.com/Photo/PDF_Files/Mekong_Cambodia/3_Kratie%20-%20Koh%20trrong%20island.pdf

 

Au retour, j’ai vu un beau coucher de soleil :

Et mangé :

Des nems

Des nems

Morning glory

Morning glory

~ Cambodge ~ De Siem Reap à Kratie, la traversée du pays 

Aujourd’hui nouveau trajet en bus pour rejoindre Kratie ma prochaine destination à l’Est du pays. Il a plu toute la nuit mais le soleil brille de nouveau, j’ai de la chance ! Le trajet doit durer 9h avec un changement. Départ 6h30, dans un bus de taille moyenne décoré en rose bonbon avec karaoké intégré.

Comme toujours on commence par faire le tour de la ville en essayant de remplir le bus qui n’est pas plein pour l’instant. On part ensuite en s’arrêtant de nouveau régulièrement sur la route.

En Asie dans tous les pays dès que le bus s’arrête quelque part les vendeurs ambulants viennent vendre leurs articles dans de grands paniers en bambou ou en osier. C’est pratique si tu n’as rien pris à manger. Et ça m’offre un divertissement à chaque fois. Au Cambodge ils vendent des épis de maïs cuits à la vapeur, des œufs, des gâteaux, des chips de banane, des fruits prêts à être manger, des fruits de mer…

On s’arrête prendre de l’essence. Un petit garçon joue à côté du bus. Il fait mine d’ignorer mes coucous mais quand je ne le regarde plus il s’arrange pour me faire des signes ce qui fait beaucoup rire les dames présentes dans le bus avec moi. Les enfants ici sont vraiment adorables 🙂

Dans ce pays les bus laissent la trappe d’accès au moteur ouverte en roulant pour éviter les surchauffes ! Au début on a l’impression que le chauffeur n’est pas réveillé, mais non c’est fait exprès…

En chemin j’ai pu voir plein de rizières, des villages, des champs de lotus de différentes tailles et couleurs, des cultures de caoutchouc, des maisons de pêche avec leur énorme filet suspendu à des bambous ce qui permet aux pêcheurs de les mettre à l’eau puis de les soulever.

Le trajet se passait bien mais bien sûr ça n’a pas duré. Le bus ne va pas jusqu’à Kratie et je dois changer de moyen de transport. La compagnie de bus loue les services de chauffeurs privés pour les trajets qu’ils ne font pas en bus classique. Pour une fois la compagnie a bien fait son boulot. Dans la gare routière, ils ont attendu le chauffeur et nous ont fait monter dans le mini van. On était trois, j’étais avec une mère et son fils, la mère était aussi sympa et communicante que le fils (pourtant la quarantaine) était mutique. Elle ne parlait pas un mot d’anglais mais était super sympa et m’a tenue compagnie tout le trajet. Elle travaille à Sanofi Aventis et allait faire de la sensibilisation à l’accès aux soins à Kratie si j’ai bien compris.

Donc on monte dans le mini van et le chauffeur part. Tout va bien je suis agréablement surprise. Mais après 3 km il s’arrête sur le bord de la route. Il n’est parti de la gare que pour faire croire à la compagnie de bus qu’on partait comme prévu. On a finalement attendu 2h30 en plein soleil. Évidement ils ne m’ont rien expliqué vu qu’ils ne parlaient pas anglais. Une fois qu’on a eu changé une roue (j’étais toujours dans la voiture !), chargé les différentes marchandises qu’ils attendaient ainsi que des nouveaux passagers on est enfin parti. Sur la route le chauffeur conduisait comme un dératé pour gagner du temps.

Quand on était presque arrivés, j’ai commencé à sentir une forte odeur de gaz. Les conducteurs ont fini par la sentir aussi on a donc arrêté le van, vérifié le moteur (sans couper le contact avec tous les passagers dedans…) pour finalement repartir sans rien faire. J’ai gardé ma fenêtre grande ouverte pour tout le reste du trajet !
A l’arrivée, après plus de 11h, bonne surprise ! Ils m’ont déposé à l’endroit annoncé (Wahoo ! C’est la première fois !)

A peine descendu bien sûr les chauffeurs de tuk tuk et de motos me tombent dessus. Je les chasse mais il y en a un qui me colle. Il finira par m’amener gratuitement à l’auberge où je souhaite aller qui est juste à côté de sa maison.

Je n’ai pas réservé l’auberge car je m’y suis prise trop tard mais je souhaitais vraiment dormir à cet endroit. C’est populaire mais je croise les doigts pour avoir de la chance en cette saison creuse. Ca a marché ils leur restent une chambre 🙂 je finis donc ma journée sur une note très positive !

Le Tonle guesthouse est une auberge école dans laquelle les bénéfices récupérés sur les chambres et le restaurant servent à payer des formations en hôtellerie à des jeunes cambodgiens défavorisés. L’endroit est propre et charmant et le service est assuré par les élèves qui sont plein de bonnes volontés. Je ne regrette pas d’être venue ici même si c’est un peu plus cher que mon budget habituel (la chambre est à 10$) car c’est l’endroit où j’ai eu le meilleur accueil de tout le Cambodge ! Et au moins l’argent sert à quelque chose de bien.

Le Cambodge et moi c’est une histoire qui a mît du temps à se mettre en place. Quand je suis arrivée à Phnom Penh j’ai tout de suite aimé la ville. Mais ensuite je ne me suis pas sentie très bien dans ce pays. J’étais déçue sans doute. Tout le monde m’avait tellement dit que le Cambodge est mega dépaysant que je m’attendais.. Je ne sais pas vraiment à quoi en fait mais à être dépaysée et surprise !

En réalité ce pays est sûrement le plus français de tous les pays d’Asie que j’ai visité jusqu’à présent. Logique puisqu’on a quand même colonisé cette région du monde plus de 90 ans, ce que les cambodgiens qualifient de treeeees long quand ils en parlent. Et il y a beaucoup de choses qui sont restées, bien que les cambodgiens ne se doutent peut être même pas que ça vienne de là.

En France à l’école, dans les films… on voit aussi pas mal d’image de l’Indochine, et bien que je ne m’en rappelle pas vraiment, inconsciemment l’imagerie cambodgienne est bien au fond de mon cerveau.

(Si on n’a jamais mis les pieds en Asie avant ça ne paraît sans doute pas pareil ! )

Mais finalement au fil des jours j’ai appris a aimer ce pays un peu trop plat et a apprécié les cambodgiens. Même si je garde cette impression d’être un porte-monnaie avec des pieds. Je ne pense pas contrairement à la légende que les cambodgiens soient particulièrement gentils. Ici il y a des abrutis et des gens d’une bonté et d’une générosité incroyable comme dans tous les pays. Ils n’aiment par contre pas du tout les conflits et vont donc préférer un sourire poli et une fuite à une dispute, ce qui peut apparaître comme de la gentillesse au premier abord. Mais le Cambodge a un côté vraiment romantique et attachant. En adoptant la bonne attitude tu peux échanger avec beaucoup de monde ici et les cambodgiens ont de l’humour 🙂

~ Cambodge ~ Siem Reap 

A Siem Reap, j’ai surtout visité les temples, mais j’ai aussi mangé et vu un spectacle de danse Apsara.

J’ai pris un petit déjeuner dans un des restaurants locaux qui longent le temple. Il y avait plein de guides et de gardes alors je me suis dit que ça devait être bon.Et en effet mon riz sauté au bœuf était super bon et généreux (je me fais une cure de bœuf après n’avoir mangé que du poulet et des œufs pendant 3 mois 🙂 ). Au Cambodge ils sont particulièrement doués pour les petites sauces qu’ils servent avec les plats. Elles n’ont l’air de rien dans leur petite coupelle plastique et pourtant elles sont générales très subtiles et riches. Là j’ai eu une sauce pimente acidulé. Miam ! L’ambiance dans le restaurant était marrante. Ils ont mis 2 grosses télés (des modèles qu’on avait chez nous il y a 10 ans) et passaient un film de Kung Fu cambodgien. Le son est légèrement décalé car il vient d’une chaîne stéréo ce qui donne un côté assez surnaturel au moment.

Les autres repas avaient moins d’ambiance mais étaient aussi très bons :

Sandwich au bœuf sauté

Sandwich au bœuf sauté

Bœuf à l'aubergine

Bœuf à l’aubergine

Nouille de riz sauté au bœuf et au légume

Nouille de riz sauté au bœuf et au légume

Gingembre sauté avec du poulet

Gingembre sauté avec du poulet

Nostalgie quand tu nous tiens :)

Nostalgie quand tu nous tiens 🙂

Dans les restaurants locaux il y a toujours du thé à volonté déjà sur la table. Aux cambodgiens ils amènent un verre de glaçon et aux étrangers une tasse afin de boire le thé.
Ils lavent aussi les couverts et la vaisselle avant de se servir, comme en Chine. Si on vous amène un verre d’eau brûlante attention ce n’est pas pour boire mais bien pour faire la vaisselle.
Un soir j’ai aussi pu voir un spectacle de danse au Temple Balcony. Ils ont des spectacles que l’on peut voir gratuitement si on achète à boire ou à manger. J’en ai profité pour manger une pizza car ils ont un vrai four.

La danse cambodgienne Apsara est très sympa et très diversifiée. On a pu voir 6 types de danses différentes, certaines étaient très drôles et se rapprochaient du théâtre. Dans les temples, on retrouve de nombreuses sculptures et bas reliefs représentant les danseuses.

 

~Cambodge ~ Les incomparables temples d’Angkor

Les temples d’Angkor pour moi ça a été : 3 jours, 36°C à l’ombre, 110 km à vélo +5km juste pour le plaisir, 10 litres d’eau, 45000 wahoo, 12 temples ou ensembles de temples, 150003 sourires, 78792 pas, 75 étages montés et autant de descendus, 822 photos, un couché de soleil, un levé de soleil presque loupé, 30 heures sous le soleil, 218 « non merci je ne veux pas un tuk tuk, ni un bracelet, ni un livre, ni un pantalon, ni … », 256 « Hello » lancés avec un grand sourire par les enfants que j’ai croisé.

En un mot : Extraordinaire !

Avant de commencer la visite je croisais les doigts, j’ai lu tellement de choses, bonnes et mauvaises, sur ces temples que j’appréhendais un peu que l’aspect ultra-touristique du lieu gâche le plaisir. Mais il n’en est rien, loin de là.

Bien sûr il y a du monde (et encore on est en basse saison), bien sûr il y a des vendeurs qui sont prêts à te vendre à peu près tout avec des yeux suppliants, bien sûr l’endroit est organisé ce qui peut déplaire mais vu le nombre de personnes qui viennent ici chaque jour il vaut mieux un minimum d’organisation pour s’assurer de la préservation du lieu… tout ceci est vite oublié à peine un des temples en vue !

Angkor est le symbole national du Cambodge. La silhouette d’Angkor Wat est présente sur le drapeau cambodgien et on ne compte plus le nombre de marques ayant prit pour nom Angkor : des bières, des supermarchés, des cigarettes, de l’eau, des vêtements et même des compagnies de ciment…

J’ai commencé par la visite d’Angkor Wat de jour, vers 8h30 quand les gens qui sont venus pour le levé de soleil sont déjà repartis mais que les cars de chinois et de japonais ne sont pas encore arrivés. Je ne regrette pas ce choix. Ça m’a permis de tout de suite me plonger dans la magie du lieux. Ensuite rien ne pouvait plus m’enlever cette impression d’être dans un lieu unique au monde !

Faire les temples en vélo est une bonne idée si on est en forme car il y a déjà 14km aller retour juste pour se rendre (et revenir) sur le site des temples depuis Siem Reap et ensuite il faut pédaler entre les temples et visiter les temples à pied ce qui en soit est déjà sportif car il y a des marches partout et un seul temple fait plusieurs kilomètres carrés sur souvent 3 étages. Mais avec un vélo l’avantage c’est que tu peux vraiment aller où tu veux, quand tu veux. Un avantage collatéral est aussi qu’on te propose plein de réductions un peu partout quand on voit que tu es en vélo et non en tuk tuk ou en bus.

En plus les vélos ici ont la classe je trouve :

J’avais parié que même en vélo on me proposerait de monter dans un tuk tuk ! Ca n’a pas loupé on me l’a proposé plusieurs fois ce qui m’a bien fait rire. Et si je leur répondais que j’avais un vélo ils me disaient « pas de soucis le vélo aussi vient dans le tuk tuk ! »  Ils ont la foi ces chauffeurs.

Les deux choses qui m’ont agacé ici :
– les vendeurs de livres, qui te harcèlent en disant qu’ils vendent leurs livres 1$. Quand les touristes s’approchent ensuite et disent qu’ils achètent le livre, le prix monte soudainement à 20$. Ils te prennent vraiment pour des pigeons
– les enfants ou plutôt les petites filles car je n’ai vu aucun garçon, qui apprennent à mendier plutôt que d’aller à l’école qui est pourtant gratuite. Ce ne sont pas tellement eux qui sont agaçants mais plus les touristes qui les encouragent car ils les trouvent « trop mignons ».

Il y a tellement de choses à dire sur les temples, leur histoire, leur structure… Je ne vais pas vous en faire un résumé ici, d’autres l’ont fait beaucoup mieux que moi avant. Par exemple ce site explique bien les différents temples : http://www.temples-angkor.fr/

Juste en quelques mots, Angkor est le nom d’une région du Cambodge qui a été le centre religieux et le centre de nombreux royaumes alors que la civilisation Khmer vivait ses siècles de prospérités. A Angkor ont été construits de nombreux temples bouddhistes, d’abord en bois, puis en pierre, et les différentes villes à l’époque étaient organisées autour de chaque temple. Les temples pyramidaux sont une référence au Mont Meru, centre mystique de l’univers.

Chacun des temples à son propre style et sa propre personnalité, sa propre ambiance, ce qui fait qu’on ne s’ennuie pas même après en avoir vu une dizaine d’affilé.

Ma préférence va quand même aux temples qui se mêlent directement à la nature et où les arbres se mélangent à la pierre.

Je pense que les photos parlent d’elles-mêmes. Voici les différents temples que j’ai visité :

  • Angkor Wat (celui-ci c’est dur de se rendre compte de sa taille en photo, il est gigantesque)

  • Ta Phrom

  • Ta Som

  • Angkor Thom

Terrasse du roi Lesser

Terrasse des éléphants

Phimeanakas

Bayon

  • Preah Khan


  • Bantey Kde

  • ChauSay Tevoda

  • Eastern Mebon

  • Neak Pean

  • Phnom Bakheng

  • Prasat Kravan

  • Pre Rup

 

Il y a un aéroport à côté de Siem Reap et la ville est facilement accessible depuis la Thaïlande donc on peut ne venir au Cambodge que pour les temples. Avant de venir je trouvais ça un peu bizarre mais plus maintenant. Les temples valent à eux seuls un voyage et si on n’a pas assez de temps pour voir le reste du Cambodge c’est déjà magique de ne venir qu’ici !

~ Cambodge ~ Croisière de Battambang à Siem Reap 

Aujourd’hui je pars pour Siem Reap. J’ai décidé de faire le trajet en bateau car cette croisière est réputée pour être la plus belle du Cambodge. Mais avec toute la pluie qui est tombée ces jours-ci je croise les doigts pour que ce soit une bonne idée.

Je me lève donc à 5h30 et je descend dans le hall de l’auberge pour attendre le tuk tuk que mon aubergiste a réservé pour m’emmener au port. Au départ je pensais marcher mais le transport est gratuit alors je ne vais pas m’en priver, surtout à cette heure là et sous la pluie.

Personne n’arrive donc je finis par réveiller le patron qui dort dans le hall. Il me dit : ah oui c’est de ma faute ! Il n’a pas réservé le tuk tuk comme prévu. Il essaye donc d’appeler quelqu’un mais personne ne répond alors il arrête une moto dans la rue et lui demande de m’amener. Je suis ravie de refaire de la moto, sans casque, sous la pluie, avec les deux sacs…. Mais je n’ai pas le choix c’est ça ou je loupe le bateau.
Arrivés au port on décharge tout et là le patron du port nous dit que toute une partie de la rivière n’est pas navigable car l’eau est à son plus haut niveau. Il faut donc qu’on rejoigne un autre embarcadère 6 km plus loin.
On repart donc et le chemin me paraît très long. J’arrive enfin sur le bateau, trempée. Là le motard me demande de le payer mais il ne parle pas anglais alors il demande à un chauffeur de tuk tuk de me demander. Heureusement ce chauffeur est sympa et lui explique après moi que c’est l’hôtel qui doit le payer. Il n’est pas d’accord alors je finis par partir. Il me suit à l’intérieur du bateau et fini par appeler l’hôtel qui lui confirme qu’il va le payer dans 5 min quand il reviendra vers lui ! Ouf 🙂

L’arrivée dans le bateau n’est pas très engageante. Avec la pluie tout est trempé et sombre.

Mais je rencontre un couple d’américain très sympa qui font un tour d’Asie d’un mois et demi pour fêter leur 40 ans ensemble. Ils sont cools et enthousiastes comme les News Yorkais qu’ils étaient. Sa mère à elle est française et bien qu’elle ne parle que quelques mots elle est toute contente de me les dire.

Après avoir chargé les fruits, le pain, le riz et les poulets on part avec seulement une heure de retard.

On est seulement 10 passagers c’est le luxe ! En pleine saison ils mettent plus de 50 personnes, qui ne peuvent alors plus bouger pendant les 10h de traversée (en période sèche le bateau est obligé de faire plein de détours, nous on prend les raccourcis et on ne met que 6h.) On a de la chance, le mec du bateau nous a dit que dans deux semaines seulement ils ne pourraient plus prendre les raccourcis.

Notre bateau pendant la pause

Notre bateau pendant la pause

J’ai vraiment adoré cette balade. Elle est juste extraordinaire.

Depuis le toit du bateau on a une vue panoramique sublime (il faut juste parfois éviter les branches et chasser les araignées et autres fourmis rouges qui piquent sérieusement )

Le temps s’est amélioré tout au long de la journée ce qui est appréciable.

On a traversé plein de villages flottants et pu voir les habitants entrain de vivre leur journée.

Les maisons sont construites pour faire face à la constante montée et descente des eaux au cours de l’année. Certaines maisons sont sur pilotis et d’autres sont réellement flottantes, construites sur des bambous ou des bidons aujourd’hui. D’autres familles vivent dans des bateaux aménagés.

Regardez bien dans la cage

Regardez bien dans la cage

Passage chez le coiffeur

Passage chez le coiffeur

Transport maritime

Transport maritime

Le fleuve leur sert absolument à tout : se déplacer, se laver, faire leurs besoins, laver le linge, pour jeter leur ordure, pour pêcher…

Ça ne donne pas très envie de se baigner, déjà que l’eau est marron… (Bon il y a aussi des tas d’animaux ! )

Les villages sont de vrais villages avec une administration, des temples, des antennes satellites… Il y a aussi des magasins et des écoles, des commissariats et des centres d’aide sociale.

Police

Police

Temple

Temple

Certains ont même des panneaux solaires.

un moine, prêt à monter dans notre bateau

Un moine, prêt à monter dans notre bateau

On s’est arrêté en route et j’ai pu manger un plat à base de poulet, de légumes non identifiés qui se sont avérés de manière très décevante être des mini courgettes et un pickle étrange et délicieux.

C’était super !

Elles viennent chercher les poules

Elles viennent chercher les poules

Et repartent

Et repartent

Au début du fleuve les pêcheurs pêchent à l’aide de grands paniers. Plus loin ils utilisent des filets jetés.

On a pu aussi apercevoir plein d’oiseaux dont des pélicans.

En cours de route on a quand même eu un accident de bateau qui était assez impressionnant. Nous on ne risquait rien car on était le plus gros mais on a percuté une barque de pêcheur avec le pêcheur et sa femme. Il a été touché au genou. Et leur bateau était un peu abimé. Le conducteur de notre bateau après discussion à fini par leur donner de l’argent. (ici il n’y a pas d’assurance…)

Calmes mais choqués

Calmes mais choqués

Juste avant d’arriver au lac, après avoir déposé tous les cambodgiens, un des deux hommes travaillant sur le bateau a fait sa lessive, directement dans la rivière 🙂

On arrive très loin de la ville et j’étais contente que les américains me proposent de partager le tuk tuk qu’ils ont réservés. Mais le chauffeur a refusé que je monte avec eux. J’ai donc rejoint les belges qui étaient avec nous sur le bateau : une famille de 3 et une fille de 22 ans. La famille a une voiture de réservée car elle fait le Cambodge version luxe 😉 je propose donc à la Sofie de partager un tuk tuk avec moi. Et là les chauffeurs nous font la vie, comme quoi à Siem Reap on ne partage pas les tuk tuks. Le chauffeur de la voiture privée est d’accord pour nous amener. Les tuk tuks nous mettent la pression et nous disent qu’on ne peut pas monter dans la voiture… On finit par monter quand même en les laissant râler et par se faire déposer tout près de nos auberges respectives par le sympathique chauffeur à qui on a bien sûr laissé un pourboire. La mafia des tuk tuk ici est encore pire que dans les autres villes. On ne peut pas faire un pas sans se faire harceler.

En arrivant je fais un rapide tour de la ville qui confirme ce que je pensais : Siem Reap n’est pas vraiment pour moi, c’est un concentré de touristes et de bars sans aucun charme. Mais c’est le passage obligé pour aller voir les fameux temples d’Angkor alors ça vaut le coup 🙂

~ Cambodge ~ Battambang et le cirque Phare Ponleu Selpak

Il a plu toute l’après-midi hier, toute la nuit et toute la journée. La terre commence à être très mouillée. Il n’a presque pas plu pendant cette saison de pluie, alors les paysans vont être contents : enfin de la pluie pour leur riz. D’habitude la pluie ici ne dure que quelques heures et fait place au soleil. Mais la tempête qui est maintenant sur la Thaïlande laisse des traces.
La pluie amène également son lot d’insectes bizarres à l’intérieur des maisons, dont les gigantesques cafards que je déteste !

Je suis quand même partie à la découverte de la ville car je repars demain. J’ai parcouru 13640 pas aujourd’hui.
La ville de Battambang est la deuxième plus grande ville du Cambodge mais on n’a pas le sentiment d’être dans une grande ville. Les bâtiments ressemblent à ceux de Phnom Penh et Kampot avec leur architecture coloniale française.

Le supermarché

Le supermarché

Le centre de recyclage

Le centre de recyclage

Un temple

Un temple

Les tombes autour du temples

Les tombes autour du temples

Heureusement j’avais fait quelques photos hier sous le soleil :

Le grand marché

Le grand marché

Les joueurs de boules. Ici ils jouent pour de l'argent alors après quelques heures ça devient de plus en plus animé !

Les joueurs de boules.
Ici ils jouent pour de l’argent alors après quelques heures ça devient de plus en plus animé !

Ce que j’aime ici c’est que la ville à l’air d’appartenir vraiment aux cambodgiens.

Ce matin j’ai mangé une nouvelle soupe au vermicelle et au porc avec une brioche à la vapeur. Ils n’avaient plus de brioche au porc alors j’en ai pris une « sucrée », qui n’avait rien de sucré et qui n’était pas très bonne.

J’ai visité aussi l’unique musée de la ville. Il n’a pas grand intérêt car il n’y a pas beaucoup d’explications. Il y a cependant une nouvelle exposition donnant des témoignages de la vie des gens de la région pendant l’époque des khmers rouges. L’exposition est construite autour du train qui est un emblème de la ville. La ville est en effet connue pour son train de bambou. Il était utilisé précédemment pour transporter les personnes et la nourriture. Aujourd’hui il s’agit d’une attraction pour touristes, tous les gens qui l’on fait m’ont dit que ce n’était pas très intéressant.

Je me suis arrêtée boire un café dans une galerie d’art.

A midi je suis allé manger dans une association qui reverse ses bénéfices pour aider à la scolarisation des femmes et des enfants. L’école est obligatoire et gratuite au Cambodge en théorie. Mais en pratique bien sûr on est loin du 100% d’enfants scolarisés.

J’ai mangé un plat d’aubergine et de poulet sauté à l’ail avec une baguette. C’est super bon !

Ce soir je suis allée voir un spectacle de cirque. Le spectacle influence du cirque Phare Ponleu Selpak (http://www.phareps.org/). C’est en réalité une école et une école d’art qui a été créée il y a un moment maintenant afin d’aider les enfants de la guerre à s’en sortir grâce à l’apprentissage de différent arts. Maintenant bien sûr l’école est ouverte à beaucoup d’enfants défavorisés. Leurs spectacles de cirque sont très connus apparement et ils se sont produits de nombreuses fois en dehors du Cambodge. On peut aussi voir leur spectacle à Siem  Reap en payant plus cher son ticket (18$ contre 14$ ici).

Influence est leur dernier spectacle et est décrit de la façon suivante :
« Survie du plus apte. Domination. Manipulation. Comment pouvons-nous créer un endroit pour nous-mêmes dans le monde ?
«Influence» mêle théâtre et cirque pour explorer les luttes pour le pouvoir et la survie. Des organismes primitifs luttant dans les jungles préhistoriques à un ancien roi manipulé par des forces extérieures ou un coureur poussant ses concurrents pour gagner une course ; tous cherchent à triompher. Les personnages de  » Influence  » dominent et sont dominés, trompent et sont trompés, mais finalement découvrent leur propre force, que la domination est finalement insatisfaisante, et trouvent leur place dans le monde. »

L’école invite bien sûr les enfants à extérioriser ce qu’ils ont vécus dans leurs œuvres.

J’y suis allée en avance car j’avais lu sur internet que tu pouvais visiter le lieu et leur galerie d’art avant le spectacle mais ils ne m’ont laissé voir la galerie d’art qu’au dernier moment.

une des salles de classe

une des salles de classe

J’ai quand même pu observer le jardin et ses peintures et statues depuis le bar.

Le spectacle en lui même est génialissime. Ils ne sont pas nombreux sur scène mais dégagent une énergie dingue et ne s’arrêtent pas pendant plus d’une heure. Ils alternent peu à peu du théâtre, de la danse, des acrobaties, du clown, de la musique, du contorsionnisme. J’ai rit non stop pendant tout le spectacle et j’étais loin d’être la seule 🙂